Les témoignages de l’histoire des harkis à travers les camps nous paraissent un mode d’accès incontournable à la réalité des faits, pour tous ceux « harkis, enfants de harkis, chercheurs, enseignants, étudiants, descendants, citoyens, passionnés… » qui s’y intéressent.
C’est pourquoi nous vous proposons ci-après un témoignage de Madame Marie Claire ROUX qui fut monitrice de promotion sociale de septembre 1973 à septembre 1978 à la cité de l’Herveline dans la commune de Semoy.
Chaque témoignage est comme pour les historiens un précieux fragment de nos mémoires. Plusieurs témoignages permettent, sinon de reconstituer et d’établir un pan de l’histoire, pour rappeler l’histoire des harkis.
Nous remercions Madame Marie-Claire Roux pour ce témoignage et sa générosité qui fut la sienne auprès de la communauté harkie de la cité de l‘Herveline.
Centre Social de l’Herveline
Témoignage de Marie-Claire Roux
Le Centre Social était un F5, identique à tous les autres (100 logements préfabriqués, type F4 et F5) et mitoyen avec un autre F5, celui de la famille Guerguer.
Succédant à Madame Baylé, c’est en septembre 1973 que j’ai pris mes fonctions au Centre Social de l’Herveline. J’avais 28 ans. J’ai y été embauchée comme « Monitrice de promotion sociale », poste tout spécialement crée auprès des populations harkies, afin de faciliter leur insertion. Mais en fait, on m’a recrutée parce que j’étais infirmière et que les familles de l’Herveline étaient dépourvues de suivi sanitaire. Ce poste était financé par l’ADOSOM (Association pour le Développement des Œuvres Sociales d’Outre-mer), elle-même subventionnée par le Ministère du Travail, Emploi et Population de l’époque.
J’y ai travaillé en collaboration avec :
Les services de la DDASS et les prestations de L’ADOSOM
PMI, consultation de nourrissons qui avaient lieu une ou deux fois par mois.
les assistantes sociales qui assuraient leurs permanences deux après-midi par semaine. Il y eut Madame Burdin, arrivée je pense, depuis le début et restée jusqu’en 1974. Puis Eliane Galepin, Mademoiselle Brize, Madame de Suriray et Martine Slovick.
Au début, j’ai eu un peu de mal à y trouver mes marques ! Mon travail n’était pas défini, ni structuré comme à l’hôpital et je n’avais pratiquement aucun contact avec mon employeur à Paris, tout au plus quelques rares liens téléphoniques avec Mademoiselle Laporte, assistante sociale à l’ADOSOM à Paris.
Enfin il me fallait faire connaissance avec cette population d’une centaine de familles aux noms, prénoms et coutumes qui ne m’étaient guère familiers, mais l’accueil chaleureux que j’ai reçu a grandement facilité le travail.
Il faut resituer le contexte de ces années là, dans cette cité de transit. La plupart des personnes maitrisaient très mal le français et par conséquent ne pouvaient lire les nombreux courriers administratifs, scolaires, factures etc., qu’ils recevaient. Les deux postes téléphoniques de la cité étaient celui du gardien Monsieur Cessot, situé à l’entrée de la cité et celui du centre social.
Aussi, les gens venaient me voir pour savoir ce qu’ils avaient reçu, y répondre, remplir leurs papiers et si besoin, téléphoner ne serait-ce qu’au médecin qui se déplaçait. Ainsi je réglais les affaires courantes et dégrossissais le travail de l’assistante sociale lui laissant les problèmes spécifiques.
J’avais souvent des démarches à effectuer dans telle ou telle famille : importante mise à jour et suivi des vaccinations et m’y rendais surtout en début d’après-midi.
On m’y servait le thé à la menthe bien sucré et autres gâteries maison. Au début, j’ai eu quelques réticences à accepter ces offrandes par souci de neutralité. Mais j’ai vite compris que cette générosité était inscrite dans leur culture, aussi, sans tout accepter, je repartais souvent les poches garnies de pain odorant ou de gâteaux faits maison.
