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Pixar et moi, une grande histoire, 1ère partie.

Publié le 24 décembre 2013 par Speedu
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C’est Noel, c’est la période de Disney à fond la caisse pour moi. Tous les ans, je me refais pleins de Disney, mais aussi des Pixar et la vie est belle. Enfin cette année, je me concentre surtout sur les Pixar, histoire de varier un peu. Et c’est bien parce qu’il commence maintenant à avoir un certain nombre de Pixar, ce qui évite de revoir encore et toujours les 3 mêmes. J’aurais pu faire un top et classer mes 10 Pixar préférés mais non, c’est trop difficile, tant tous sont bons, sauf deux exceptions. C’est pourquoi je vais plutôt refaire la filmographie de Pixar en expliquant à chaque film (ou série de films) pourquoi j’aime ou pourquoi je n’aime pas. C’est parti !

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La trilogie Toy Story
(1995, 1999, 2010)

Toy Story est une révolution dans l’animation, nous offrant pour la première fois un film entier en 3D d’une qualité excellente. Et c’est une petit miracle tant les remous lors de la pré-production du film furent nombreux et ont failli flinguer le film plusieurs fois avant même son entrée en production. Wikipédia détaille bien les mésaventures qu’a connu la pré-production de ce projet.

Et outre la qualité technique révolutionnaire pour l’époque, Toy Story se part d’une histoire originale réussie, de personnages franchement réussis et d’un humour varié et parfaitement dosé. On adhère immédiatement à tous ces jouets qui prennent vie devant nous. C’est là que repose la force de ce premier film. Ils prennent vie devant nous et on y croit. On s’est tous ensuite imaginer voir nos propres jouets prendre vie dans notre chambre. Et on ne se contente pas simplement de les voir se bouger, ils nous proposent également une véritable aventure à laquelle on adhère vraiment. On s’inquiète pour eux, on veut les voir réussir et s’en sortir. C’est là que repose la grande force de ce premier film et qui permet de se replonger sans difficulté dedans encore aujourd’hui, alors que la 3D apparait franchement plus que datée.

Le second film est pour moi en dessous du premier. La faute en revient aux nouveaux personnages introduits, les cow boys. Jessie est juste insupportable. Sa surexcitation permanente est gonflante. Et sa famille n’est pas non plus hyper agréable. Cela nuit du coup à l’aventure proposée puisque je me suis intéressé au dénouement de cette intrigue. En prime, j’ai trouvé le rythme moins inspiré.
Le film reste agréable à voir mais c’est clairement le plus faible des trois.

Le troisième film, qu’on n’attendait plus, revient à la véritable aventure. Woody, Buzz et les autres perdus dans la crèche permet de retrouver ce sens de l’aventure hors norme qu’avait le premier. Il reste que les ennemis, Lotso en tête, manque de développement au début du film. il faut du temps pour se prendre d’affection pour Lotso. Jusqu’à la révélation de ses origines, le personnage reste trop cliché et me fait trop penser au père cow boy dans le 2, avec ce coté gentil en apparence mais méchant au fond.

Mais la grande force de la trilogie reste qu’elle nous offre une jolie parabole sur la vie puisqu’on suit l’évolution de Andy, d’abord enfant, puis ado et enfin adulte. Le cercle de la vie, cher à Disney depuis le Roi Lion se retrouve ici et cela nous offre une excellente fin à la trilogie avec une scène émotionnelle très forte lorsque Woody, Buzz and co voient un avenir se dévoiler sous leurs yeux. A chaque fois que je revois cette scène dans le jardinet de la gamine, je ne peux m’empécher de pleurer comme une madeleine. C’est juste trop émouvant et une conclusion parfaite à cette trilogie.

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1001 pattes
(1998)

Suite à l’énorme succès de Toy Story, Pixar était attendu au tournant et 1001 pattes s’en ressent fortement. 1001 pattes joue avant tout la carte de la sécurité et livre une histoire classique, efficace mais où aucun risque n’est pris. Tout se voit venir longtemps à l’avance et jamais le film ne réussit à surprendre le téléspectateur. Il ressort du visionnage l’impression d’avoir vu 40 fois cette histoire chez Disney.

Et le visionnage (ou revisionnage) n’est pas sauvé par la technique. Elle est clairement dépassée et j’ai souffert de voir la pauvreté globale de la 3D. Les progrès fait dans l’animation et la multitude des détails faits en 15 ans sont énormes et cela file un horrible coup de vieux à ce film qui ne peut pas être sauvé par son scénario trop classique, à l’inverse de Toy Story 1.

