Critiques Séries : Homeland. Saison 3. Episode 10.

Homeland // Saison 3. Episode 10. Good Night.

Effectivement, cet épisode de Homeland était bon. J’ai donc passé une bonne nuit en compagnie de la série. Mais ce qui fonctionne dans cet épisode ce n’est pas forcément ce que j’attendais. Notamment du point de vue de la place de Carrie qui sert ici d’observatrice. Elle ne peut pas agir mais elle ne peut que subir ce qu’il se passe à l’écran. Je dois avouer que c’est quelque chose d’assez fascinant. De voir Carrie comme ça, ne sachant pas ce qu’il se passe avec Brody était une façon assez étrange de mettre en scène son désespoir. J’aime bien le fait que Quinn tente d’être à ses côtés, de la ménager (notamment en lui faisant comprendre qu’enceinte comme elle est, elle ne peut pas travailler comme avant). On ne sait pas vraiment comment tout cela va se terminer et encore moins où va cette saison mais globalement la série sait très bien ce qu’elle veut faire des personnages et c’est ce que j’ai ressenti. « Good Night » était un épisode assez tendu de la série, pas nécessairement dans le genre spectaculaire mais disons qu’il y a une maitrise du rythme assez fascinante. En tout cas, je n’ai rien à redire de ce point de vue là.
Mais il s’agit de l’un des meilleurs épisodes de la saison 3. Tout se passe en grande partie entre l’Iraq et l’Iran et puis la salle des commandes à Langley. Nous suivons donc deux manières de voir les choses. A la fois sur le terrain avec Brody et de l’autre à Langley avec la gestion de l’opération. Cet épisode me rappelle énormément les prémices de la série. Il y avait un sens de la tension mais aussi quelque chose d’assez électrique chez les personnages. Brody, le centre névralgique du plan de Saul est donc arrivé en Iran. Je me demande ce que Homeland a encore à nous dire avec le personnage. J’étais presque certain qu’il allait mourir dans cet épisode. Cela aurait été une belle fin, notamment quand sous le feu des balles il coure et que la musique de la série commence à s’adoucir. On a l’impression que l’on vit les dernières minutes de Brody. Certes ce n’était pas aussi intense que l’on aurait pu l’attendre mais je pense que cela aurait été une très belle fin. Dans le silence, dans la volupté, dans le plus simple appareil. Cependant, j’ai l’impression que Brody ne peut pas être tué. Simplement car il est le symbole de quelque chose.

Je ne parle pas de terrorisme mais disons que l’impact de sa mort diviserait certainement les fans de Homeland. Brody passe ici encore une fois pour le héros et la scène que je décris plus haut est celle d’un héros intouchable, qui ne peut tout simplement pas mourir. Cet épisode me fait énormément pensé à ces films d’action qui nous plongent dans l’univers de l’espionnage. Le dernier en date est bien entendu le très solide Zero Dark Thirty. On retrouve d’ailleurs beaucoup de ce film dans cet épisode de Homeland. Dans l’ambiance et dans la manière de gérer l’histoire. Nous avons d’un autre côté Carrie qui est en train de se demander ce qu’il se passe et qui ne sait pas comment va Brody. La peur au ventre que le personnage vit est absolument immonde dans le sens où personne n’a envie de vivre ce genre de choses dans sa vie. Mais d’un autre côté cela permet aussi de mettre Carrie face au mur. Finalement, je n’ai rien à redire sur un tel épisode qui associe à la perfection tout ce que Homeland sait faire et fait avec beaucoup de charme. Par ailleurs j’aime bien Fara. Je sens qu’il va se passer quelque chose d’intéressant par la suite. Je le sens.
Note : 9/10. En bref, l’un des meilleurs épisodes de la saison.