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Mon plus beau projet : m’aimer

Par Lheureuseimparfaite @LImparfaite
via We Heart It

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Une petite éternité, à l’échelle temporelle de ce blog, que je ne vous ai pas parlé ni de mes chers complexes, ni de ma formidable-fort minable prise de poids (jeu de mots effectivement emprunté à Stromae) ni tout bonnement de mon corps chéri…

Et bien, il se pourrait que je finisse enfin, un jour, prochainement, bientôt, par utiliser ces deux mots : corps + chéri (ou tout autre qualificatif positif) non pas de façon sarcastique ni ironique, mais bien au sens premier !

Et non je n’ai pas miraculeusement reperdu tous les kilos qui sont venus se greffer un peu partout, sur mes genoux, sur mes hanches, mes cuisses et rhaaa sur mon ventre. Non, non il sont tous toujours bien là, mais je m’habitue et ils ne me choquent plus. D’autant plus qu’ils se sont enfin décidés, apparemment, à ne plus inviter de nouveaux copains à la maison. Tant mieux, il était grand temps d’afficher "complet" et d’encourager les nouveaux adipocytes à loger ailleurs, sur d’autres copines plus enclines à les accueillir.

Pour tout dire, j’en suis presque au point de me lancer des fleurs certains jours. Je n’ose pas encore trop. Comme si je transgressais un vieil interdit particulièrement débile en étant gentille avec moi-même.

Finalement le plus gros travail pour arriver à m’accepter (à m’aimer tout court) n’est pas celui qui consiste à aller à la salle de sport ni à m’astreindre à des repas équilibrés, non le travail le plus long et le plus difficile est celui d’autoriser ma petite cervelle à être clémente avec moi-même.

C’est curieux d’avoir ainsi grandi et vieilli avec une facilité toute naturelle à l’autocritique -rarement constructive et encore moins tendre la critique- et une quasi incapacité à formuler des petits compliments par-ci, par-là.

Et bien voilà, je change. Tout doucement. Mais je change, dans le bon sens et c’est bien agréable de voir toute cette pression délester mes épaules et mes pensées.

Je ne sais pas pourquoi j’ai été aussi longtemps aussi dure et intransigeante avec moi-même. Je ne sais pas pourquoi j’ai toujours eu autant de mal à m’accepter et eu aussi peu confiance en moi. Et à dire vrai, aujourd’hui, je me fous bien de savoir le pourquoi du comment… Tout ce que je sais, c’est que ça va mieux. Qu’en un an ok j’ai pris 7 bons kg, mais j’ai surtout nettement amélioré l’image que j’ai de moi.

J’ai pris un an et pourtant j’ai l’impression d’avoir plus de temps devant moi. J’ai pris un an et pourtant je me sens nettement moins vieille et moins fatiguée qu’il y a un an à la même date. Non, mieux : je me sens plus jeune et plus heureuse qu’il y a un an !

J’ai pris du poids mais j’ai surtout repris confiance en moi. Ce ne sont pas mes kilos qui déterminent qui je suis, ce que je suis, ce que j’aime ni même qui m’aime.

J’ai pris du poids et pourtant mon corps pèse moins lourd dans ma tête.

Encore un peu de travail, encore un peu de bonne volonté et de pensées positives -un peu magiques- et je ne changerais plus d’avis quand je me vois dans un miroir.

Et oui, tout n’est pas encore parfait. J’ai plein de pensées positives sur moi, mais elles sont encore fragiles. Elles ont encore tendance à se faire la malle dès que je suis confrontée à mon reflet. Mais je sens qu’elles résistent de plus en plus et qu’elles vont finir par s’imposer.

Voilà, bientôt je pourrai penser "je m’aime", sans me sentir ni prétentieuse, ni menteuse. Bientôt je n’aurai même plus besoin de penser que je m’aime, je serai juste bien, comme ça, sans y penser.


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