Nuée de poussières, reste de la comète ISON, photographiait dans le champ du satellite Stereo A.
Plus de 8 jours après le périlleux rendez-vous (périhélie) de la comète ISON avec le Soleil, son fantôme hante encore les astronomes… Même si elle n’apparaît, pour l’heure, sur aucune photo d’astronomes amateur dans les lueurs de l’aube, la comète n’a pas complètement disparu. Enfin, oui et non. Ce qu’il en reste brille si faiblement qu’elle est hors de portée pour les résidents terrestres (peut-être plus de chance pour les télescopes spatiaux Hubble, Chandra et Spitzer dans les prochains jours).
Quoi qu’il en soit, il est désormais difficile d’imaginer que la comète fasse son « show » à l’aube puis au cœur des nuits d’hiver ! Les dernières nouvelles rapportées par Karl Battams du CIOC (Comet ISON Observing Campaign) parlent d’un nuage de poussière en dispersion. Les émissions Lyman alpha sont presque nulles. Ce qui traduit une absence criante d’hydrogène — et donc d’eau — dans cette nuée. S’il reste un noyau ou de gros fragments, il est si pauvre en glace qu’aucune reprise d’activité n’est envisageable.
C’est peut-être une déception pour le grand-public, mais les scientifiques, eux, sont ravis. La moisson de données sur cet objet vieux de 4,5 milliards d’années, en partie abîmé par son approche du Soleil, n’est pas finie. Bien qu’émiettée, la comète continue d’exister en nuage de poussière. En future pluie météoritique et grains minuscules dans la lumière zodiacale.
Sur les images enregistrées entre 30 novembre et le 1er décembre par la caméra HI1 du satellite Stereo A, on reconnait le fantôme de la comète ISON, déployé en forme de V, se frayant un chemin à travers les bourrasques de vent solaire. Dans le même champ (côté gauche), on distingue clairement l’amas ouvert des Pléiades (Messier 45).
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Crédit photo : NASA/STEREO/SECCHI/NRL.
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