Plusieurs mesures pour promouvoir les exportations hors hydrocarbures depuis le passage de l’Algérie à l’économie de marché

Publié le 24 décembre 2013 par Ouadayazid1

ALGER - Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a affirmé lundi à Alger que le gouvernement a pris plusieurs mesures pour la promotion des exportations hors hydrocarbures afin d’en faire une source essentielle de financement de l’économie nationale, une mission difficile, vu la rude concurrence qui caractérise les marchés mondiaux.

A une question d’un membre du Conseil de la nation, Djamel Kikane, sur la diversification et la libération de l’économie nationale de sa dépendance des hydrocarbures, M. Benbada a indiqué que le gouvernement a pris, depuis le passage de l’Algérie à l’économie de marché dans les années 1990, plusieurs mesures de soutien en faveur des exportateurs algériens.

La politique suivie par les autorités publiques s’est axée sur cinq principaux volets afin d’atteindre cet objectif, a-t-il dit.

Le premier volet concerne la garantie d’un cadre juridique et règlementaire pour la promotion des exportations, tandis que le deuxième a trait à la garantie des conditions techniques et règlementaires nécessaires à la commercialisation des produits algériens au niveau des marchés extérieurs.

Le troisième volet porte sur la promotion et le développement des activités liées au soutien des entreprises afin de leur permettre de relever les défis et faire face à la concurrence au niveau des marchés mondiaux. Quant aux quatrième et cinquième volets, il s’agit de la consolidation du cadre institutionnel pour continuer à encourager les exportations et la création de mécanismes et de moyens de soutien au profit des entreprises exportatrices.

Plusieurs instances ont été créées pour la promotion des exportations hors hydrocarbures et l’accompagnement des exportateurs, à l’instar de la création en 1990 d’un centre national de suivi des marchés extérieurs et des transactions commerciales (..) remplacé par l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur, a-t-il rappelé.

M. Benbada a également cité la création en 2001 de l’Association nationale des exportateurs algériens qui se veut un espace d’échange entre les exportateurs algériens et qui les représente auprès des différentes organisations et institutions publiques.

Concernant les mesures de soutien et d’accompagnement des entreprises exportatrices, le ministre a rappelé que l’Etat avait mis en place, en 1996, un mécanisme de soutien financier à travers la création d’un fonds de promotion et de soutien des exportations conformément à la loi des finances de 1996, qui prévoit des aides financières directes aux exportateurs.

En 2012, près de 600 millions de dinars ont été accordés aux exportateurs algériens sous forme d’aides accordées par les pouvoirs publics pour l’accompagnement des opérations d’exportation.

Les conventions sur les échanges commerciaux auxquelles l’Algérie avait adhéré avec les différentes partenaires régionaux dont l’UE et les zones arabe et africaine qui seront créées prochainement, sont à même d’ouvrir la voie aux échanges commerciaux et d’offrir de plus grandes opportunités aux opérateurs économiques pour exporter leurs produits vers les marchés des pays de ces régions.

Les opérateurs économiques doivent améliorer la qualité de leurs produits pour contribuer à la promotion des exportations hors hydrocarbures, a-t-il dit, soulignant que le volume limité de l’offre induit une consommation intégrale des produits locaux exposés sur le marché national, ce qui constitue une autre entrave devant la promotion des exportations hors hydrocarbures.

Le ministre a rappelé la mise en œuvre d’une série de mesures issues de la réunion de la tripartite en 2012 consacrée en grande partie au renforcement des mesures incitatives pour l’augmentation du volume des exportations hors hydrocarbures.

Parmi ces mesures figurent le prolongement des délais de recouvrement des recettes des exportations de 120 à 180 jours, le relèvement du produit de l’exportation en devise de 10 à 20%, la généralisation du couloir vert au niveau des douanes au profit des exportateurs hors hydrocarbures, sans distinction aucune, outre l’allégement des mesures du remplacement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) au profit des exportateurs à travers un texte de loi.

APS