Quand un particulier augmente son épargne (M2-M1) par crainte de dégradation de sa situation, il consomme moins.
La demande baisse donc, ce qui fait baisser par conséquence l'offre qui s'adapte à cette situation économique (après une étape intermédiaire d'augmentation des stocks).
L'offre baissant, la croissance du PIB baisse... et peut s'enchainer une spirale infernale: moins d'emploi, moins de consommation, moins de PIB. C'est la crise.
Pour que la croissance reparte, il faudrait que les ménages augmentent leur consommation (en puisant dans l'épargne disponible). La demande augmenterait, les socks baisseraient provoquant
par conséquence une hausse de l’offre.
En conséquence le PIB croitrait. Il faut donc que M2-M1 (donc M3) diminue pour que la croissance du PIB augmente.
Conclusion: Epargne et croissance sont inversement proportionnelles.
La FED a bien compris le méchanisme de réaction des individus, et agit en conséquence:
- Ainsi, quand la croissance était trop forte, en 2004 aux USA, l’inflation était repartie, car les producteurs augmentent leurs prix et les salariés leurs revenus. M3 monte.
Pour lutter contre l’inflation, la banque centrale a augmenté son taux de base, ce qui a renchéri le coût des crédits. Il est passé ainsi de 1% à 5.25% !
L'argent coûtant trop cher, certains projets sont avortés. La croissance ralentit. Mais un peu trop fortement depuis mi-2007 provoquant une récession sans intervention.
- Pour faire repartir la croissance du PIB, la Fed a énergiquement baissé ses taux depuis janvier 2008 (un peu tard au goût de certains). Ils sont maintenant à 2%.
Quand le coût du crédit baisse, l'investissement reprend, la croissance repart. M3 baisse alors, car les investissements sont financés par les trésoreries des entreprises (M3-M2 baisse) et par
l’épargne des ménages (M2-M1 diminue).
Les agrégats de M3 baissent, donc M3 baisse, ce qui fait repartir la croissance du PIB réel.
La croissance du PIB aux Etats-Unis est régulée par les variations du taux de base de la Fed. Les banques centrales ne créent plus de monnaie au delà de la zone de confort (2% environ), sinon, cela provoquerait de l'inflation). Elles assurent simplement le bon fonctionnement du système monétaire.