1001 pattes est le film le plus faible de Pixar pour moi. Il se laisse voir une fois, sans grande passion et ne supporte pas un revisionnage.

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Monstres et Cie / Monstres academy
(2001 / 2013)

Ah Monstres et compagnie, un film que je n’avais pas revu depuis sa sortie cinéma et que je viens de revoir à l’occasion de la sortie de Monstres Academy (vive les bipacks DVD ou BR !). Techniquement, le film n’a pas trop vieilli. On ne sent pas un gouffre technique pour la 3D. Il faut dire qu’un énorme travail avait été fait à l’époque, notamment sur le pelage de Sulli. Il y a du soin d’apporté à l’ensemble et cela me fait dire que ce film devait être une sacrée claque technique à l’époque.

Et en prime, comme pour Toy Story, le film bénéficie d’une solide histoire. Certes, on reste encore dans du classique niveau déroulement, mais comme pour Toy Story, les personnages s’avèrent immédiatement sympathiques et on accroche vite à l’univers proposé grâce à eux. Et pourtant, ce n’était pas gagné tant Bob aurait pu vite sombrer dans le personnage insupportable par excellence. Heureusement, il ne franchit jamais la ligne et cela permet de ne jamais décrocher de la course poursuite engagée entre nos deux héros, Bouh et Léon, le méchant du film. Et c’est probablement là que se trouve la seule véritable faiblesse de ce film. Léon est vraiment trop, trop cliché comme méchant. On évite le gentil d’apparence qui est méchant e nvrai (Toy STory 2 et 3) mais là, c’est clairement trop abusé dans l’autre sens puisque dès qu’on le voit, on ne peut pas se douter qu’il soit autre chose que le méchant tant le design du personnage crie « méchant ».

L’autre question reste quand même de savoir pourquoi Pixar a sorti un autre film dans cet univers. Monstres et Cie n’est pas vraiment leur licence la plus célèbre et la fin du film ne laissait pas vraiment la place pour faire une suite (ou alors genre dans le futur avec la fille de Bouh mais on risquait une énorme redite). Mais bon, Pixar a voulu se replonger dans cet univers (et quelque chose me dit que les commerciaux y sont pour quelque chose tant les choupinets monstres peuvent se décliner à l’infini en produits dérivés) et a pris le risque de proposer une préquelle, à savoir comment Sulli et Bob se sont rencontrés. Et là encore, Pixar peine à proposer une histoire vraiment originale tant le déroulement respecte trop les codes du genre avec les deux personnages opposés mais devant s’allier pour réussir à surmonter une épreuve et se découvrant ainsi amis à la vie à la mort. On peut citer des dizaines et des dizaines d’exemples de cette histoire et dans tous les domaines. Il fallait alors réussir à jouer avec ces codes mais malheureusement, cette préquelle ne le fait pas et le film se déroule alors sous nos yeux sans la moindre surprise et nous mène donc à la fin connue d’avance du fait de sa forme de préquelle.

L’ensemble reste tout de même distrayant et j’ai passé un bon moment devant Monstres Academy. Mais il ne restera clairement pas dans les annales et sera probablement peu revu par votre serviteur.

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Cars 1 et 2
(2006 et 2011)

Attention, on ne compte pas là Planes qui n’est pas un « classique » Pixar mais une suite direct to vidéo (même si Disney l’a finalement exploité au cinéma).

Pour beaucoup, Cars 2 est le plus mauvais Pixar, juste devant Cars premier du nom. Et c’est une réputation probablement injuste pour ce film qui a surtout le malheur de passer juste après Les indestructibles. Cars, c’est un peu le 1001 pattes nouvelle génération en quelque sorte, victime du succès de son prédécesseur et manquant d’ampleur.

Suivre les péripéties de Flash McQueen n’est pas génant en soi. Cela se laisse regarder cette quête initiatique du bonheur simple de la vie pour ce bolide de course attiré par les projecteurs et la gloire. Mais voilà, cela ne va pas au delà d’un simple visionnage basique. Et on n’a pas besoin d’en fournir plus car le film est lui-même très basique dans son histoire. On est face à une histoire ultra classique et sans surprise avec la découverte du bonheur simple dans une petite ville paumée aux habitants au combien originaux. Tiens, c’est le pitch de la série Hart of Dixie par exemple. Ou Everwood. Ou Gilmore Girls. Et j’en passe.

Je n’ai rien contre ce type d’histoires mais il faut des personnages forts pour instaurer la sympathie. Et heureusement, Cars les a. On les aime tous très vite, malgré leurs archétypes ultra rabaché. En fait, le plus gros problème que j’ai eu, c’est pour réussir à entrer dans le film. Il fallait que j’arrive à passer outre des voitures se comportant comme des humains. Ce fut dur.

