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L’interview: James Magnussen, « Le Missile » australien

Publié le 13 janvier 2014 par Jsbg @JSBGblog

L’interview: James Magnussen, « Le Missile » australien

L’Australie est à l’honneur sur le blog JSBG: après Simon Baker, nous avons eu le plaisir d’avoir pu rencontrer un autre ressortissant du pays des kangourous: le nageur James Magnussen. Le champion du monde en titre – il a décroché l’or en 100 mètres nage libre cette année à Barcelone – nous a permis de le suivre pendant toute une journée consacrée qu’il a consacrée à la presse. Cette journée sans compétition a pourtant eu un côté franchement sportif: levé à 5h30 et couché à minuit, James a assuré sans baisse de rythme un planning tenant plus du marathon chronométré que des relations publiques. En parlant de chronomètre, justement, il s’agissait pour James de sa première venue en Suisse, à l’invitation de la manufacture horlogère Maurice Lacroix dont il est devenu l’ambassadeur. Il vient d’ailleurs d’annoncer hier la prolongation de ce partenariat pour une durée supplémentaire de 3 ans, soit jusqu’aux prochains jeux olympiques qui auront lieu à Rio de Janeiro en 2016. Entre les séances photo, les nombreux rendez-vous avec les journalistes, les déplacements chez les sponsors et les fans qui l’arrêtent dans l’espoir d’une photo, James ne s’est à aucun moment départi de son sourire. Même les innombrables plongeons et bains forcés à la demande des photographes l’accompagnant durant toute cette journée et souhaitant l’immortaliser dans on élément naturel n’ont pas entamé sa bonne humeur. Un vrai pro. Il faut dire que du haut de ses 22 ans, il a beaucoup mûri. Après avoir réussi une ascension express au sommet de son sport en devenant à 19 ans champion du monde à Shanghai en 2011, il a déçu les espoirs placés en lui lors des Jeux Olympiques de Londres en 2012. Cet échec – tout relatif, puisqu’il en a tout de même ramené deux médailles, mais pas l’or – l’a rendu plus fort et plus humble. Aujourd’hui revenu au sommet à force de volonté, il a appris à gérer la pression, à rester humble, à travailler plus. Pour ne pas oublier la leçon, il s’est d’ailleurs fait tatouer les anneaux olympiques sur son flanc droit. Son illustre compatriote et légende de la natation aux neuf médailles olympiques Ian Thorpe lui-même déclare: « Il est le nageur le plus impressionnant que j’ai vu. Il est passionnant à regarder. Quand je le regarde, je vois une nouvelle forme de sprint ». Désormais connu sous le pseudonyme « Le Missile »,  voici donc le compte-rendu de notre rencontre avec le grand, au propre comme au figuré puisqu’il mesure 1m97, James Magnussen.

L’interview: James Magnussen, « Le Missile » australien

JSBG – Avant tout, encore une fois félicitations pour ta médaille d’or à Barcelone. Comment as-tu vécu cette victoire après ta déception aux Jeux Olympiques de Londres? James Magnussen - Ce furent douze mois très chargés pour moi. Après les Jeux Olympiques de l’année passée à Londres, réussir à enchaîner deux médailles d’or d’affilée aux Championnats du monde (2011 à Shanghai et 2013 à Barcelone – ndlr) était pour moi un objectif très important. J’ai l’impression d’avoir accompli ma mission en 2013.

Tu passes ta vie à te battre contre le temps. Quel rapport entretiens-tu avec le temps, le considères-tu ton ami ou ton ennemi? En ta qualité de compétiteur, comment vois-tu le chronomètre? Je suppose que de bien des manières il s’agit de mon ennemi. Tout d’abord parce que nous tous sommes condamnés à vieillir, ce qui n’est pas très réjouissant. Lors de mes entrainements quotidiens, tout tourne autour du temps qui passe. J’enchaîne les sprints de 50 mètres en prenant quelques courts instants de répit entre chaque bassin. Là, j’espère secrètement que l’horloge de la piscine finisse par se décrocher et tomber pour que je n’aie plus à nager si vite! (rires). Évidemment, toute ma vie tourne autour du temps et de la manière dont je peux en grapiller quelques centièmes de seconde de plus ici et là. C’est primordial pour moi.

