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« Yves St Laurent » by Jalil Lespert: presqu’un grand film!

Publié le 08 janvier 2014 par Darkplanneur @darkplanneur

Entendons nous bien tout de suite, cet Yves St Laurent par Jalil Lespert est un bon film! Un bon film qui tels des préliminaires sans conclusion crée une sacrée frustration: Oui c’est ça, un bon film qui a raté la marche supérieure du « Grand Film ». La faute sans doute à une volonté de tout contrôler, de ne rien laisser dépasser, d’être déjà dans la comparaison avec l’autre « Saint Laurent », et de (sur) respecter l’héritage d’Yves St Laurent tel que vu par Pierre Bergé: mais cher Jalil ton film méritait d’aller plus loin!

- Un meilleur Titre

Eh oui, car ton film ne parle pas d’Yves St Laurent, mais est plutôt une hagiographie de son histoire d’amour avec mr Pierre Bergé! Le même homme certes, mais un angle différent et intéressant! Assumes le, ce film version américaine donnerait: YSL / Pierre Bergé A Fashion Love Story.

- Une histoire plus complète (part 1)

Pourquoi avoir autant ignoré l’histoire entre Yves St Laurent et la Mode? Où est donc passé le dynamiteur de la Haute-Couture Parisienne d’antan ? Où est donc passé l’ambassadeur et le futur habilleur  des bourgeoises de la rive gauche ? Où est donc passé le défenseur de la féminité black sur les catwalks occidentaux d’antan ? l’inventeur de la Saharienne ? Le libérateur de la silhouette des femmes avec son Smoking pour ces dames? Où est passé le dernier ambassadeur de la French Elégance (1990′s – 2000′s) ?

- Une histoire plus complète (part 2)

Ton parti-pris est celui d’un Yves St Laurent vu au prisme de sa relation « je t’aime moi non plus » avec Pierre Bergé… OK alors tu aurais dû lui lâcher la bride! Yves Saint Laurent étéait ce qu’il était, un ange noir, un génie que ses perversions rendaient toujours plus libre et créatif… l’envie de ne pas fâcher, de ne pas trop écorner le mythe te fait flirter avec la vérité sans jamais la toucher (toujours cette histoire de préliminaires qui durent beaucoup trop longtemps): dommage car nul doute que la version (interdite?) de Bonello s’engouffrera dans cette faille.

- Une histoire plus complète (part 3)

Yves St Laurent c’était un homme, une histoire d’amour, une maison de couture, et une bande d’amis!!!!! Ta vision à toi n’est que celle d’un jeu de courtisans entre Pierre et Yves: la scène de troussage entre Victoire (Charlotte) et Pierre Bergé est à ce titre un monument de d’intensité et de perversion sexuelle. Et pourtant il est maintenant avéré que ses amies complices les Betty, Loulou de la Falaise, etc..ont eu une forte influence sur son art! Et que fais tu de cette concurrence qui l’a dès le début transcendé avec un certain Karl Lagerfeld (Tous les 2 vainqueurs en 1954 du concours de Stylisme du Sécrétariat International de la Laine) ? Tu l’as une fois de plus effleuré sous l’angle de la passion interdite entre Yves St Laurent et Jacques de Bascher (Toujours cette histoire de préliminaires sans conclusion Jalil)

- Un Casting plus équilibré

Tu auras réussi l’exploit de nous faire passer du paradis au purgatoire: le paradis avec le choix exceptionnel de Pierre Niney et Guillaume Gallienne: quelle abnégation, quel jeu, quel mimétisme, quelle présence scénique: les césars sont déjà prêts pour ces deux là… le purgatoire avec un casting des rôles féminins neutre: exceptée Charlotte Le Bon, je n’ai pas vu passer Marie de Villepin, ni Laura Smet… serait -ce la performance solaire du duo masculin?

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Voilà chèr Jalil, ton Yves Saint Laurent est presque grand.. et c’est presque pas Mal!

Curiosité by Thomas (mail / facebook / tweet)


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