Quelques femmes m’appelaient « ma fille », le contact était simple, familial, chaleureux. Et, même avec ceux ou celles qui balbutiaient à peine le français, on arrivait toujours à se comprendre. La plupart me tutoyaient, je les vouvoyais : chacun sa culture. Après 17 heures, à la sortie des classes, le centre s’animait de nombreux enfants. Ils venaient pêle-mêle pour les petits bobos : plaies, brûlures, impétigo… pour les paperasseries, le téléphone et tout ce qu’on veut…
J’étais assez bien équipée en produits de première nécessité : désinfectants, pansements, compresses, pinces, aiguilles jetables, et seringues en verre à cette époque. Je disposais d’un petit Poupinel, sorte de four pour stériliser les seringues. Tout ce petit équipement était pris en charge par la DDASS. De même, le pèse-bébé et tout le nécessaire aux consultations.
La veille des consultations, je passais dans toutes les familles concernées, afin qu’elles n’oublient pas de venir. Avant les consultations, je passais au dispensaire, rue Stanislas Julien à Orléans, prendre une glacière avec tous les vaccins nécessaires ce jour là et la remportais le soir. Une femme médecin (dont j’ai oublié le nom) du PMI de la DDASS, puis le Docteur Rudelin, interne en pédiatrie au CHRO, assuraient ces consultations. Les nourrissons étaient nombreux et bien portants dans l’ensemble, puisque les mamans les allaitaient. Mais ces femmes étaient souvent fatiguées avec leurs grossesses à répétition.
La rentrée des classes,
Les rentrées avec leurs lots de dossiers à remplir étaient mémorables ! N’ayant pas le temps de remplir tous ces papiers, j’avais fini par organiser de véritables tablées de jeunes filles dès l’âge de 12-14 ans, elles venaient avec les dossiers scolaires de toute la famille, que je les aidais à remplir à l’aide des livrets de famille. Les garçons étaient aussi sollicités, mais si l’école était mixte, au Centre social, dès l’adolescence, le clivage garçons-filles reprenait le dessus. J’encourageais les filles à être fières de prendre des responsabilités.
Les enfants étaient aussi en demande de documents pour illustrer leurs cahiers scolaires. Ne recevant ni journaux, ni même de publicité, les parents en étaient dépourvus. Aussi, je m’efforçais de trouver des revues, catalogues à découper avec paysage, animaux etc. Enfin tout ce dont qu’ils avaient besoin.
A mon arrivée, en 1973, il y avait un vestiaire. C’était une petite pièce (la douche !) spécialement aménagée où des vêtements de toutes sortes étaient rangés par Madame Nory, bénévole. Les vêtements provenaient de dons. A toute heure, n’importe qui pouvait venir chercher ce dont-il avait besoin ou envie. Mais il faut reconnaitre que ce qui était stocké n’était pas souvent adapté aux goûts et aux besoins locaux. Vers 1975, avec l’accord de Madame Nory, j’ai fini par supprimer ce vestiaire, via Emmaüs, pour le remplacer par une bibliothèque avec des revues à découper pour les besoins scolaires.
L’ADOSOM m’avait accordé un petit budget pour l’achat de livres pour les jeunes. Monsieur Masselot, libraire rue Jeanne d’Arc à Orléans m’a conseillée et fournie en livres, m’octroyant une petite ristourne. Dire que les enfants se sont précipités pour dévorer les livres serait un tantinet idyllique ! D’autant que la télévision alors en noir et blanc restait une attraction majeure dans toutes les familles, ce qui leur permettait d’entendre parler un français correct et l’image aidant, à mieux l’assimiler.
Toutefois la bibliothèque n’a jamais manqué d’adeptes, toujours les mêmes, surtout les filles, dont l’une était responsable du fichier. Je me souviens d’un livre qui avait fait fureur : La Chrysalide d’Aîcha Lemsine, écrivaine algérienne francophone. Il a fini par disparaitre de la bibliothèque ! La fermeture du vestiaire avait bien suscité quelques récriminations. En échange j’avais assuré aux familles que si elles avaient des besoins spécifiques, elles pouvaient s’adresser à la Croix-Rouge d’Orléans.
