Mahrez Ait Belkacem - Présentation du Rapport de l’institut canadien Fraser sur la liberté économique - L’Algérie classée à la 18e place sur 22 pays de la zone MENA, en matière de liberté

Publié le 25 décembre 2013 par Ouadayazid1

L'Algérie accumule les mauvais classements en matière de développement économique et de climat des affaires

Une rencontre-débat, organisée lundi par le Cercle d’action et de réflexion autour de l’entreprise (CARE) a en encore mis à jour un énième mauvais classement de l’Algérie en matière de « liberté économique » dans la zone Afrique du nord, Moyen Orient (MENA).

L’expert Mahrez Ait Belkacem, consultant en entreprise et membre de CARE, a exposé les grandes lignes du rapport de l’institut canadien Fraser sur la liberté économique dans les 22 pays de la région MENA (Moyen orient et Afrique du Nord), présenté à Mascate (Sultanat d’Oman) les 25 et 26 Novembre 2013. Le rapport Fraser a classé l’Algérie à la 18e place sur les 22 pays de la région MENA. Faut-il se préoccuper de ce classement ? Oui, selon Mahrez Ait Belkacem, qui cite plusieurs raisons. « Parce que depuis 1989, la révision constitutionnelle garantie la liberté du commerce et de l’industrie (article 37). Et parce que ces études de benchmark nous permettent d’évaluer les performances et les faiblesses de notre pays. Aussi, parce que les pouvoirs publics affirment se préoccuper du passage d’une économie adossée sur le pétrole à une économie diversifiée (qui) revêt, pour nous, un caractère d’urgence comme l’a déclaré le Premier ministre, M. Sellal, devant la délégation française qui a visité notre pays récemment. Enfin, parce que notre intégration à l’économie de marché exige que nous nous préoccupions de la perception que le reste du monde à de notre économie: ça sera bien utile lorsque l’attraction des IDE ‘Investissements directs étrangers) deviendra un vrai enjeu pour nous », explique-t-il.


L’Algérie sous la loupe des think-tanks internationaux


De nombreuses organisations internationales ou think-tanks examinent régulièrement les caractéristiques et performances de l’économie algérienne et la comparent aux autres économies dans le monde. «Le classement de notre pays est rarement satisfaisant. Faut-il s'en inquiéter, ou se contenter de critiquer la méthodologie adoptée, remettre en cause leur pertinence ou même comme le font certains, évoquer la malveillance pour expliquer le mauvais classement systématique de notre économie? », s’interroge l’économiste. Or, explique-t-il, le plus souvent et c'est le cas du classement de la fondation Fraser, les analystes qui font ce benchmark entre diverses économies (en l'occurrence il s'agit des pays de la région MENA), utilisent les données publiées par la Banque mondiale et les institutions internationales concernées, qui sont recueillies auprès de ceux qui les produisent quand elles sont publiques ou produites par induction lorsqu'elles ne sont pas fournies.


Fondé en 1974 par l'économiste Michael Walker, l’institut Fraser est un think tank canadien décrit comme politiquement conservateur et de droite libertarienne, qui s'est spécialisé dans l‘économie, la société et l‘éducation. Sa principale mission est de « mesurer, d'étudier et de communiquer l'impact des marchés compétitifs et de l'intervention étatique sur le bien-être des individus

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