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Quand Hollande croise Sarkozy en Afrique et à Paris.

Publié le 11 décembre 2013 par Juan
L'actuel président a donc rencontré son prédécesseur. Un véritable évènement dans le microcosme médiatico-politique . Les deux se sont retrouvés en Afrique du Sud pour un hommage à Nelson Mandela. Mais à Paris aussi, Hollande croisa Sarkozy, symboliquement au moins, avec l'adoption de la loi de programmation militaire.
Hollande/Sarkozy au sommet
Hollande, Sarkozy, côte à côte, pas forcément souriants, parfois "complices" à Johannesburg. Il n'en suffit pas davantage pour amuser les galeries médiatique et twittosphérique.
La première de ces galeries a évidemment couvert la cérémonie d'adieu à Nelson Mandela, en multipliant, en direct ou en différé, les clins d'oeil appuyé sur l'ancien et l'actuel président français, les commentaires sans fin ni saveur. Il y avait même encore quelques journalistes pour débattre des coûts comparés des vols présidentiels - un aller et retour en A330 coûtait finalement plus cher que deux A/R en Falcon.
La seconde de ces galeries préférait railler à souhait un défilé qu'elle jugeait hypocrite. Quelques-uns, fort heureusement, se contentaient de l'essentiel, le dernier hommage à un grand homme disparu.

Au retour, Hollande s'est arrêté en Centrafrique. 

On dira qu'il fait son devoir. Le coin est tout sauf sûr. La France vient de s'y engager, avec mandat de l'ONU, pour pacifier le coin et le sortir de la guerre civile.
Dans ce qui ressemble à un cauchemar humanitaire, deux parachutistes français ont été tués dans la nuit de lundi à mardi à Bangui.
Le Figaro publie quelques saisissants clichés d'un pays livré au chaos.  Des critiques soulignent que la situation politique, même si la paix était rétablie, sera loin d'être stabilisée.

Arrivé à Bangui, Hollande estime la mission... par ITELE
Mais contrairement à d'autres conflits récents ou toujours actuels, on est proche de l'union nationale en faveur de cette intervention.
A l'UMP, le soutien est timide ("Il y a un certain nombre d'inquiétudes: la durée de cette intervention, l'isolement de la France, les moyens de financement" Christian Jacob).
A gauche, certains dénoncent le "néo-colonialisme" de la démarche. Mais François Delapierre, Secrétaire national du Parti de Gauche reconnaît au contraire que la Centrafrique n'est pas la Syrie, et que "la situation humanitaire désastreuse en Centrafrique plaide également pour une intervention." Mieux, il reconnaît tout autant que la France a des intérêts en Afrique: "C’est légitime, le gouvernement n’interviendrait pas si nos intérêts nationaux n’étaient pas en jeu." "Non, la France n'agit pas en gendarme de l'Afrique. Elle assume tout simplement ses responsabilités internationales. Elle répond à l'appel de ses partenaires africains et fait face à l'urgence absolue de prévenir une spirale de massacres" a complété Ayrault.
Les conflits se suivent mais les arguments ne se répètent pas toujours.
Espionnite ou paranoïa
En France, nos parlementaires adoptent la loi de programmation militaire 2014-2019. Un article nous rappelle une autre époque.
La paranoïa collective qui nous habite depuis plus d'une décennie de psyschose sécuritaire poste-11 septembre d'une part, et d'espionnage massif et mondial sur le Web d'autre part, agite les esprits. Cette loi complète, dans un article 13 désormais fameux et ici commenté, les dispositions en vigueur en matière d'espionnage administration: sans juge ni limite, nos forces de l'ordre et de renseignement, ou les services fiscaux, pourront collecter des données privées de connexion auprès des fournisseurs d'accès.
Dans son édition du 10 décembre, l'Humanité s'indigne et évoque la "dictature numérique". Cet espionnage, pourtant acceptée sans méfiance ni recours quand il s'agit des géants du Net, pose problème quand la République s'en saisit. La Quadrature du Net est encore plus virulente, et dénonce une "incroyable agression contre les droits fondamentaux".
Ce mardi 10 décembre, la loi de programmation militaire a donc été adoptée au Sénat, par par 162 voix contre 146. Ont voté contre 124 sénateurs UMP, 7 centristes, et  ... 11 sénateurs écologistes. On voté pour,  144 sénateurs socialistes et apparentés, et 17 centristes.


[Entretien] Article 13 du projet de loi de... par Senat


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