Le dragueur de rue séduit des femmes dans l’espace public.
Le séducteur de nuit drague des femmes dans des espaces de détente/rencontre.
L’un comme l’autre est évidemment attirés par l’autre sexe (hors cas des bisexuels que l’on trouve parfois chez les night seducer) et leur art premier consiste à récolter un maximum de femmes au lit. Clair, net et simple en apparence.
Toutefois, au delà du premier regard que le profane lui porte : ces deux « pêcheurs » n’ont pas tout à fait la même philosophie d’approche vis à vis des femmes. Leurs façons de séduire sont différentes voire radicalement différentes. Sociologiquement parlant, ils ne viennent pas tout à fait du même terrain, nous en verrons les nuances plus loin dans l’article.
A noter qu’un dragueur de rue peut prolonger ses sessions et occasionnellement chasser dans les milieux de la nuit : il devient pour un temps, lui aussi un séducteur des bars. L’inverse est possible mais se produit moins souvent : nous verrons aussi pour quelles raisons, un peu plus tard dans notre analyse.
Souvent l’apprenti-séducteur qui a encore besoin de se découvrir, hésite entre ces deux chemins. Pour une partie de la communauté de la séduction en France, le séducteur de nuit travaille dans un milieu où les femmes s’attendent à être abordées : elles seront donc plus réceptives au jeu de séduction des hommes (idée reçue en partie fausse). A contrario le dragueur de rue, toujours d’après ce même groupe, risque de déranger voire d’importuner des femmes qui n’ont rien demandé (fausse croyance), ce serait un parasite social.
Pour une autre partie de la communauté, le dragueur a tellement fait ses preuves de l’efficacité de son art, qu’il devient de plus en plus difficile de ne pas le considérer comme un véritable séducteur à part entière. Le charme de la rencontre avec une inconnue fascine encore et toujours autant. Mais les atermoiements des apprenti-séducteurs résident dans le fait que la drague reste un art difficile qui demande de l’effort jour après jour et de la foi pour garder le sourire (c’est en partie vrai). Cette barrière de la peur de l’approche d’une inconnue reste la principale cause d’imperméabilité du milieu de la drague de rue.
Le séducteur des milieux nocturnes a pour lui, une image plus forte que celle du dragueur. Il apparait souvent dans les films, et parce qu’il pratique son art dans un lieu consacré aux rencontres, il est accepté par les autorités et dans la conscience du grand public. En plus, pour des raisons de logistique, il est mieux sapé que son homologue de jour.
Quelles sont leurs façons respectives de « travailler » ?
Suite à venir…