- La première est liée au fonctionnement de l’entrepreneur. Il ne suit pas une stratégie rationnelle. Il acquiert des compétences, des alliances… on ne sait pas trop pourquoi. Jusqu’à ce qu’un jour ceci fasse une sorte de tout qui, brutalement, a un sens.
- La seconde est le problème que je rencontre partout aujourd’hui : l’avenir est imprévisible, me dit-on. Je réponds qu’il existe des moyens de faire face à l’incertain. Trois techniques : modifier l’avenir à son avantage ; s’adapter ; apprendre (option).
Son approche « irrationnelle » du monde est en
fait un apprentissage. Grâce à lui, il tisse une sorte d’écosystème qui lui
permet de s’adapter, de se transformer, en cas d’aléa : c’est l’écosystème
dans son ensemble qui absorbe le choc, et aide l'entrepreneur à en profiter, en
fait. Mieux, il peut influencer cet écosystème (qui doit finir par ressembler à
l’ensemble de la société) et donc « modifier l’avenir à son avantage ».
Cela ressemble au jeu de go. Vous placez des pierres apparemment au hasard. Jusqu’à
ce que l’on découvre que vous avez encerclé votre adversaire.
Ce qu’il y a de contre-intuitif dans cette affaire, c’est que les trois techniques sont, en fait, liées. Mais surtout, c’est que la dernière est la clé du dispositif. C’est grâce à elle que l’on arrive à influencer l'avenir, alors que l’on aurait pu penser, à l’américaine, qu’il fallait commencer par là, et que les autres techniques n’étaient que secondaires.
