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Bibliothèques : la maison brûle et la mairie de Paris regarde ailleurs !

Publié le 01 décembre 2013 par Delanopolis
Les bibliothécaires parisiens sont tout feu tout flamme contre Hidalgo et sa bande ! Un autodafé involontaire est vite arrivé ... Bibliothèques : la maison brûle et la mairie de Paris regarde ailleurs !
A Paris, les bibliothécaires sont obligés d'appeller leurs collègues à l’aide pour ne pas fermer leur établissement !

Les bibliothèques parisiennes sont tellement à court d’effectif qu’elles sont désormais obligées d’envoyer des appels à l’aide aux autres collègues du réseau pour simplement continuer à ouvrir. Un délire de syndicaliste ? Si seulement…

Ainsi les agents des bibliothèques en préfiguration, qui ont pourtant eux aussi pas mal de boulot, sont de plus en plus sollicités pour venir prêter main forte à des bibliothèques au bord de l’asphyxie, celles notamment situées dans les quartiers populaires du nord-est parisien.

La bibliothèque Hergé (XIXe) en est une illustration des plus parfaites puisque courant novembre elle demandait le renfort de deux agents pour pouvoir ouvrir les mercredis et samedis.

Un appel à l’aide qui concernait tous les postes nécessaires au service public, puisque la bibliothèque manquait de personnels tant au niveau des postes de prêt-retour, du multimédia, de l’accueil que du rangement en section jeunesse.

Mais d’autres établissements, pourtant à peine inaugurés, n’échappent pas non plus à la noyade. La bibliothèque Vaclav Havel (XVIIIe), après avoir elle aussi reçu une première fois de l’aide, a ainsi de nouveau été obligée de lancer un SOS pour ouvrir le samedi 7 décembre et pendant la période de Noël.

Mais la rive gauche n'est pas épargnée pour autant puisque les bibliothèques Glacière (XIIIe) et Aimé Césaire (XIVe) ont, elles aussi, besoin de volontaires, au moins jusqu'à la mi-janvier. Pour le moment tous ces établissements arrivent à avoir de l’aide car les agents qui acceptent de leur prêter main-forte ont un sens aigüe du service public et de la solidarité envers leurs collègues en perdition. Sauf que cette aide peut s'arrêter à tout moment, car basée uniquement sur du volontariat. Si aucun volontaire ne se manifeste, ce sera la fermeture assurée.

Pour la CGT, une équipe au complet (fait rarissime il est vrai) ou en préfiguration ne se doit pas d’être disponible à tout instant pour se diriger vers n’importe quel établissement en péril. D’ailleurs, les agents sont strictement dans leur droit s’ils refusent d’aller faire du service public dans un autre établissement lorsque aucun volontaire ne se déclare. Evidemment, l’ensemble des syndicats s’y opposerait au cas où un responsable aurait la tentation de les y obliger.

Bref, dans le réseau des bibliothèques, la maison brûle et la Mairie de Paris regarde ailleurs.

Notons que c’est l’ensemble de ce réseau parisien qui est au bord du naufrage, car de nombreux établissements n’arrivent maintenant à fonctionner qu’avec l’aide des personnels venant des bibliothèques en travaux (il y a toujours au moins une cinquantaine d’agents qui sont affectés ailleurs pendant la fermeture de leur établissement d’origine).

Quant aux autres bibliothèques, vu le nombre de postes vacants, elles survivent comme elles peuvent, parfois même en refusant les congés des agents ou remettant en cause les temps partiels de droit. Certaines comme Clignancourt (XVIIIe), Duras (XXe), Europe (VIIIe) ou Brochant (XVIIe) ont même été obligées d’adopter une solution plus radicale en réduisant carrément leurs horaires d’ouverture. Quand à la bibliothèque Saint Louis (IVe), celle-ci a fermé subitement ses portes l'année dernière. La maison brûle, on vous dit!

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