Loisirs, vacances
Ils étaient quasi inexistants. Un espace derrière la cité servait terrain de foot aux garçons. Presque personne ne partait en vacances, quelques jours tout au plus dans la famille. Quelques femmes partaient en Algérie retrouver leur famille. Peu d’entre eux possédaient des voitures. J’ai fortement incité les parents à envoyer leurs enfants en colonies de vacances.
Les principales organisations étaient :
Les Œuvres Universitaires du Loiret, le Rectorat et les Cigales et Grillons.
Les colonies étaient d’un coût élevé, mais les aides nombreuses : CAF, Comités D’Entreprises, etc.
Les trousseaux nécessaires étaient assez conséquents. Avec les mamans, on listait les besoins, taille, nombre et avec cette liste, elles se rendaient à la Croix-Rouge qui les fournissait sans problème. Les colonies soulageaient les mères de famille. Pour les enfants, il était important qu’ils puissent changer d’air, découvrir d’autres régions, être cadrés, tout en s’initiant à toutes sortes de loisirs et de se faire de nouveaux amis. Toutefois, à part de rares filles envoyées en colonie avec leurs frères, ce sont seulement les garçons qui en ont bénéficié.
L’été 1977, j’avais fini par trouver Latifa, une jeune animatrice qui venait à la cité les après-midis pour s’occuper plus particulièrement des filles.
Une famille a « innové » en allant séjourner une dizaine de jours au camping de Jargeau en bord de Loire dans une tente de location !
L’ADOSOM
L’association avait accordé la priorité au soutien scolaire. Elle participait financièrement aux classes « vertes, de mer ou de neige »…. Mais ces expéditions n’étaient dans les mœurs. A ma connaissance, seul Brahim en a bénéficié.
En période scolaire, les enfants de l’Herveline bénéficiaient d’un soutien spécifique au sein même de l’école de Semoy. Monsieur Monnain, animateur dont la mission était triple :
Une animation les mercredis après-midi. Mais peu enclins de retourner à l’école les mercredis, seuls 4 ou 5 élèves y ont participé. Ce maigre effectif a conduit monsieur Monnain à restreindre ses activités à des ateliers de marionnettes, masques, jeux de société, etc.
L’accueil des parents se déroulait les samedis matin de 9 h à 11 h, pour dialoguer avec eux des difficultés ou atouts propres à chacun de leurs enfants. Mais la distance, 2,5 kms, entre la cité et l’école, l’absence de communication entre ces deux points et la barrière de la langue aidant, personne ne s’est jamais rendu à ces rencontres.
Le soutien pédagogique : il consistait à consolider l’apport scolaire et éviter le redoublement. Il fut vrai succès. Les institutrices en furent fort satisfaites. Monsieur Dutroncy, professeur de français assurait ses cours au Centre Social :
Les mercredis à 9h : classes de 6et 5ème.
De 10h à 11h : élèves de CM2.
Les vendredis de 17h à 18h : classes de SES, transition, et CES.
Monsieur Dutroncy a su comprendre et intéresser les enfants dont le taux de présence avoisinait les mercredis 90%.
L’ADOSOM gérait un internat à Chantenay Saint Imbert dans la Nièvre. Il concernait les enfants en difficulté particulière. Trois garçons de la cité y ont séjourné. Ils rentraient dans leurs familles pour les vacances.
Les cours d’alphabétisation au Centre Social
Les cours avaient débuté avant mon arrivée dans la cadre d’Accueil et Promotion, avec Madame Nory et Marie-Noëlle Château, bénévoles. Les cours avaient lieu au centre social et concernaient les femmes de l’Herveline.
Dans les années 1974-1975, ils furent repris par l’Education Nationale, dans le cadre de la formation continue. Ils furent dispensés par Nicole Waguet et Dominique Waguet enseignantes, assistées par Marie-Noëlle Château bénévole. Un après-midi par semaine, ils ont regroupé une dizaine de femmes. Ces cours ont bien fonctionné et même mieux qu’espéré, avec toutefois un effectif un peu fluctuant.
