Le thé, seconde boisson la plus consommée au monde après l’eau est utilisé depuis des milliers d’années pour ses vertus médicinales et ses bénéfices pour la santé. Cette équipe allemande de l’Université Schleswig-Holstein décrypte le processus d’un de ses effets bénéfiques, souvent documenté, sur la santé métabolique et contre le diabète et l’obésité. Au centre de ce processus, décrit dans la revue PLoS ONE, à nouveau une catéchine, l’Épigallocatéchine -3-gallate (EGCG), qui va inhiber une enzyme clé associé au développement du syndrome métabolique. Et un thé, le thé vert, aux effets plus prononcés.
La forme la plus populaire de thé consommé dans le monde est le thé noir, le thé vert étant principalement consommé en Chine et au Japon.
La consommation de thé vert a déjà été associée à de très nombreux bénéfices : Des effets anticancéreux, hypotenseurs, hypoglycémiants, son coup de pouce à l’activité cérébraleet sur la mémoire, jusqu’à un effet protecteur contre le développement de la maladie d’Alzheimer, et préventif sur la formation de plaques amyloïdes dans la maladie d’Alzheimer.
Dans la plupart des cas, les effets bénéfiques sont attribués à des composés polyphénoliques, et en particulier aux catéchines, dont l’Épigallocatéchine -3-gallate (EGCG) une des catéchines du thé semblant présenter, au fil des études, un potentiel thérapeutique considérable. L’étude précise que, contrairement aux thés fermentés, le thé vert contient plus de catéchines : Une infusion standard de thé vert de 250 ml d’eau chaude + 2,5 g de feuilles de thé contient environ 620 à 880 mg de composés solides dont 30 à 42 % sont des composés phénoliques parmi lesquels l’EGCG représente jusqu’à 50-80 % du total des catéchines. Au total, plus de 200 composés ont été identifiés dans le thé et parmi ces composés, certains auraient également des effets bénéfiques sur la santé.
Le thé vert confirmé bénéfique contre l’obésité et le diabète : Ici, partant aussi du constat que jusqu’à un tiers des patients atteints de diabète de type 2, d’hypertension et de dyslipidémie vont aller chercher différentes formes de médecine complémentaire et alternative, en complément des traitements standards, l’équipe a étudié, précisément, le mécanisme d’action du thé vert, sur des niveaux élevés de cortisol intracellulaire responsables d’une production excessive de glucose dans le foie, de l’accumulation de lipides et du réduction de la sensibilité à l’insuline dans les tissus adipeux ; ce qui entraîne un risque accru de syndrome métabolique.
Les chercheurs démontrent ici, sur la souris, l’effet inhibiteur du thé vert et des principaux composés polyphénoliques spécifiques du thé, les catéchines, sur la production de de l’enzyme 11β -HSD-1, une enzyme clé dans la production du cortisol.
Leurs résultats expliquent une partie des mécanismes par lesquels le thé vert exerce son effet sur la santé métaboliques et soulignent en synthèse les avantages potentiels d’un inhibiteur spécifique de 11β -HSD-1, comme le sont certains composés du thé vert, dans le traitement de l’obésité et du diabète de type 2.
Source: PLoS ONE January 03, 2014 DOI: 10.1371/journal.pone.0084468 Green Tea and One of Its Constituents, Epigallocatechine-3-gallate, Are Potent Inhibitors of Human 11β-hydroxysteroid Dehydrogenase Type 1
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