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Alessia Vonau et Diléal

Publié le 06 janvier 2014 par Montaigu

ALESSIA portrait

Dans la rubrique "un entrepreneur nous est conté", voici Alessia Vonau, italienne devenue lyonnaise, qu’aucun défi ne rebute, fondatrice de Diléal : centre de traduction et formation et coaching aux techniques de vente.

Quelle mouche t’a piquée ? 

Je suis originaire d’un village en Toscane et je suis venue à Lyon il y a 20 ans pour effectuer la partie pratique de mon doctorat en psychologie cognitive à l’Inserm. Ma vie personnelle s’en est trouvée totalement bouleversée. J’ai rencontré l’homme de ma vie et j’ai fait souche à Lyon.

A l’issue de mon stage, l’Inserm n’avait rien à me proposer : j’étais la petite dernière et j’étais étrangère. Pourtant, ma nationalité italienne a quelque part décidé de mon sort.

J’ai enchaîné différents postes dans l’enseignement des langues. Professeur vacataire d’italien pour les entreprises, puis responsable pédagogique dans un centre de formation. Ensuite un poste totalement commercial dans un autre centre de formation. Là la mouche m’a piquée. Je vendais des programmes aux entreprises, j’assurais l’animation des commerciaux. Ce fut une révélation.

D’abord dans le commercial, on bouge, physiquement et mentalement. J’ai aussi réalisé que j’avais la passion de transmettre pour accélérer la réussite des entreprises. A la fois pour exister et rayonner sur les marchés internationaux par les traductions et pour se développer en leur apprenant à mieux se vendre. Faire émerger chez les hommes leur fibre commerciale, leur permettre de vaincre leurs peurs, leur crise de légitimité, ça me passionne.

Bref, le déclic eut lieu. Qui s’est doublé d’une question financière. Je faisais gagner beaucoup d’argent à mon employeur, 70 000 euros de programmes par mois, pour un misérable smic, certes avec commissions. J’avais 37 ans, sans grand espoir d’avoir un enfant. J’ai eu envie de mon bébé à moi et j’ai crée DILEAL. DI pour " discitur", apprendre, LEA pour " learning" et L pour " aile".

Et 6 mois après, j’étais réellement enceinte!

Qu’est ce qui a changé dans ta vie ?

 Ma vie a changé, bien sûr, mais elle change en permanence parce que j’ai la bougeotte. Je suis toujours sur la brèche, en ce sens que j’agis comme si j’étais constamment en recherche d’emploi. Je suis toujours dans un défi permanent : cap ou pas cap ? Au final je fais toujours ce que je veux faire. Parce que je suis en totale cohérence intérieure, entre mes études de psycho, mes langues (car je suis devenue une véritable bilingue, oui c’est vrai !) et mon activité. Et je me sens grandir.

En tant que traductrice, j’ai accru ma visibilité en étant membre de plusieurs réseaux de traducteurs pour lesquels j’interviens comme conférencière dans de grands symposiums internationaux, en français et en anglais, s’il te plaît. La prochaine est à Budapest en mai 2014.

Dans le domaine des techniques de vente, je m’éclate totalement. En contribuant à la circulation dans l’économie. Quand je coache un commercial et qu’il m’apprend 6 mois plus tard qu’il a augmenté son chiffre d’affaires de 50%. C’est la plus belle récompense que je puisse obtenir. De l’argent va être ainsi généré qui va s’inscrire de façon plus ou moins modeste dans la croissance économique. Sous forme de salaires, de dépenses de consommation etc.

Tout mon métier m’aide à équilibrer ma vie personnelle et ma vie professionnelle. Je relativise davantage le quotidien. J’aime le regard de mon fils pour qui " maman est experte en Diléal". C’est une grande source de motivation.

Les bonnes et mauvaises nouvelles 

J’en ai eu une très mauvaise en 2009. J’ai perdu un client avec qui je réalisais 50% de mon chiffre d’affaires. Je me suis sentie terriblement blessée et fragilisée. Il m’a fallu surmonter cette grave difficulté. Trouver les ressources nécessaires pour voir les choses autrement. Donc je me suis sacrément remise en cause. J’ai pris un coach. Je me suis recentrée sur ce que je savais faire. Plutôt qu’élargir, j’ai restreint. Ce qui peut sembler paradoxal mais il s’avère que cette stratégie s’est révélée payante. J’ai libéré une capacité à rebondir, à me conduire comme le lézard dont la queue repousse ou le chat à neuf vies. Quand je veux quelque chose, je l’obtiens et c’est plutôt la bonne nouvelle.

Autre chose pour éviter ce genre de drames : je me fixe des objectifs hebdomadaires et non mensuels. On se remet d’une baisse de chiffre sur une semaine mais pas forcément sur un mois. J’ai un très fort potentiel d’adaptation que je mène depuis mon installation à Lyon : une nouvelle culture, des nouveaux métiers. Alors que j’étais venue temporairement et pour un doctorat de psychologie.

Le mot de la fin : " chiche " !


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