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Manuel Valls à Argenteuil : sa vie dans le Bronx !

Publié le 03 janvier 2014 par Triton95

Manuel Valls décrit son passage par la ville d’Argenteuil, dont il donne une description apocalyptique, mais il précise qu’il venait des beaux-quartiers de Paris.

http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2013/08/26/la-ligne-valls_3466275_3208.html

> Il faut donc imaginer son arrivée, en 1988, à Argenteuil, dans le Val-d’Oise. La ville est à dix minutes de la gare Saint-Lazare. Mais c’est déjà un autre monde. Dominée depuis des décennies par le Parti communiste, la cité compte alors 90 000 habitants, abrite la plus grande mosquée d’Europe, de vastes zones pavillonnaires, de grands ensembles, un quartier de tours et une dalle déjà réputée pour ses trafics de drogue. Le jeune homme, qui a choisi d’y emménager, n’a connu jusque-là que le charme parisien du quai de l’Hôtel-de-Ville, dans le quartier du Marais, où son père, un peintre espagnol fuyant l’Espagne franquiste, en 1949, a installé la famille. Ni ses années de syndicalisme étudiant à l’UNEF-ID, ni l’initiation maçonnique au sein de la loge Ni maître ni Dieu du Grand Orient de France, ni même ses missions à Matignon auprès du premier ministre, Michel Rocard, ne l’ont préparé au choc.

> "A Argenteuil, j’ai découvert la violence, raconte-t-il, et la présence du Front national. J’y ai appris au moins une chose : les précautions langagières et les belles manières factices sont simplement insultantes quand on a en charge des populations en danger." Il est loin d’être le seul à faire cette expérience au PS. Une génération d’élus se frotte à la ghettoïsation des cités, à la délinquance, aux discussions tumultueuses sur la laïcité et le port du voile à l’école.

> A Argenteuil, le jeune adjoint au maire chargé des affaires sociales grimpe déjà sur cette ligne de crête. "C’est là, dit-il, que j’ai eu mes premiers affrontements avec le PCF autour de la question du peuplement et de l’équilibre entre les différentes populations dans les quartiers – je parle de différences sociales et pas seulement de différences ethniques." Ses biographes Jacques Hennen et Gilles Verdez (Manuel Valls, les secrets d’un destin, Ed. du Moment, 280 p., 19,95 €) rapportent ainsi qu’il s’oppose à la transformation en logements sociaux d’une belle propriété bourgeoise entourée d’un vaste parc, située au cœur d’Argenteuil, que vend alors Claude Labbé, le président du groupe RPR à l’Assemblée nationale. "Trop de social tue le social", osera-t-il pour justifier sa volonté de limiter la construction d’habitations à loyers modérés afin de ne pas créer d’îlots de pauvreté.



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