L’investissement à Bordj Bou-Arréridj : 25.000 emplois attendus

Publié le 08 décembre 2013 par Ouadayazid1
La zone industrielle de Bordj Bou-Arreridj

La wilaya de Bordj Bou-Arréridj qui s’est imposée comme un pôle économique national est en passe de devenir un site international des affaires au regard des produits de qualité destinés à l’exportation qui sortent des usines implantées dans la région, mais aussi de la taille de ces unités de production. Trois projets qui s’avèrent de par la taille de ces complexes industriels les plus grands d’Afrique, sont actuellement en cours de réalisation dans les zones industrielles de la wilaya.
La wilaya qui s’est classée première au niveau national au niveau des dossiers reçus, au nombre de 1.400, ayant donné lieu à 500 dossiers agréés, compte parmi les projets en cours de réalisation la plus grande briqueterie d’Afrique avec 260.000 tonnes, une usine de fabrication de géo-membrane qui sert à assurer l’étanchéité des barrages et autres centres d’enfouissement technique qui est la 4e au monde et la première du continent et une unité de fabrication de panneaux solaires, pour l’heure inexistante en Afrique. Cette dernière a été lancée par le groupe Benhamadi. Faisant partie de la filiale Condor, l’unité a nécessité un investissement de 980 millions de dinars. En construction à la zone industrielle de Bordj Bou Arréridj elle devra employer 120 personnes dans une première étape et 240 dans une seconde phase. Ces unités devront être lancées officiellement dans quelques jours. Elles ne seront pas les seules. Le groupe Cevital devra employer 3.200 personnes dans son usine de verrerie. Le patron de la laiterie Hodna a lancé quant à lui un projet de construction d’un complexe laitier intégré en partenariat avec un groupe français propriétaire de la marque de fromage réputée mondialement « Cœur de lion ». 700 personnes devront être recrutées pour le faire fonctionner. On peut noter également six briqueteries installées dans la même zone et surtout une usine de médicaments dans la commune d’El Euch, située dans le sud de la wilaya qui représente le fruit d’un montage financier et technique de 15 pharmaciens algériens.
25.000 emplois prévus en une année et demie

En tout, ce sont 25.000 postes d’emploi directs qui devront être créés d’ici une année et demie. Mais les effets d’entraînement sur les autres secteurs comme le transport, le commerce et l’hôtellerie devront être plus importants que ce soit pour les emplois ou pour la mise sur le marché de produits.


Notons que le dernier secteur compte 11 projets en cours de réalisation pour 1.100 emplois.

Comme on peut remarquer que l’électronique est absente de ce tableau. Ce qui montre la volonté des autorités locales de diversifier l’investissement même si cette branche représente la fierté de la wilaya avec 20 unités.

Les matériaux de construction sont devenus le premier secteur recevant les projets eu égard à l’importance du programme d’habitat pas seulement au niveau de la wilaya.  L’agro-alimentaire qui consacre la vocation agricole de la wilaya répond lui aussi aux besoins sans cesse grandissants de la population. Les mêmes autorités qui veulent lutter contre les poches de pauvreté que la wilaya comptent également étendre les sites d’implantation des usines. Ras El Oued qui est la seconde commune en termes de nombre d’habitants mais où le chômage touche beaucoup d’entre eux a bénéficié d’une zone qui est la seconde plus importante par rapport aux sites nouvellement agréés par le gouvernement avec 150 hectares.


Mansourah qui est une zone parmi les plus déshéritées a eu droit à une zone d’activités tout comme El Mehir. Ce qui représente une aubaine pour les résidants de tout l’ouest de la wilaya qui étaient obligés d’émigrer en France ou laisser leurs enfants pour aller travailler à Bouira et Alger. Medjana, Bordj Ghedir, El Euch, Bir Kasdali, El Anasser en ont également bénéficié.

Les dix zones d’activité créées s’ajoutent aux deux zones industrielles de la commune de Bordj Bou-Arréridj.

Si la nouvelle située à Mechta Fatima s’étend sur 480 hectares extensible à 600, l’ancienne est saturée. Ce qui n’a pas empêché les autorités locales à l’assainir pour dégager des lots qui peuvent être cédés aux investisseurs potentiels dans le cadre de la concession.

Avec cet effort en matière de mobilisation d’assiettes foncières les investisseurs ne pouvaient qu’être attirés. Les avantages offerts par l’Etat que ce soit dans le cadre du code de l’investissement, des crédits du Fonds des Hauts Plateaux, la position stratégique de la wilaya et l’existence d’ infrastructures de communication modernes ont fait le reste.

F. Daoud

www.elmoudjahid.com/fr/actualites/50830