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SOMMEIL du petit enfant: La clé est dans l'horloge – Mind, Brain and Education

Publié le 18 décembre 2013 par Santelog @santelog

SOMMEIL du petit enfant: La clé est dans l'horloge – Mind, Brain and EducationLe moment du coucher fait toute la qualité du sommeil du petit enfant, de son endormissement et de sa nuit de sommeil, explique cette étude de l’Université du Colorado Boulder. Le choix d’une heure du coucher en décalage avec l’horloge biologique de l’enfant, pourra, a contrario entraîner des difficultés à s’endormir, des «  rappels  » sans fin et un sommeil plus léger. Selon ces conclusions publiées dans la revue Mind, Brain and Education, il reste aux parents à caler l’heure du coucher sur l’horloge biologique de l’enfant.

25% des enfants en bas âge et d’âge préscolaire ont des problèmes d’endormissement, écrivent les auteurs, ce qui se traduit par des difficultés à s’endormir, une résistance à se coucher, des crises de colère, et des épisodes de «  rappels  » consistant à pleurer, crier, ou ressortir de la chambre à coucher à plusieurs reprises, réclamer une autre histoire, un verre d’eau ou un passage à la salle de bain.

L’étude a été menée auprès de 14 enfants en bas âge (30 à 36 mois) dont le sommeil a été suivi durant 6 jours. Chaque enfant dormait environ 10,5 heures la nuit et faisait une sieste de 45 mn. Des échantillons de salive étaient recueillis toutes les 30 minutes pour évaluer les niveaux de mélatonine.

Le soir, le moment de la «  montée  » de mélatonine était variable selon les enfants, montrant un décalage entre leurs différentes horloges biologiques.

L’analyse met en fait en évidence un moment dans la soirée où l’hormone mélatonine marque un pic, qui indique le début de la nuit biologique et montre que les tout-petits présentant ce pic bien après l’heure du coucher mettent plus de temps à s’endormir après avoir été mis au lit. En moyenne ce pic intervient vers 19h40 et, toujours en moyenne, les enfants mettaient environ 30 minutes à s’endormir.

Ainsi, plusieurs enfants en bas âge mis au lit avant leur montée de mélatonine ont mis de 40 à 60 minutes pour s’endormir.

Tâtonner pour mieux caler l’heure du coucher : Monique Lebourgeois de l’UC Boulder, qui a dirigé l’étude rappelle le peu de recherche sur l’impact physiologique des enfants sur l’émergence de problèmes de sommeil et conclut que comme les adultes vont choisir par eux-mêmes leur heure du coucher, ils devraient pouvoir ajuster pour l’enfant le moment du coucher à ce pic de mélatonine. Mais comment ? Probablement en tâtonnant. Car les petits enfants auparavant couchés trop tôt par rapport au début de la libération de mélatonine nocturne, «  recalés  » plus tardivement pour les couchers suivants s’endorment plus rapidement et avec une diminution des manifestations de résistance au coucher telles que rapportées par les parents.

Chez l’enfant aussi, le sommeil c’est important : Des résultats importants, car troubles du sommeil riment aussi avec problèmes de santé dans la petite enfance. Précisément, ils sont prédictifs de problèmes émotionnels et comportementaux, de réduction de la fonction cognitive, des troubles qui persisteront dans l’enfance et à l’adolescence. Sans compter les effets sur les parents, qui signalent souvent, eux-aussi, des troubles du sommeil et une

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fatigue chronique.

Une précédente étude (2012), menée par la même équipe démontrait que les tout-petits montrent plus d’anxiété, moins de joie et d’intérêt, et une moins bonne capacité de résolution quand ils sont privés de leur sieste habituelle. Ces résultats suggèrent que les enfants qui manquent de sommeil peuvent éprouver des difficultés d’adaptation.

Un facteur majeur, la lumière : Alors que de précédentes études ont démontré les effets de la lumière nocturne sur l’horloge biologique, les auteurs font l’hypothèse que limiter la lumière le soir peut contribuer à l’augmentation plus précoce de la mélatonine et favoriser l’endormissement, comme un rayon de lumière le matin, peut favoriser le réveil. Mais c’est une question encore sans réponse.

Globalement, faire en sorte que les parents aient de meilleures connaissances sur l’horloge biologique peut les aider à mieux comprendre les comportements de l’enfant aux différents moments de la journée et faire des choix optimaux sur les activités de l’enfant mais aussi sur l’environnement adapté, peu avant le coucher.

Source: Mind, Brain and Education 14 NOV 2013 DOI: 10.1111/mbe.12032 Dissonance Between Parent-Selected Bedtimes and Young Children’s Circadian Physiology Influences Nighttime Settling Difficulties (Visuel © 3d world – Fotolia.com)

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