Gouvernent-ils en notre nom ?
Publié Par Le Parisien Libéral, le 12 décembre 2013 dans PolitiqueComment interpréter le mécontentement des Français et notamment celui des électeurs et sympathisants socialistes ?
Par le Parisien libéral.
Le PS n’a volé ni l’Élysée, ni Matignon, ni sa majorité absolue à l’Assemblée Nationale, ni 21 des 22 régions métropolitaines, ni les villes de Paris, Lille ou Nantes, ni la majorité des départements, pas plus qu’une quelconque autorité n’a forcé les journalistes à se déclarer, pour 74% d’entre eux, pour Hollande.
Ainsi, le fait que le parti du Président de la République contrôle tous les leviers du pouvoir politique, y compris en plaçant ses hommes et ses femmes dans les médias ou dans la police, se situe bien dans le cadre démocratique dans lequel chacun d’entre nous sommes libres de voter, ou pas.
Dans ce contexte, et alors que le programme de Hollande (l’anti sarkozysme, et c’est tout) était connu, comment interpréter, non pas le mécontentement des gens qui n’ont pas voté Hollande, mais celui des électeurs et sympathisants socialistes ?
Tous ceux qui ont voté Hollande en 2012 étaient prévenus.
Maintenant, la socialie a franchi un nouveau palier. Non contente de poursuivre le sarkozysme par d’autres moyens, ne voila t-il pas maintenant que les projets de loi injustes ou liberticides se succèdent, sans que « le peuple de gauche » et autres « défenseurs des droits de l’homme » ne se mobilisent.
En réalité, pendant qu’on commente la couleur de Air Sarko One que Hollande aime tant (finalement), voila ce qui se passe en France :
- on envoie des troupes en Centrafrique (64% des français sont contre cette intervention militaire) ;
- on s’apprête à doter l’administration, fiscale notamment, de pouvoirs d’investigation et d’intrusion dans la vie des gens qui ridiculisent ce à quoi la NSA est autorisée ;
- des milliers de twittos se mobilisent contre le sauvetage avec de l’argent public de L’Humanité, un journal en faillite et qui, de plus, défend le communisme et ses 100 millions de morts ;
- le fils de la compagne du Président de la République est mêlé à une affaire de stupéfiants mais contrairement à d’autres, il n’est pas inquiété par la justice (quand on pense que la gauche hurlait « égalité » pendant des mois au printemps dernier).
Autrement dit, outre le fait que le Président Hollande semble mener une politique étrangère de type Bushienne, le contrat social, synthétisé par « Liberté, Égalité, Fraternité », est allègrement piétiné par des lois qui vont diminuer les libertés civiles comme le secret de la correspondance ou des opinions, des faits divers qui montrent qu’il y a toujours d’un coté les fils de et de l’autre les lambdas ou des actes qui sont de nature à monter les Français les uns contre les autres.
Question : les socialistes gouvernent-ils en notre nom ?
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