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Le SMIC de Claude Guéant, contre Mélenchon

Publié le 18 décembre 2013 par Juan
Le SMIC de Claude Guéant, contre Mélenchon

La classe politique s'excite, à quelques jours des fêtes de fin d'année. Guéant en garde à vue, Sapin qui minore, Mélenchon qui s'énerve. 

Il était question de corruption, de SMIC trop bas, de politique trop basse.


Sarko-flics... en taule ?
L'heure est grave. Ne vous inquiétez pas. C'est juste un nouvel épisode de cet interminable feuilleton sarkozyste. L'addition est seulement longue à payer. Ce mardi 17 décembre, une semaine avant la réveillon, voici Claude Guéant en garde à vue. Imaginez-vous le choc ! Ancien directeur de cabinet du ministre de l'intérieur, ancien secrétaire général de la Présidence de la République, ancien ministre de l'intérieur aussi, l'homme n'était pas seul dans l'épreuve.
L'actuel directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, Michel Gaudin, ancien préfet passé corps et âmes en Sarkofrance, est aussi de la partie.
L'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales à Nanterre, qui les a conservé quelques heures durant ce mardi 17 décembre 2013, s'interrogeait sur ce curieux détournement de fonds, l'affaire des "primes de police". Officiellement, l'enquête porte sur un possible "détournement de fonds publics et recel", à la suite de la publication d'un rapport de l'Inspection générale de l'administration (IGA) et de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), commandé par le ministre de l'intérieur Manuel Valls.
Rappelez-vous.  On avait trouvé trop de traces de liquide, 10.000 euros, lors d'une perquisition au domicile de Claude Guéant si bien que l'homme s'était justifié. L'argent provenait de ces "primes en espèces" que la police avait l'habitude de se distribuer, des sommes non déclarées au fisc et pourtant interdites par le gouvernement Jospin...
Quand il était directeur de cabinet du ministre Nicolas Sarkozy, Guéant recevait donc jusqu'à 10.000 euros mensuels de primes occultes en espèces.
Quel naufrage. 
Il n'y a rien de politique dans tout cela. La police a simplement trouvé trop de liquide au domicile d'un ancien ministre sous le coup de sept enquêtes, des négociations intervenues avec les autorités libyennes entre 2005 et 2007 à l'arbitrage Tapie-Crédit lyonnais.
Mélenchon éructe
Ne dites pas qu'il éructe. On vous accusera d'insultes. Mais Jean-Luc Mélenchon accuse le SPD d'être le "caniche de Merkel". C'est faire peu de cas des mois de négociations entre le SPD, lourdement défait aux dernières élections législatives, et la CDU victorieuse. C'est oublier qu'il n'y avait qu'une alliance possible et négociée en Allemagne. En quelques mots sur l'Allemagne, Mélenchon rappelle clairement où il est en France: dans une opposition frontale et sans compromis.
"Le SPD s'est vendu à Merkel. Il préfère l'alliance de droite plutôt qu'un accord de gauche.
La social-démocratie ne sert plus qu'à épauler l'ordre libéral. Et le PS vient de donner son appui à la candidature de Martin Schulz du SPD allié à Merkel pour la présidence de la Commission européenne.
De Merkel à Hollande, c'est la ligne directe ! En France comme en Allemagne, les sociaux-démocrates sont la camisole de force des peuples. Ce monde-là n'est pas le nôtre.
L'opposition de gauche en France doit être la relève."
Lundi, le Parti de Gauche quitte aussi la Gauche européenne.
Désespoir.
SMIC rabaissé
Michel Sapin n'a rien lâché. Le SMIC augmentera sans coup de pouce, de 1,1% au 1er janvier. Un peu plus de 3 millions de salariés du secteur privé sont concernés en France. Fort opportunément, une certaine presse multiplie les articles et couvertures sur ces salaires "qui augmentent davantage que l'inflation". "Les salaires se moquent de la crise" titrent ainsi les Echos :
"Selon le ministère du Travail, l'indice du salaire mensuel de base de l'ensemble des salariés a grimpé de 1,6 % en septembre sur un an. Pourtant, l'inflation n'a été que de 0,7 % au cours des douze derniers mois, la hausse de la productivité, inférieure à 1 %, et les marges des entreprises sont au plus bas."
Cette intoxication est libérale d'origine très contrôlée. Il s'agit de continuer à faire croire que la France souffre de son "coût du travail". Certes, le débat n'est pas aidé quand il s'excite à gauche au moindre relèvement des impôts sur les revenus de l'épargne, grande ou petite. Ou sur cette incohérente indignation quand à Chypre ou en Europe, l'Union européenne s'accorde la possibilité de saisir l'épargne au-delà de 100.000 euros. 

Consommateurs libérés ?
Plus agréable nouvelle, la loi sur la consommation était adoptée dans la nuit de lundi à mardi: action de groupe, assouplissement des conditions de résiliation des contrats d’assurance, renforcement des moyens de la DGCCRF, quelques clauses contre l’obsolescence programmée, il n'y avait pas tout mais déjà pas mal dans cette première loi "Hamon". Ailleurs, on s'inquiète. Les opticiens risquent de perdre l'un de leurs avantages: les prescriptions de verres correcteurs devront indiquer la valeur de l'écart pupillaire du patient, ce qui facilitera la commande sur Internet. En jeu, un milliard d'euros d'économies, promet le ministre Hamon.
Des tests de grossesse pourront être vendus en supermarché, et plus seulement en pharmacie. 
Qui va râler ?
Certainement quelqu'un.


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