Algérie - Des partenariats public/privés en contrepartie du foncier industriel de l’Etat - Benyounès

Publié le 10 décembre 2013 par Ouadayazid1

Le foncier industriel est un des obstacles à l'investissement en Algérie (DR)

Le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l’investissement, Amara Benyounès, a annoncé lundi au Sénat, le lancement d’appels à partenariat à l’adresse des investisseurs nationaux et étrangers qui bénéficieront du foncier industriel relevant des domaines de l’Etat.

Un travail de concertation a été lancé dans ce sens entre son département et les ministères de l’Intérieur et des Finances, a révélé M. Benyounès en réponse à une question du sénateur Mohamed Zoubiri du Front de libération national (FLN). Le sénateur a interpellé le ministre sur ce que l’Etat compte faire du foncier industriel hérité des entreprises nationales dissoutes. Dans sa réponse, le ministre n’a pas précisé le nombre d’actifs recensés, mais a souligné que l’investissement se fera «dans les domaines à forte rentabilité économique, créateurs de richesse et de main d’œuvre».


Le ministre a indiqué que le secteur industriel renferme 345 entreprises relevant de 18 SGP (Sociétés de gestion des participations). Ces entreprises représentent un chiffre d’affaires cumulé à la fin de l’exercice 2012 de 295 milliards de dinars et 92.000 postes de travail créés à la même période.


Les entreprises continuent à pâtir de l’ouverture des années 1990


Le ministre en charge de l’industrie est longuement revenu les circonstances ayant présidé à la dissolution des entreprises économiques publiques. Selon lui, à l’exception des années 1970 et 1980, le secteur économique national n’a pas bénéficié d’investissements. Les entreprises économiques ont subi les contrecoups de l’ouverture économique amorcée dans les années 1990. Avec comme conséquence la perte de leur parts dans le marché national en raison de la concurrence exercée par les produits importés. A cela s’ajoute le processus des privatisations lancée par l’Etat dans au milieu des années 1990 jusqu’au début de la décennie 2000. Ce processus, de l’avis de M. Benyounès, n’a pas donné les résultats escomptés.


800 milliards de dinars engloutis dans l’assainissement des EPE


Depuis 2009, poursuit Benyounès, l’Etat algérien a adopté une politique visant à relancer les secteurs public et privé. Des aides financières ont été accordées aux entreprises déficitaires afin de les aider à se maintenir en épongeant leurs dettes et en mettant en place des programmes d’investissements. Les crédits ont totalisé la bagatelle de 800 milliards de dinars qui ont essentiellement servi à éponger les dettes des entreprises en difficulté. A cette mesure s’ajoute la mise en place d’un Fonds d’aide et de mise à niveau des entreprises économiques. Quelque 400 milliards de dinars ont été accordés aux entreprise dans le cadre de ce fonds, annonce M. Benyounès. Ces fonds ont bénéficié aux entreprises qui se sont avérées capables de relancer l’activité économique, seules ou avec des partenaires étrangers. Toutes ces mesures, selon le ministre, devraient participer à booster les secteurs du textile, de la sidérurgie, la production d‘insuline et du ciment.

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