Parenthood // Saison 5. Episode 12. Stay a Little Longer.
Je trouve quand même que Parenthood sait très bien faire les choses du point de vue de Joel et Julia. Notamment car elle arrive à nous mettre face à une sorte d’ultimatum. Il est
en effet impossible pour Joel de réparer le mal qui a été fait. Joel est perdu et c’est compréhensible. Durant tout cet épisode les deux personnages vont partager plusieurs moments. Le premier
sera celui de ce qui s’est réellement passé : comment Julia a pu rester près d’Ed alors qu’il l’avait embrassé mais qu’il ne s’est jamais rien passé de son côté envers lui. Ou encore comment
Julia a pu se laisser tomber dans cette spirale alors que les deux auraient très bien pu s’en parler comme d’une anecdote plus rigolote quand le fameux baiser avait été échangé. Je peux
comprendre la colère de Joel, notamment car Julia est sa femme mais ce n’est pas comme si Parenthood ne nous avait pas préparé à cela depuis plusieurs épisodes. Comme je le
disais la semaine dernière, la série nous prépare à la rupture de ces deux personnages depuis les débuts de la série. Au début présenté comme un couple stable, l’un des rares de la série, il
s’est rapidement avéré être une sorte de calvaire, lié par leurs enfants, ni plus ni moins.
D’ailleurs, leur dernier enfant, adopté, était presque une sorte de dernière chance pour eux. Mais cela n’a pas fonctionné comme on peut le voir maintenant. Ce mariage explose en milles morceaux
et de voir Julia dans un état émotionnel aussi fort et mal me fait énormément de peine. Mais je n’en veux pas à Joel. C’est presque une issue logique et le fait que Joel pense qu’il est
impossible de réparer le mal qui a été fait ne me dérange pas. Encore une fois j’ai l’impression que l’on arrive au bout d’une histoire comme de nombreuses histoires peuvent s’arrêter.
Parenthood n’a pas toujours été centrée sur des happy-end et c’est tout à son honneur. En tout cas, je ne pouvais pas rêver mieux que cette petite histoire pour que la saison 5
se lance dans une toute nouvelle direction, plus personnelle, plus difficile. Le dernière face à face entre Joel et Julia dans cet épisode m’a bouleversé. Le premier était déjà intense mais le
second était encore pire, notamment car entre temps on aura pu voir les deux personnages seuls. D’un côté Joel qui perd complètement pied à son boulot, ne sachant même plus de quoi il parle
devant un investisseur important et puis d’un autre côté Julia.
Bien que Max ne soit pas mon personnage préféré de Parenthood, le fait que l’on choisisse de se concentrer à nouveau sur sa maladie me plait. Tout cela permet de faire une sorte de parallèle avec Hank. Dans cet épisode, j’ai cependant adoré ce qui ressemblait à mon humble avis à une petite pique. En effet, Max va dire à un moment donné dans l’épisode « I like you better than Aunt Sarah » et Hank va répliquer avec « Well, you might be the only one », comme si les scénaristes se moquaient du fait que les téléspectateurs non plus n’aiment pas trop Hank. Et c’est bien vrai d’ailleurs. Car je trouve ce personnage mou du genou et qu’il n’apporte pas grand chose à Parenthood. Bien que sa relation avec Max était sympathique, je dois avouer que je ne sais pas où la série veut nous emmener avec lui. Car le truc c’est qu’il s’accroche comme une moule à son rocher ce personnage tout de même. Pendant ce temps, la série revient sur la relation entre Ryan et Amber. Je trouve leur petite scène sur le parking assez touchante, preuve encore une fois du fait que Amber a fait confiance à Ryan et ce dernier n’a pas réussi à tenir ses promesses.
Je suppose que l’évolution qu’il y a derrière va certainement permettre de faire d’autres choses autour d’Amber (notamment du point de vue de sa relation avec ses parents) mais j’avais vraiment envie que ce petit couple fonctionne. C’était tellement mignon mais justement trop beau pour être vrai. Ryan ne pouvait pas changer comme ça du jour au lendemain. Dans un tout autre registre, nous avons Oliver (incarné par Tyson Ritter, membre du groupe The All-American Rejects’) qui est viré de son groupe. Il va donc commencer à apprendre à côtoyer Jasmine. Tout cela va nous amener à une petite chanson (« Jasmine all the time ») mignonne et à quelques scènes plutôt efficaces en leur genre. En tout cas, je ne pense qu’il y ait grand chose à redire sur Parenthood de ce point de vue là. Finalement, ce nouvel épisode de Parenthood était réussi encore une fois, peut-être pas aussi fort que l’épisode précédent mais très réussi. Il y avait tout ce que j’aime dans cette série, voire même un peu plus.
Note : 8.5/10. En bref, très joli épisode.