Lors de sa venue en France, j'ai eu l'honneur de pouvoir rencontrer Keisho Ohno.
Voici l'interview qu'il a bien voulu m'accorder :- Pouvez-vous vous présenter ?
Je m'appelle Keisho Ohno. Je joue du tsugaru shamisen et cela depuis l'âge de 8 ans.
- Quel a été votre parcours ?
J'ai commencé quand j'avais 8 ans et'à l'âge de 12 ans, je suis devenu le Natori ( c'est ce qui permet de prendre par la suite une partie du nom de notre maître lors des représentations ). J'ai pratiqué la musique traditionnelle pendant 15 ans. Ensuite j'ai pratiqué ce que l'on appelle « la fusion » pour élargir le champs musical et pour que les jeunes puissent apprécier ma musique plus facilement.
- Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le shamisen ?
Shamisen est un des instruments traditionnels japonais : il y a trois sortes de shamisen, ce qui les différencie ce sont la taille et le format. Le tsugaru shamisen est le plus grand format.Pour jouer du tsugaru shamisen, on frappe les cordes et cela à pour effet de produire un son fort et puissant. Il a été le plus souvent utilisé dans les temples ou bien à l'extérieur, c'est pour cela qu'au fil du temps il est devenu de plus en plus grands afin que le son résonne mieux.
- Quelles sont vos influences musicales ?
Quand j'ai commencé à faire de la fusion, ce fut en premier la techno qui m'influença ainsi que la house.Maintenant, c'est plutôt la pop et le rock qui m'influencent.
- Comment faites vous pour intégrer de la modernité dans le style traditionnel ?
Musicalement parlant, même la musique traditionnelle a subi des influences. Pour faire une fusion, il faudrait casser un peu cette musique afin de pouvoir y ajouter des éléments modernes. Il y a beaucoup de musiciens en jazz qui arrivent, en cassant légèrement les structures de chants musicaux traditionnels, à faire une fusion jazzy par exemple.
- Comment percevez-vous l'accueil du public face à ce genre ?
Certains ne veulent que le côté traditionnel et qui donc n'aiment pas trop la fusion mais beaucoup aiment cette évolution musicale.
- Ressentez-vous une différence entre le public japonais et le public étranger ?
La première différence est que le public japonais connaît le shamisen. Il écoute d'une manière plus réservée de ce fait. En Europe, comme le shamisen est peu connu, il écoute en premier la musique dans son ensemble et c'est à partir de cela qu'il essaye de découvrir le côté traditionnel.
- Quel est votre regard sur la scène musicale japonaise ?
Souvent les artistes ont tendance à s'inspirer d'influences extérieures au Japon, et ces influences sont souvent européennes ou américaines.
- Quel est votre souvenir le plus marquant de vos passages en France ?
C'est lors de ma première représentation à Paris. Après le concert, des gens sont venus me poser des questions sur l'historique du shamisen.
- Comment vous sentez-vous avant votre prochain concert ?
J'ai hâte de me produire sur scène.
- Avez-cous un message pour votre public ?
J'aimerai que le shamisen soit davantage connu et j'espère que les gens auront beaucoup d'occasions de découvrir cet instrument.
Je remercie beaucoup Keisho Ohno pour l'interview qu'il a bien voulu m'accorder ainsi que sont manager et le staff de B7KLAN qui m'ont permis de faire cette interview.