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Darbellay et le rétroviseur

Publié le 11 mai 2008 par Kalvin Whiteoak

Christophe Darbellay et les clochesFort justement tancé par Simon Epiney, un ponte du PDC valaisan qui sait ce que sièger à Berne veut dire et dont on ne saurait prétendre qu’il roule pour la gauche marxiste, Christophe Darbellay en prend pour son grade : en substance, Simon Epiney lui dit “qu’il serait grand temps de changer sa politique et de choisir plutôt la boussole que la girouette. Il ajoute également qu’il n’est pas tout à fait acceptable de vouloir changer un mandat populaire fédéral que le peuple lui a confié récemment pour une planque cantonale sans risque”

L’avertissement venant de ses propres rangs devrait faire réfléchir Darbellay, mais le grand guide suprême croit une nouvelle fois avoir la science politique infuse et a rétorqué hier soir sur les ondes de RSR 1 que la politique ne se faisait pas en regardant dans les rétroviseurs, gentillesse à l’adresse de son contradicteur.

A bien y regarder, on se demande comment Darbellay ose pareille sottise sur le fond: car de fait, une conduite efficace, non dangereuse pour autrui et respectueuse de l’usager passe obligatoirement par une utilisation intensive du rétroviseur.

Le rétroviseur ampflifie le champ de vision naturel, donne du recul au conducteur et lui pemet de circuler en meilleure sécurité. Bien sûr, sur un vélo qui est le véhicule préféré de Christophe, l’usage du rétroviseur est moindre. Mais tout le monde n’a pas son aisance avec la pédale, il devrait le savoir et donc adapter son discours politique au plus petit commun dénominateur comprenant son jargon.

Sur le fond ensuite, il est plus que vrai que Darbellay change de direction à la moindre brise, tel le coq au sommet du clocher. Et les brises de Darbellay sont un peu comme les voies du seigneur, insondables pour le non initié qui ne peut donc qu’en déduire ce qui apparaît comme le but ultime caché le plus probale : exercer le pouvoir tel un seigneur sur ses serfs.

Car finalement, sous ses airs d’angelot, Darbellay n’est qu’une sorte de concentré d’ambition politique pour qui la fin justifie tous les moyens, y compris les plus discutables et ceux dont l’effet sur le court terme uniquement frappe.

Il ne suffisait pas de jouer le 12 décembre 2007 à éjecter l’auter Christoph, il fallait assurer le service après-vente. Mais de ça Darbellay semble peu soucieux, préférant aux grands combats d’idées les combats de reines plus locaux dans lequel le verre de l’amitié permet lui aussi de s’épancher bien à l’abri des retombées nuisibles.

Il reste à espérer que les valaisans ne se laissent pas tromper et le renvoient à ses chères études, notamment de science politique et d’éthique, au lieu d’en faire une sorte de gérant de copropriété responsable de rien au printemps prochain.


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