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Paul et le problème de l’autofiction

Par Manouane @manouane
Paul et le problème de l’autofiction

Pour célébrer leur 15e anniversaire de naissance, les éditions La Pastèque ont publié un album aux dimensions hors-normes de Michel Rabagliati intitulé : Paul à la campagne. Le livre mesure 30 par 40 centimètres et les pages sont en couleurs, une première pour un album de cet auteur. Un objet magnifique, quoiqu’un peu difficile à ranger dans sa bibliothèque – détail qui vient toujours en tête après l’achat.

Toutefois, après l’étonnement du format, cet album est décevant. Mis à part les trois pages d’esquisses de 1998 et un petit texte de présentation, ce livre est une réédition en couleur et dans un format démesuré du premier album de Michel Rabagliati. Rien de plus. J’ai beau le regarder de tous les côtés, me concentrer sur les planches en faisant fi de l’histoire … reste qu’il incarne très bien, à mon avis, les limites de l’autofiction.

Michel Rabagliati s’est fait connaître pour ses romans graphiques autobiographiques. Toutefois, le problème avec l’autofiction est qu’une fois l’aspect autobiographique épuisé, le personnage ne sert plus à rien. Et c’est ce qui semble se produire dans le cas de Rabagliati : il ne semble plus avoir quoi que ce soit à raconter. D’où probablement l’idée d’éditer à nouveau un de ses livres en couleur pour essayer de raviver l’intérêt pour ses histoires.

En lisant Paul à la campagne en couleur et dans un format démesuré, une question m’a traversé l’esprit : quel est l’objectif de ce livre? Je n’ai pas trouvé de réponse.


Paul Rabagliati
PAUL À LA CAMPAGNE
La Pastèque, Montréal, 2014, 54 pages.


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