L’Organisation mondiale de la santé fait état dans son dernier bilan de novembre de 139 cas humains confirmés en laboratoire d’infection par le virus grippal aviaire H7N9, dont 45 décès, indiquait déjà l’absence de preuve de transmission interhumaine soutenue. Cette étude du Scripps, soutenue par l’Institut américain des maladies allergiques et infectieuses (NIAID/NIH) et publiée dans Science confirme que la forme actuelle du virus est peu susceptible de déclencher une pandémie.
Un virus aviaire peu adapté à la transmission soutenue entre humains, comme le laissait présager l’origine de la majorité des cas, soit une exposition à des volailles infectées et même si quelques rares cas de transmission interhumaine ont été documentés.
Ici, les chercheurs du Scripps ont examiné les structures tridimensionnelles de la protéine de surface hémagglutinine (HA) du virus et son mode éventuel d’interaction avec le récepteur humain de la grippe situé à la surface des cellules humaines qui se lie à HA avant que le virus pénètre la cellule et provoque une infection.
Or, de précédentes recherches avaient montré que les virus adaptés à l’homme ont généralement des acides aminés présents sur le site de HA qui vont reconnaitre le récepteur humain pour permettre la liaison. D’autres études récentes ont montré que certains virus H7N9 ont subi des mutations qui pourraient les rendre plus adaptés à l’homme. Les chercheurs du Scripps montre ici, par cristallographie aux rayons X que l’hémagglutinine du virus aviaire H7N9 aviaire est plus adaptée à une propagation parmi les oiseaux, mais ne peut que difficilement se lier au récepteurs s’attache qu’à faiblement aux récepteurs humains. Selon les auteurs, de nombreuses autres mutations seraient encore nécessaire pour que le virus H7N9 devienne largement transmissible de personne à personne.
Source: Science 6 December 2013 DOI: 10.1016/science.1243761 Preferential recognition of avian-like receptors in human influenza A H7N9 viruses
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