Le centre était plus fréquenté par les femmes, les garçons et les filles d’âge scolaire, et les jeunes filles dont c’était peu ou prou le seul lieu de sortie en dehors de l’école. Les jeunes gens s’y faisaient rares. Les hommes y venaient volontiers pour les affaires importantes, pour les rendez-vous avec l’assistante sociale, ou après 18 h lors de leur retour du travail, pour des piqûres, soins divers ou certaines démarches. Maitrisant mieux le français que les femmes, on se faisait un brin de causette. Ils me parlaient de leurs soucis, de l’Algérie, du quotidien.
En pratique, j’adaptais mes horaires aux besoins. Il m’arrivait de partir après 20h les jours d’effervescence. J’avais pris l’initiative d’adresser un rapport d’activités trimestriel à mon employeur, chose qui ne l’était nullement demandée. J’estimais normal d’établir un compte-rendu de mes activités, et cela me permettait aussi d’exprimer mes besoins. J’avoue que j’ai toujours obtenu gain de cause.
Réfection du centre social
Alors que dans la plupart des familles, les maisons étaient impeccablement tenues, le centre social, avec le temps s’était détérioré…murs sales, graffitis. Ni la DDASS qui le gérait, ni personne ne voulait financer la restauration des locaux destinés à être rasés dans un avenir proche. Mais je vivais très mal le fait de recevoir ces personnes dans des locaux aussi sales. C’est donc le système « D » qui fut envisagé. J’avais repéré des peintures et papiers peints à prix dérisoires « Au Petit Vélo Rouge «», une solderie située Fg Madeleine à Orléans.
Le Centre Social étant après tout celui des usagers, j’avais interrogé quelques jeunes filles sur leur éventuelle participation. Elles en furent enthousiastes. Sur ces bases, j’ai sollicité un modeste budget de 1500 francs auprès de l’ADOSOM. Budget accordé ! J’ai acheté pour 595, 73 Francs (notes retrouvées) de peinture, papiers peints et petites fournitures. Tassadit Anèche et Fatima Boukaba s’étaient portées volontaires. Ces jeunes filles ont vite compris la technique de pose du papier peint, de la peinture au rouleau. Elles étaient motivées, consciencieuses, épatantes. J’en garde un excellent souvenir. Il nous a fallu plusieurs semaines pour venir à bout du F5 (j’assurais aussi mon service) mais le centre fut nickel. Bravo les filles !
Du coup, comme il me restait un excédent budgétaire de 900 Francs, j’ai proposé à l’ADOSOM de l’utiliser pour rétribuer les deux jeunes de leur travail, ce qui fut aussi accordé !, soit 550 Francs à Tassadit pour ses 55 heures de travail et 450 Francs à Fatima pour ses 45 heures. Leur première paye !
Dans la foulée, on a changé le système de chauffage. Il y avait un poêle à fioul dans la « cuisine » sensé chauffer toutes les autres pièces, et comme le centre était fermé matins et week-ends, il fallait un temps fou pour le réchauffer. Il commençait à faire bon à l’heure de la fermeture !
Madame Nory nous a trouvé des convecteurs, 1 par pièce et un électricien pour les installer. Ainsi on pouvait chauffer uniquement la pièce occupée.
Un petit arrosage du Centre Social tout pimpant s’imposait. Une petite fête fut organisée un après-midi. J’avais projeté quelques diapositives de vacances en Algérie en 1970. Les femmes présentes avaient confectionné des gâteaux et apporté des boissons.
Ce fut ma connaissance la seule manifestation festive qu’ait connue le Centre Social.
1976-1977-1978- le relogement des familles
L’Herveline n’était qu’une cité de transit, construite par la Sonacotra pour une durée de 15 ans. Le contrat expirant, il était grand temps de reloger dignement et durablement ces familles, suffisamment déracinées comme cela. Certaines d’entre elles avaient transité une première fois par les camps de Rivesaltes ou du Larzac avant d’arriver à Semoy. Je fus chargée du programme de relogement. J’ai été amenée à travailler avec le CIL, l’Office d’HLM, la Préfecture, les mairies avoisinantes, dont Mr Carrier adjoint au logement à la mairie d’Orléans. 15 pavillons HLM étaient prévus sur le nouveau quartier de la Jabotte à Fleury. 15 autres pavillons, quartier des Chaises à St Jean de la Ruelle. Ces pavillons étaient plus spécialement affectés aux familles nombreuses, mais il y avait aussi quelques F3-F4.
