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SEVRAGE TABAGIQUE: Rien ne sert d'acheter des substituts, il faut mieux consulter – Addiction

Publié le 21 décembre 2013 par Santelog @santelog

SEVRAGE TABAGIQUE: Rien ne sert d'acheter des substituts, il faut mieux consulter  – AddictionArrêter de fumer fait peut-être partie de vos résolutions pour la nouvelle année ou de celles de vos proches ou de vos patients. Cette étude britannique, menée à l’Université College de Londres et publiée dans la revue Addiction nous apprend que les fumeurs qui veulent arrêter sont 3 fois plus susceptibles de réussir s’ils sont suivis par un professionnel spécialisé, plutôt que d’essayer par eux-mêmes. Elle révèle aussi que rien ne sert d’acheter un patch ou d’autres produits de substitution nicotinique sans suivi médical, cela n’augmente en rien les chances de succès.

L’étude se déroule en Angleterre sur la base de données de l’enquête britannique Smoking Toolkit Study, menée depuis 2007 auprès de fumeurs et d’ex-fumeurs récents. Cette analyse porte sur plus de 10.000 personnes qui ont essayé d’arrêter de fumer au cours des 12 mois précédents et évalue les taux de réussite liés aux différentes méthodes de sevrage tabagique.

Voir un spécialiste multiplie les chances par 3 : L’étude suggère non seulement que les services de renoncement au tabac sont le meilleur pari possible pour les fumeurs qui souhaitent arrêter, mais aussi que les fumeurs ne tirent, en moyenne, aucun bénéfice à l’achat, en solo et sans conseil avisé, de substituts nicotiniques. L’analyse montre que,

·   la meilleure combinaison est le soutien comportemental par un spécialiste avec, éventuellement, un médicament ou un substitut,

·   une chance d’arrêter jusqu’à multipliée par 3 grâce à l’accompagnement d’un professionnel,

·   une chance de succès similaire avec l’achat en OTC de substituts ou l’absence totale d’aide.

Une conclusion primordiale alors que plusieurs millions de fumeurs achètent des substituts en pharmacie.

L’arrêt du tabac permet de gagner 6 heures de vie, par jour de tabagisme évité, rappelle l’auteur principal, le Pr Robert West qui appelle ainsi les fumeurs à «  investir  » 1 ou 2 heures sur une période de 6 semaines pour voir un conseiller. Un professionnel de santé pourra également prescrire le bon médicament ou le bon substitut et pourra conseiller sur la meilleure utilisation possible. C’est d’ailleurs un point faible des substituts nicotiniques achetés en solo, «  il est urgent de comprendre ce qui se passe car aujourd’hui nous ne sommes pas certains que ces produits soient utilisés correctement et au mieux de leur efficacité  ».

Source: Addiction 20 DEC 2013 DOI: 10.1111/add.12429 ‘Real-world’ effectiveness of smoking cessation treatments: a population study (Visuel © dalaprod – Fotolia.com)

SEVRAGE TABAGIQUE: Rien ne sert d'acheter des substituts, il faut mieux consulter  – Addiction
Lire aussi: SUBSTITUTS NICOTINIQUES : Quelle efficacité ? -


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