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Critique Ciné : Jamais le Premier Soir, heureuse ou pas

Publié le 07 janvier 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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Jamais le Premier Soir // De Melissa Drigeard. Avec Alexandra Lamy, Mélanie Doutey et Julie Ferrier.


Bien que Jamais le Premier Soir ne soit pas original pour un clou, le film nous offre malgré tout de belles occasions de rire. Disons que la spontanéité de son casting féminin fait le boulot à merveille que cela soit Alexandra Lamy (« Toi ta gueule avec ta chatte années 80 » est déjà culte), Julie Ferrier ou encore Mélanie Doutey. Cette dernière renaît à mes yeux. En effet, elle est tout simplement excellente. Et je ne m’y attendais pas du tout car j’ai une très mauvaise image de cette actrice qui ne cesse de minauder. Ce film c’est aussi l’occasion de voir « cette fille » de Bref dans le rôle d’une fille complètement accro. Cela permet d’avoir quelques scènes cocasses bien que le tout fasse légèrement déjà vu. Disons que le film ne saisi pas toutes les opportunités qu’il peut avoir de casser les codes de la comédie romantique. Notamment quand le film se moque sans vergogne des livres qui tentent de vous faire penser que le bonheur est à porter de main alors qu’être heureux ce n’est pas aussi simple que l’on ne pourrait le croire. Cela n’empêche pas non plus le film de prendre quelques raccourcis, même en brisant les codes (c’est prévisible).
Julie est une jeune femme pétillante mais continuellement malheureuse en amour. Se faire larguer par coursier à son travail semble donc lui porter le coup de grâce. Mais le livre "Le bonheur, ça s’apprend" devient sa bible et elle en applique les conseils à la lettre au travail et en amour. Cette nouvelle lubie de "pensée positive" laisse sceptiques ses deux meilleures amies dont la vie amoureuse n’est pas non plus au beau fixe. Quand l’une, Louise, entretient une liaison secrète avec son boss, l’autre, Rose, subit le quotidien d’un couple en bout de course. Devenue cliente régulière d’une librairie où elle dévalise le rayon "épanouissement personnel", Julie va y faire des rencontres qui vont peut-être enfin changer sa vie…
Malgré le fait que cela ne soit pas parfait, j’ai malgré tout eu ma dose de ce que je venais chercher en allant voir Jamais le Premier Soir. Le film ne cherche pas non plus à être cohérent du début à la fin. C’est pourquoi les petites erreurs deviennent presque des qualités. Je ne suis pas du genre à cracher sur les comédies françaises et encore moins quand celles-ci sont honorables comme tout. Car oui, cela ne casse pas trois pattes à un canard et je sais qu’elle n’a pas été très apprécié des spectateurs (c’est rare de voir les critiques plus apprécier un film que les spectateurs, surtout dans le registre des comédies… françaises). Mais là c’est arrivé. Premier film de Melissa Drigeard, on sent les défauts du premier film ressortir. Ce n’est pas très soigné d’un point de vue de la réalisation. Disons que l’image fait très téléfilm du lundi soir. C’est un reproche que je peux faire à beaucoup de comédies mais peu de comédies françaises parviennent finalement à me plaire.
Si l’on est loin de la comédie romantique française de l’année dernière (20 ans d’écart), cela reste malgré tout suffisamment plaisant. A aller voir entre amis et surtout pas en couple (je suppose que vous sortirez de là la tête comme une citrouille pleine de questions existentielles sur votre amour et surtout si vous êtes heureux). Les singeries sont quant à elles plutôt efficaces dans leur genre ce qui m’a plu. Je m’attendais à une comédie beaucoup moins agréable (surtout après avoir vu les critiques des spectateurs, j’ai été assez refroidi). Ce qui était cependant problématique dans ce film c’est la dernière demi-heure, certainement ce qu’il y a de plus ennuyeux alors que celui-ci tombe dans les mièvreries du genre. Il y avait tellement de choses à faire mais c’est dommage car la relation que l’on attend tous était forcément ce que l’on devait attendre. Et on ne peut pas dire que le film sache réellement s’y prendre. Nous faire avaler que Alexandra Lamy peut finir avec Jean Paul Rouve quand même, il faut nous le faire avaler… Remarquez, l’amour n’a pas de visage…
Note : 5.5/10. En bref, une petite comédie française sympathique. Elle ne laissera pas d’empreinte dans les annales mais c’est amusant et suffisamment drôle pour ne pas en sortir déçu.


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