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L'ALCOOL ne fait pas bon ménage si l'un boit et l'autre pas – Psychology of Addictive Behaviors

Publié le 02 décembre 2013 par Santelog @santelog

L'ALCOOL ne fait pas bon ménage si l'un boit et l'autre pas – Psychology of Addictive BehaviorsL’abus d’alcool est mauvais pour la santé mais aussi pour le couple ou le mariage, si l’un boit et l’autre pas, révèle cette étude de l’Institut de recherche sur les toxicomanies de Buffalo, soutenue par le National Institute on Alcohol Abuse and Alcoholism (NIAAA/NIH). Car l’effet de l’alcool sur le couple est curieusement variable, tout dépend de qui boit et combien.

C’est en suivant 634 couples du moment de leur mariage puis durant leurs 9 premières années de vie conjugale, que ces chercheurs ont étudié l’impact sur le couple, de comportements concordants et discordants par rapport au tabac, au cannabis et à l’alcool. Les couples ont renseigné régulièrement leur comportement par questionnaire au bout d’1 an puis 2,4 7 et 9 ans de mariage. À chaque évaluation, chaque partenaire a été interrogé sur l’intention de divorce et le divorce.

Les chercheurs aboutissent à un taux de divorce bien plus élevé, chez les couples où un seul des conjoints consomme de l’alcool en excès. Ici, l’excès d’alcool a été défini par 6 verres ou plus en une fois ou par l’état d’ivresse. Car lorsque tous les deux s’adonnent à la boisson, le taux de divorce est identique que pour les couples où personne ne boit.

C’est donc la différence d’habitudes de consommation plutôt que la consommation elle-même, qui conduit à l’insatisfaction conjugale, à la séparation ou au divorce conclut le Pr Kenneth Leonard, auteur principal de l’étude. Précisément,

·   près de 50% des couples où un seul partenaire consomme trop d’alcool, divorcent ou sont en instance vs 30% pour les autres couples.

·   Ce taux de divorce est même légèrement plus élevé dans les cas où c’est la femme qui boit,

·   le taux de divorce pour un couple de 2 buveurs excessifs n’est pas plus élevé (30%) que pour un couple de buveurs modérés.

Lorsqu’un seul boit, l’autre reste conscient des effets négatifs de l’alcool. A fortiori, lorsque c’est la femme qui boit, l’homme considère que l’abus d’alcool va tout particulièrement à l’encontre de son rôle de mère. Mais lorsque les deux boivent, ils sont inconscients de ces effets, ne peuvent pas divorcer mais créent généralement un climat particulièrement mauvais pour les enfants.

Bien entendu, d’autres facteurs, socio-économiques, neurologiques et de mode de vie peuvent jouer, tout comme l’usage de drogues ou le tabac qui peuvent conduire à des désaccords conjugaux et à la séparation. L’étude montre ainsi que des comportements discordant concernant l’usage du tabac et du cannabis entraînent aussi des perturbations dans le couple.

Des résultats qui peuvent inciter les thérapeutes et les professionnels de santé à explorer si une différence dans les habitudes de consommation d’alcool et autres substances, est à l’origine des conflits au sein des couples qui viennent chercher de l’aide.

Source: Psychology of Addictive Behaviors Dec 2013 doi: 10.1037/a0034053 Concordant and Discordant Alcohol, Tobacco, and Marijuana Use as Predictors of Marital Dissolution (Visuel © kmiragaya – Fotolia.com, vignette NIH)

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