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Steinitz, le stratège des échecs

Publié le 05 janvier 2014 par Chess & Strategy @Chess_Strategy
Notre sélection de livres - Débuter aux échecs - Jouer en ligne Steinitz et Zukertort © Chess & Strategy

L'Histoire des échecs

Aux échecs comme dans la vie, chaque joueur a un style personnel. On distingue les styles attaquant, défensif, positionnel ou stratégique. Un grand maître moderne est censé bien jouer dans toutes les positions mais n’excelle généralement que d’en l’un ou l’autre style de jeu.



Ameno - Vincent Niclo

En boxe, le public adore toujours les tueurs, et il en est de même en ce qui concerne les échecs. Les gens adorent les attaquants fous et les meilleures combinaisons qu’ils parviennent à créer. Mais c’est toutefois le grand maître au style positionnel qui possède la compréhension la plus profonde du jeu.

Né à Prague en 1836, Wilhelm Steinitz s’installa à Vienne pour ses études à l’âge de 22 ans et entama sa carrière de joueur d’échecs à la Wiener Schachgesellschaft, qui fut l’école de nombreux maîtres d’échecs. Il tomba amoureux des échecs et joua en Angleterre à titre professionnel. Basé à Londres et adepte du style d’attaque, comme tous ses contemporains, le jeune Steinitz fut rapidement accepté comme l’un des meilleurs joueurs mondiaux.

En 1873, le style de Steinitz devint soudainement positionnel. Il s’intéressa à la structure de pions, au placement des pièces et à tous les autres aspects du jeu positionnel susceptibles de produire des avantages statiques. On aurait pu croire qu’une modification aussi radicale de sa façon de penser nuirait à son jeu mais l’inverse se produisit. Au lieu d’être simplement l’un des meilleurs joueurs du monde, il devint une force en soi – un joueur très en avance sur son temps.

Tout en aiguisant ses talents fraîchement acquis, Steinitz créa une école de pensée échiquéenne nouvelle que seule l’élite des échecs mondiaux était en mesure d’apprécier. Il lança l’idée qu’il était indispensable de posséder une supériorité positionnelle avant même d’envisager de lancer la moindre attaque victorieuse. Il devint un maître en défense et repoussa des attaques capables de faire s’enfuir tout autre joueur. L’un de ses plus grands apports aux échecs fut sa théorie d’accumulation d’avantage, selon laquelle une partie peut et doit être gagnée par l’accumulation de petits avantages.

En 1883, après 20 ans passés en Angleterre, Steinitz émigra aux Etats-Unis et devint citoyen américain. Désormais reconnu comme Champion du Monde officiaux, il disputa en 1886 le premier match officiel pour le titre mondial contre Zukertort. Il remporta ce combat par 10 gains, 5 nulles et 5 défaites. Voyons la 19e partie du match, commentée dans le texte par Bobby Fischer.

Pour progresser aux échecs: Offrez-vous un livre en adéquation avec votre niveau de jeu. Il se mesure en points selon le classement Elo.


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