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Critiques Séries : Breathless. Saison 1. BILAN (UK).

Publié le 03 décembre 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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Breathless // Saison 1. 6 épisodes.
BILAN


Alors que Showtime lançait en septembre dernier Masters of Sex, les anglais avaient eux aussi une série d’époque en stock et il s’agit de Breathless. Alors oui, cette série aussi parle de sexe, de révolution sexuelle, d’émancipation des femmes ou encore d’IVG mais elles sont opposées. Beaucoup de gens ont appelé Breathless le Mad Men anglais, comme cela pouvait être le cas avec The Hour il y a quelques années sauf que les deux séries sont là aussi très différentes. Ce n’est pas parce qu’une série se déroule dans les années 60 qu’elle est une sorte de nouveau Mad Men. Dans cette série nous avons le Dr Otto Powell, incarné par un Jack Davenport plutôt convaincant qui s’efforce de porter aux nues une série qui malheureusement peine à faire sensation. Disons que le téléspectateur que je suis a énormément de peine à réellement voir où la série veut en venir et comment elle veut y aller. Du coup, on s’ennui un peu au milieu de la saison. Il faut attendre par la suite les deux derniers épisodes de la saison pour que le tout redécolle. J’ai été déçu car je m’attendais à ce que cela soit fait différemment, à ce que les acteurs soient plus touchants.
Disons que par sa thématique, Breathless aurait pu devenir une série particulièrement impressionnante. Le Dr Otto est un pro pour ce qui est des avortements alors que ceux-ci sont encore illégaux. Le fait que l’on nous plonge dans cette période où l’avortement est sur le point de devenir quelque chose de légal était une bonne idée même si je trouve qu’elle n’a pas été suffisamment bien exploitée. Notamment car cela donne légèrement l’impression d’avoir basé la série là dessus uniquement pour parler de féminisme et d’émancipation des femmes. Je voulais quelque chose de légèrement différent. Je ne cherchais pas non plus à attendre énormément de choses de la part de Breathless et pourtant la série aurait pu creuser un peu plus. J’aurais peut-être à faire les mêmes reproches à la première saison de The Hour. Les deux séries semblent être sur la même longueur d’ondes. Il y a de bonnes trames d’intrigues (notamment autour des personnages féminins) mais voilà, le héros (comme dans The Hour l’animateur de l’émission culte) manque d’un certain piquant pour donner au téléspectateur l’envie d’aller plus loin.

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J’ai tout de même été au bout des six épisodes mais je ne peux pas vous dire que j’ai été au bout par plaisir d’aller jusqu’au bout. A certains moments je me suis légèrement forcé alors que je me retrouvais face à des épisodes non pas mal écrits mais pauvres (1.03, 1.04). Le plus problématique était donc le creux de la saison qui n’a pas su exploiter suffisamment bien les fils rouges développés depuis le début de la saison. De plus, Breathless semble avoir une idée de la vie de l’époque qui n’est pas forcément des plus joviales. Pour les femmes de l’époque, la vie est assez morose. Même si cette histoire de révolution sexuelle parvient à fonctionner en trame de fond, j’aurais bien aimé que cela soit le coeur même de Breathless. Le problème avec cette série c’est qu’elle ait voulu jouer un peu trop autour de son personnage façon Don Draper alors que finalement les femmes et leur combat était beaucoup plus passionnant à suivre. C’est bien trop en filigrane et c’est l’erreur certainement de cette saison 1. Je ne suis pas là à réclamer une seconde saison (que je ne regarderai probablement pas).
Breathless est donc surtout juste dans sa manière de représenter les années 60 aussi bien au travers des décors que des costumes. C’est impeccable mais il aurait fallu que cela se ressente également au travers des personnages et de ce qu’ils ont à nous raconter. Pourtant les dialogues semblent être travaillés, intelligents et surtout accrocheurs. Le problème reste que ce qu’ils nous racontent manque de tellement de choses que du coup, on s’ennui légèrement. Je ne pense pas que l’on puisse donc parler de Mad Men anglais. C’est très loin d’être à l’égal de la série de AMC et c’est même très loin d’être aussi bon que beaucoup de séries d’époques que les anglais peuvent faire. L’ambiance un peu clinique de la réalisation ne m’a pas forcément aider à plonger dans l’univers et à me laisser transporter. Je pense donc qu’il serait peut-être bon d’oublier ce que j’ai vu ici pour le moment et d’attendre de voir ce que les anglais peuvent faire d’autre avec un aussi joli casting (notamment Jack Davenport qui semble être plus là pour décorer qu’autre chose).
Note : 4.5/10. En bref, si les thématiques abordées sont passionnantes, la série s’enferme dans quelque chose de clinique et de pas très passionnant alors que tout ce qu’il y a d’intéressant se fait en filigrane.


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