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Réparer et recycler : c’est aussi sauvegarder l’emploi local

Publié le 17 décembre 2013 par électroménager Responsable

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Pour clore notre dossier sur l’obsolescence, Gérard Salommez, Président du GIFAM (Groupement Interprofessionnel des Fabricants d’Appareils d’équipement Ménager) et Président de la Commission Consommation du MEDEF, évoque l’engagement de la profession pour la réparation des produits et répond à Monique Caralli-Lefèvre, journaliste pour le magazine professionnel Neo Domo, sur la question de la garantie. Sa réponse est sans appel : prolonger uniformément la durée de la garantie ne serait favorable ni pour les consommateurs, ni pour l’environnement, ni pour les professionnels.

GS : La profession milite depuis plusieurs années pour la réparation des produits. Chaque année 6 000 techniciens réalisent plus de 7 millions d’interventions à domicile

D’autre part, nous venons de mettre à la disposition des consommateurs par l’intermédiaire des réparateurs des fiches Conseil pour bien entretenir ses appareils et prolonger ainsi leur durée de vie. Ce guide est disponible sur le site : www.choixresponsable.com

Neo Domo : L’une des parades à l’obsolescence programmée ne serait-elle pas de garantir les produits plus longtemps à l’instar de ce qui se fait dans l’automobile avec le coût que cela entraîne ?

GS : La garantie c’est une assurance qui, comme toute assurance, a un coût. Une garantie de deux ans coûte plus chère qu’une garantie d’un an et une garantie de cinq ans serait plus chère qu’une garantie de deux ans. Devrait-on faire payer ce surcoût à tout le monde en impactant le pouvoir d’achat de l’ensemble des Français alors que seulement 20% des consommateurs prennent une garantie longue durée, ce qui signifie que 80% soit n’en éprouvent pas le besoin, soit n’en ont pas les moyens ce qui revient au même. De plus si on garantissait les produits cinq ans on pousserait les consommateurs à acheter des produits d’entrée de gamme pour les changer au bout de cinq ans, ce qui priverait la profession de réparations et d’emplois non délocalisables.

Neo Domo : N’a-t-on pas tendance à tout mélanger : l’obsolescence des produits, les déchets, l’économie ?

 L’industrie a concentré ses efforts ces dernières années pour développer un système de boucle fermée : produit neufs, consommation de produits de seconde main par des circuits d’alter consommation et d’économie sociale et solidaire, puis enfin, recyclage des produits en fin de vie. Le Gifam a porté avec la FCD (Fédération des entreprises du Commerce et de la Distribution), Eco-Systèmes (éco-organisme agréé pour la collecte et le recyclage des appareils électriques et électroniques usagés) sur les fonts baptismaux et c’est probablement l’un des éco-organismes les plus efficaces d’Europe dont la priorité aujourd’hui est d’augmenter la collecte.

 

Retrouver le numéro de novembre-décembre 2013 Néo Domo (pages 10 – 12)


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