Les objets connectés seront peut-être le cheval de Troie des acteurs d’internet pour comprendre nos états d’âme, parfois pour la bonne cause… ou pas ! Des ingénieurs de Microsoft ont ainsi inventé un soutien-gorge électronique. « Pour quoi faire ? » me demanderez-vous ?
Pour ces bidouilleurs de l’intime, la surveillance de nos émotions pourrait donner naissance à une nouvelle approche médicale pour le traitement de troubles nutritionnels. La moitié de la population américaine se plaint de manger plus qu’il ne faut en cas de stress, avec les conséquences que l’on connait sur les taux d’obésité.
Pour aider les gens à détecter un épisode de boulimie s’approchant à la vitesse d’une fringuale d’après piscine, ces chercheurs pensent qu’il suffit de réaliser en continu un électrocardiogramme. Le rythme cardiaque et d’autres événements biologiques pourraient signaler avec précision les changements physiologiques qui accompagnent le stress ou qui témoignent que la personne se nourrit.
Cet indiscrétion serait possible avec l’assentiment du sujet, qui finirait peut-être même par l’oublier, grâce à un soutien-gorge spécial, équipé de capteurs et d’un microprocesseur et alimenté par une batterie de 3,7 volts, autonome pendant quatre heures. Une version masculine n’est pas prévue, ce qui est très injuste.
Pour combattre les troubles nutritionnels, Microsoft veut mesurer en continu le rythme cardiaque et d’autres événements biologiques avec un soutien-gorge électronique.
Les points de mesure peuvent enregistrer jusqu’à huit canaux de signaux bioélectriques simultanément : fréquence cardiaque, rythme de la respiration, conductivité de la peau ainsi que les mouvements du corps grâce à un accéléromètre et un gyroscope.
Un soutien-gorge électronique très curieux
Toutes ces données prises en compte, visibles en temps réel sur une application smarphone, les scientifiques ont pu les modéliser pour proposer un système de coaching automatisé, qui vous prévient par exemple que vous êtes probablement en train de compenser un chagrin d’amour avec un gros gâteau sucré et que ce serait bien d’arrêter.
Et si c’est le fait d’être espionnés sans cesse qui nous stresse ?
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