La SaintéLyon a pour moi un goût particulier, ce fut la course de mon premier dossard il y a déjà 4 ans ! Et je l’ai déjà fait 2 fois en relais (relais 2009 et relais 2010) et une fois en solo. Cette dernière est peut être mon plus beau souvenir de course tellement tout s’est passé comme sur des roulettes ! J’avais donc très très envie de me joindre à la foule de potes de la Runnosphère et autres qui prenaient le départ ! Mais restant assez prudent, avec une préparation que je savais ne pas pouvoir mener correctement, je me suis rabattu sur la solution de backup : la SaintExpress, parcours identique à sa grande soeur, mais départ de Sainte-Catherine (presque mi parcours) pour une balade nocturne de 45 km
Je suis globalement satisfait de ma préparation durant les semaines précédentes, j’ai fait du fractionné, des sorties longues, du renforcement musculaire et tout ce qu’il faut !
Donc physiquement je me sentais en forme, par contre, je pense que mentalement, j’ai un peu raté ma préparation. Habitué à cette course, je n’ai pas pris le temps de bien analyser le profil, de me remettre en conditions avant la course (bon sommeil, bonne hydratation, préparer le matos à l’avance) et j’en ai un peu subit les conséquences ensuite. Une erreur à ne plus commettre.
Direction Lyon
Sur place je retrouve une foule de connaissances ! Plusieurs membres de la Runnosphère et des participants aux Pasta Running Party. Et Karine qui me propose très gentiment de m’accueillir chez elle avec d’autres coureurs pour la Pasta Party d’avant course. Très bonne ambiance pour se mettre tout doucement en mode course, préparer les affaires, se changer, vérifier une dernière que tout est ok. Ensuite retour au stade à Lyon pour prendre la navette obligatoire pour Sainte-Catherine.
La SaintExpress est maintenant une course avec un public large et motivé, il est donc difficile d’arriver à monter dans les bus tellement il y a du monde ! Ensuite arrivé dans le village, un bus est coincé et bloque la circulation, il faut donc aller à pied jusqu’au lieu de départ. Là encore embouteillage pour arriver à la tente pour se changer. J’essaye de faire vite, mais la tentation de rester au chaud dans la tente est forte
Une fois dehors, je me rends compte que j’aurais peut-être du aller plus vite, le sas de départ est ultra plein ! Je me retrouve en queue de peloton. Ce qui aura deux conséquences assez tristes :
- la première est que je vais passer presque 10 km dans la foule des coureurs parfois plus lents, souvent en groupe ou duo donc à s’attendre ou courir de front. Bref, pas top comme conditions pour le départ.
- la seconde vraiment étonnante pour une course moderne est que le chrono démarrera pour tout le monde au coup de pistolet et non pas au passage de la ligne de départ. Je me vois donc imputé de 2 minutes 30 pendant lesquelles j’ai du attendre avant de passer la ligne… Pas cool, même si à la fin j’ai mon chrono sur la montre.
Première partie – Un non départ
La première partie, qui durera presque 2h est une sorte de non course, de faux départ. Avec la foule et un peu d’énervement, je n’arrive pas trop à me mettre dans la course, je ne me sens pas dedans, je cours bien, mais pas en mode compétition, plutôt en mode sortie longue, n’arrive pas à vraiment relancer quand c’est possible. Bref, je ne suis pas dedans, et je crois que c’est vraiment du à la préparation mentale insuffisante.
Malgré tout j’avance et double beaucoup, surtout aux ravitos que j’ai parfois parcourus à vitesse éclair, juste le temps de faire le plein d’eau. Par exemple à Soucieu, j’ai du doubler une centaine de coureurs !
Deuxième partie – La motivation revient
En deuxième partie de course, sans vraiment d’explication, la motivation est revenue toute seule, voyant peut être que j’avais déjà fait la moitié du parcours sans trop d’encombres ! Car oui, sur la SaintExpress, il n’y avait que très peu de passages enneigés ou verglacés, donc très peu de casse et de danger. Bref, ça passait presque tout seul, très loin de ce qu’on vécu les coureurs de la SaintéLyon sur la première partie !
Pour moi ça roule plutôt bien, j’essaye de tenir le rythme, et la nuit se fait de plus en plus noire. Vers les 3h du matin, je commence à ressentir de façon plus prenante le froid amplifié par l’humidité ambiante et mes vêtements trempés et commence à rêver du ravito de Beaunant pour pouvoir me changer ! C’est une véritable libération de changer de tenue, j’ai bien fait de la prendre dans le sac, avec une première couche sèche, un meilleur coupe vent et une bonne ration de bouillon dans le ventre je m’attaque à la dernière difficulté du parcours
Elle passe plutôt bien, mais c’est la suite qui sera plus laborieuse, car auparavant une fois la dernière montée de Beaunant passées, il restait une longue descente douce jusqu’au fleuve avant de finir sur la portion urbaine et interminable. Mais cette année, cette portion à beaucoup changé. Alors certes la toute fin est vraiment plus direct et agréable, autant la section sur les hauteurs de la ville, une succession de courtes montées et descentes me casse complètement les jambes et dans mon état de fatigue, c’est dur.
Enfin l’arrivée
Cette arche d’arrivée arrive enfin ! Je suis vraiment heureux de couper cette ligne d’arrivée et termine donc cette course assez content même si j’aurais pu plus donner et pousser. Il est 4h35 du matin, ce sera peut être la seule fois que j’arriverais de nuit :p
Une deuxième course commence
Cette deuxième course sera celle pour voir les potes sur la ligne d’arrivée
Après avoir mangé un morceau, je scrute mon iPhone pour évaluer les temps de passages de tout le monde et j’ai la chance de pouvoir encore courir pour accompagner ceux que je vois sur cette dernière ligne droite ! C’est un super moment de partage, voir les courageux qui ont engloutit ces 75km dans le froid et la nuit !Et voilà ce que ça donne
Je vais donc passer une grande partie de la matinée à crapahuter à retrouver les potes, discuter, me promener, tout en oubliant presque que j’ai couru 5h30 cette nuit
Bon j’avoue que dès que je me suis posé dans mon fauteuil dans le TGV, je me suis écroulé :pA l’année prochaine ?
Alors, est ce que j’y retourne encore l’année prochaine ? On verra bien, 2014 vient juste de commencer, j’aurais bien le temps de me décider d’ici là, mais j’avoue que j’étais assez triste de ne pas m’élancer sur l’épreuve reine, même si je sais que j’aurais sûrement été un peu juste physiquement pour arriver au bout.
Les CR :
Noostromo : SaintéLyon 2013 – Récit
Greg Runner : RECIT DE COURSE: Ma Saintélyon 2013
Kejaj : SaintéLyon 2013: quelle nuit blanche!
Julien : SaintéLyon 2013 – Récit
Jahom : Saintélyon 2013, jusqu’au bout de la nuit
Run Reporter Run : SaintéLyon ou comment basculer du côté obscur… (avec en plus une superbe vidéo)