Plusieurs familles s’étaient relogées d’elles-mêmes à Orléans ou dans les environs. D’autres étaient en attente d’HLM sur Fleury ou à proximité. Enfin une minorité de réfractaires ne voulaient pas bouger de là.
Ce fut une période mouvementée, intense et certainement douloureuse pour beaucoup. A l’Herveline, ils étaient entre eux. Ils avaient tout naturellement reconstitué une microsociété algérienne avec ses coutumes et ses fêtes auxquelles toute la cité participait. Cette petite communauté allait s’éclater, se déraciner encore…pour s’enraciner ailleurs, mais dans l’avenir. L’avenir, c’était leurs enfants, dont beaucoup n’avaient pas connu l’Algérie. L’avenir était en jeu. Il s’ouvrait enfin.
A la cité de l’Herveline, il y avait aussi 3 ou 4 familles françaises de souche (ou Pieds Noirs) et une famille espagnole. Les communautés vivaient en parfaite harmonie. Mais ces familles s’inquiétaient parce que rien n’était prévu pour elles. C’est l’assistante sociale qui s’est occupé de leur relogement.
Les premières familles furent relogées en 1977. J’allais visiter les plus vulnérables, pour voir si tout se passait bien, leur donner de nouveaux repères et si besoin résoudre les problèmes.
Pendant deux années (1977-1978), j’ai partagé mon temps entre l’Herveline et mes visites à Fleury et à St Jean de la Ruelle. Pour empêcher toute tentative de squat, il était prévu de raser les maisons dès qu’un départ était effectué. De fait, on vit apparaitre ça et là d’étranges espaces vacants de maisons dont il ne restait que les dalles. Spectacle tristounet, avec une pointe de nostalgie.
Et puis un beau jour d’été (juillet 1978 je pense) en arrivant à mon travail, Monsieur Cessot le gardien m’annonce que la DDASS est venue le matin même vider le Centre Social : armoires, chaises, bureaux, matériel, téléphone, tout est parti !, et le compteur EDF coupé. Je n’en avais pas été informée et mon travail de relogement n’était pas tout à fait terminé. Sympa !
Délogée moi aussi…et pas relogée.
Le système « D, » encore, m’a permis de poursuivre ma mission. J’en ai profité pour rendre visite à toutes les familles relogées.
Elles étaient contentes de me montrer leurs nouvelles maisons spacieuses et confortables, avec un petit coin de verdure attenant. J’y ai toujours été reçue chaleureusement, et là c’est sans hésitation que je partageais le thé à la menthe et autres douceurs maison. Paradoxe de la situation ; n’ayant plus de pied à terre à l’Herveline, je me sentais chez moi, là ou j’étais accueillie.
Merci à toutes ces familles. Je ne les ai jamais oubliées.
En conclusion
J’ai adoré mon travail à la Cité de l’Herveline. Ce fut une expérience marquante, singulière et palpitante. La cité était pleine de vie et d’ambiance. Il s’y passait toujours quelque chose, sa population était globalement fraternelle et fraternelle.
Bien sûr, il y eut quelques frictions et tensions, mais jamais rien de grave ni de durable.
J’ai apprécié ma grande liberté d’initiative, ainsi que la collaboration bienveillante de l’ASODOM. Je lui en sais gré. J’y ai cessé mes fonctions en septembre 1978.
Je garde un souvenir chaleureux des ces 5 années auprès de cette population.
Que tous, toutes, chacun, chacune soient remerciés aussi chaleureusement qu’ils et elles m’ont accueillie.
La Ferté Saint-Aubin
Novembre 2013
Madame Marie-Claire Roux