Tout comme tu le fais aujourd’hui, tu dois souvent te livrer des journées entières aux médias, donner des interviews et te faire photographier pendant des heures. Comment vis-tu ces obligations arrivées avec ton statut de champion? Je le vois comme faisant simplement partie de mon job. Je nage pour gagner ma vie et je passe beaucoup de mon temps à m’entraîner. Je le perçois donc simplement comme faisant partie intégrale de mon travail. Les photos, les interviews… je le vois plutôt comme une récréation et non comme un devoir. Pour être honnête, je l’apprécie en fait. Ça me change de mes entretiens quotidiens.

Comment perçois-tu ta propre image en tant que modèle pour Maurice Lacroix ou Arena, deux de tes partenaires? Est-ce que tu te considères être un modèle de style pour les autres hommes? Pas vraiment. J’ai bien compris que depuis que je suis devenu célèbre la façon dont je m’habille où dont je pose pour les photographes peut être scrutée. Mais je n’y pense pas trop, et ça ne me pose pas de problème particulier. Je passe la plus claire partie de mes journées en maillot de bain et en sandalettes de bain, du coup j’aime bien que l’on m’habille et me prépare pour les photo-shootings.

Tu as été choisi pour devenir l’ambassadeur de la manufacture de montres suisses Maurice Lacroix. Qu’est-ce qui te relie à cette marque? Tout comme mon propre nom est entrain de devenir très connu en Australie, Maurice Lacroix est une marque qui est en pleine croissance dans mon pays. Du coup, j’ai vu dans cette similitude l’opportunité de construire un bon partenariat. J’ai donc commencé par choisir la montre que je préfèrerais porter, et je me suis décidé pour l’allure sportive et stylée de la Pontos S. Je vois ce modèle et cette marque comme quelque chose qui convient tout à fait à mon style de vie.

C’est la première fois que tu viens en Suisse. Peux-tu nous dresser quelques parallèles entre un nageur et un horloger? Je dirais le souci de la précision. Pour eux comme pour moi, tout est basé sur des infimes améliorations, mais qui mises bout à bout feront la différence. Je pense donc qu’il faut un peu le même genre de qualités et d’aptitudes à un nageur qu’à un maître horloger.

L’interview: James Magnussen, « Le Missile » australien

Un pertinent questionnaire selon JSBG:

  • Quel est ton plus grand vice? Les bonbons Maltesers! Vous en avez aussi en Suisse?
  • Qu’est ce qui te fait peur? Les requins! Je passe mon temps dans l’eau, et en Australie, on y pense.
  • Vivre au 21ème siècle, plus facile ou plus difficile qu’avant? Vraiment beaucoup plus facile grâce à toute cette technologie qui nous entoure. On n’aura bientôt plus à se lever de sa chaise pour accomplir n’importe quelle tâche! 
  • Plutôt Facebook ou Twitter? Instagram (suivez-le sur @james_maggie)
  • Qu’est ce que tes parents t’ont légué de plus précieux? La détermination.
  • Quelle serait la bande son de ta vie?  Un remix actuel du  titre « Eye of the Tiger », du groupe Survivor, la bande son film Rocky. J’écoute beaucoup de rap et de hip-hop, mais je ne pense pas que ces paroles feraient un bon hymne à ma vie, ça tourne toujours autour de faire du fric et descendre des gens! (rires)
  • Où te vois-tu dans 10 ans? Probablement déjà retraité de la natation et profitant de toutes les belles choses que la vie aura à m’offrir.

Merci James.

- Jorge S. B. Guerreiro

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