Au final, Cars délivre un film convenu et sans surprise, exploitant un thème milles fois usité en se servant de personnages archétypaux. Ça se laisse regarder sans problème, mais il manque clairement de la profondeur pour que le public plus adulte accroche alors que les gamins en sont raides dingues. Et je les comprends, c’est super excitant une voiture qui parle quand on est petit (Kitt, K2000… toute ma jeunesse). D’ailleurs, Cars pulvérisera les recettes en produits dérivés, ce qui est peu étonnant car je crois qu’il n’existe pas un seul produit de la vie courante qui n’ait pas été exploité par la licence.

Forcément, avec un tel succès, au bout de 5 ans, Disney a voulu relancer la machine à sous et voilà Cars 2 qui débarque. Et même si John Lasseter affirme le contraire, ce second opus n’est qu’une immense vitrine commerciale pour vendre du produit dérivé et installer Flash dans la tête des petits frères nés depuis le premier opus. Et je n’a irien contre les films purement commerciaux, à partir du moment où il délivre autre chose et que les créatifs ont encore du contrôle sur l’histoire. Or, ce n’estp as le cas avec Cars 2 où tous les éléments semblent sortis d’une analyse de marché, y compris dans les temps de présence à l’écran des personnages. Résultat, Martin se voit affublé d’une histoire de quiproquos beaucoup trop présente et longue. Elle en vient à parasiter la course autour du monde qui s’avère par moments reléguée au second plan.

Cars 2 n’est qu’un film calibré que pour vendre la licence et non pour proposer un vrai spectacle. Il mérite largement sa réputation de pire Pixar. Enfin pour le moment puisque la franchise Cars se multiplie plus vite que des cafards avec une trilogie Planes en cours avant des trilogies sur les trains et les bateaux si le succès persiste, sans oublier un Cars 3 en pré production. Je sens que dans le lot, il y aura bien pire que Cars 2. Mais au final, n’est-ce pas une bonne chose d’avoir une série qui n’a pour but que d’engranger des dollars ? Cela peut permettre des investissements plus risqués sur d’autres films, des films au potentiel financier moindre mais à la qualité exceptionnelle. Bon, pour l’instant, on n’en a pas vu, mais qui sait ?

Concours-Rebelle
Rebelle
(2012)

Rebelle est pour moi la plus grande interrogation de ces dernières années. Pixar a sorti Rebelle pendant que Disney proposait Les mondes de Ralph. Sauf que la logique aurait voulu que cela soit l’inverse, tant Ralph s’inscrit dans ce coté jouet et réflexions autour du monde de l’enfance propres à Pixar alors que Rebelle est simplement une princesse Disney.

Pixar s’attaque donc au mythe de la princesse façon Disney et on pouvait alors s’attendre à un film jouant avec les codes du genre imposé par Disney depuis Blanche-Neige. Et ce n’est absolument pas le cas (hormis avec les prétendants « princes charmant », mais ils ne concernent qu’une seule scène, étant vite expédiés dans l’oubli). Aucune critique envers ce modèle, aucune surprise, on est devant un équivalent de Raiponce avec une jeune ado qui refuse le destin tracé pour elle et s’avère forte pour affronter sa quête initiatique la faisant grandir vers son rôle de femme accomplie.

Et si j’apprécie ce type de film (Raiponce est pour moi le meilleur Disney depuis Tarzan), cela ne passe pas vraiment ici car c’est du Pixar et j’en attendais donc plus. Je voulais une histoire plus originale, des clichés détournés et une aventure qui prend aux tripes. Je ne l’ai pas eu.

Et malgré cela, j’ai pris tout de même beaucoup de plaisir à voir ce film et déjà, à le revoir. Il faut dire que le film s’avère très efficace avec une héroïne très attachante et un univers celtique magistralement rendu par des décors somptueux et une musique enivrante et entrainante. On se plonge dans cet univers magique et on suit avec plaisir Merida dans ses péripéties. Et puis il y a une excellente réflexion sur les rapports mère/fille et les difficultés générationelles.

Rebelle est un très bon film, doté d’une 3D ébouriffante, de personnages hauts en couleurs et attachants, d’un univers envoutant. Je reverrais de nombreuses fois ce film, c’est certain. Le seul problème que j’ai avec, c’est qu’il n’est pas, pour moi, un Pixar.

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On se retrouve demain pour la suite et fin du tour d’horizon des Pixar !


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