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La grande bretagne se lance dans le gaz de schistes ...avec des francais!

Publié le 13 janvier 2014 par 000111aaa

Je vais tenter d’expliquer à mes lecteurs pourquoi la recherche et l’exploitation des hydrocarbures de schistes est entamée au ROYAUME UNI

1-Exposé des faits .( copier-coller partiel du Monde )-

« Le géant français Total a annoncé lundi qu'il allait devenir la première grande compagnie pétrolière à rechercher du gaz de schiste en Grande-Bretagne,……. Total a acquis une part de « 40 % dans deux permis » d'exploration et de production de gaz de schiste dans le bassin du Gainsborough Trough au Royaume-Uni, dont les licences couvrent une superficie de 240 kilomètres carrés,……… Avec cette annonce, Total devient la deuxième société française à investir dans le gaz de schiste après GDF Suez, qui a annoncé le 22 octobre un accord d'exploration dont Dart Energy fait aussi partie »

2-Questionnement deMrFRANCAISMOYEN

Comme il a été traité de ce sujet très longuement ici ou en conférence ( Princeton 2012 )je schématise outrageusement le genre de question que le citoyen lambda français va alors se poser

2-1 : Pourquoi ce qui autorisé en Grande Bretagne ne l’est pas en France ?

2-2 : Existe-t-il des différences dans l’appréciation des ressources en gaz de schistes dans les deux pays par exemple pour cause de différences géologiques ?

2-3 : Compte tenu des informations déjà récoltées aux usa et de l’expérience d’Halliburton   les problèmes apparus sont-ils déjà réglés

2-4 :N’existe-t-il pasen Grande Bretagne des mouvements écologiques ou agricoles   d’opinion contraire à ce type d’exploitation ;l’opinion générale du grand public anglaisest-elle différente ?

2-5 : Les perspectives de production énergétiques anglaisessont-elles plus faibles que les françaises ?

Outcrop of main black shale formations in UK and selected oil and gas wells and gasfields.

3-Etat actuel des réponsesdont on dispose

3-1 :La différence de position de la Grande Bretagne par rapport à la France s’explique par divers facteurs dont le premier estle pragmatisme typiquement britannique bien connu .Il se ressent dans la position gouvernementale (David Cameron réaffirme son « oui »[ 12/08/2013 ] et Londres prend le contre-pied de Paris[ 08/10/2012 ] . ET SURTOUT il n’existe pas d’équivalent juridique anglais de notre loi de juin 2011. Mais certains parlent aussi d’appréciations économiques optimistes chez les uns , pessimistes chez les autres ET DU CLIMAT FINANCIER DE LA CITY .Cette dernièrevoit se tarir peu à peu les ressources pétrolières de MER DU NORD et regarde avec envie le gisement d’emplois possible , l’abaissement du prix de l énergie en gaz et les bénéfices financiers   si les rendements espérés se révèlent effectifs .C ‘est la raison pour laquelle les firmes anglaises s’associent aTOTAL et GDF/SUEZ

3-2 : j’ai collecté les données géologiques de gisements de gaz de schistesen GB ;   voici ou mes lecteurs trouveront mes sources sur internet /googleà « british geologic survey- BGS/DECC 2013 Bowland Shale gas study: geology and resource estimation «  et le petit résumé de leur situation :: » copier-coller) : The UK has abundant shales at depth, although their distribution is not well known. The BGS is investigating the location, depth and properties of the shale as well as the processes that lead to economic accumulations of gas.La carte que je vous fournis vous precise les localisations .

.je vous ai déjà présenté la carte française correspondante ( voir mes archives sur ce site )

3-3 :    Sans revenir sur les longues descriptions faites ici des dégâts observés sur certains champs de prospection américain , je rappelle sommairement que :

A : On lui reproche l’immense quantité d’eau nécessaire : de 10.000 à 15.000 m3 par puits - l’équivalent de 4 piscines olympique,

B : Les risques de pollution des nappes phréatiques et des rivières par l’adjonction a l’eau des anti bactériens et désorbants nécessaires ( voir plus loin ) mais du baryum et d’autres éléments plus dangereux peuventcontaminer les nappes

C : Le nombre important de puits nécessaires et leur densité d’ impacts sur les paysages.

D :La désorption du méthane non collecté par les puits   dans les périmètres traités

E : L’ impact sur la santé des élevages et la pollution des terrains du au manque de transparence sur les additifs chimiques utilisés.

F / Le prix financier d’un puits si son rendement est nul ou décroit trop rapidement ( voir données de JEAN MARC JANCOVICI )

3-4 : COMPTE TENU DE CES ENNUIS INDENIABLES   il est pertinent de se demander si les améliorations technologiques ont progressé

Enoncé du problème : les hydrocarbures liquides et solides ont étéformés à la suitede la sédimentation géologiquedes végétauxpuis leur décomposition thermique sous pression …. À mesure en effet que s’accroît la charge sédimentaire, les hydrates de carbone se transforment en hydrocarbures sous l’effet de la chaleur et de la pression. Le gaz naturel se forme dans des roches mères organiques, des schistes noirs à grain fin. Sous l’effet de la pression constante exercée par les sédiments, la majeure partie du gaz naturel migre des roches mères vers des roches plus poreuses tels le grès et le calcaire.

Pour récupérer le gaz il faut déjà   fracturer( par des chocs de mélanges eau- sables-adjonctions chimiques) les couches poreuses au maximum mais cela ne suffit pas car des phénomènes d’adsorption , de chimisorption et même de condensation capillairese sont produits   dans les poresdesroches mères . Ces phénomènes découlent deliaisons exothermiquesentre les hydrocarbures et les couches et strates rocheuses. Pour aider celles-ci a désorber leurs poresil faut des additifs a l’eau de fracturationet qui vont s adsorber préférentiellementet chasserles gazvers les puits de collecte ….. En 2013, lors d'un colloque sur les alternatives à la fracturation organisé par le Sénat à Paris, les industriels ont considéré qu'il n'y avait pas d'alternative aujourd'hui disponibles à la fracturation hydraulique (Actu-Environnement, brève du 19 avril 2013) .Par conséquentles firmes françaises ne vont rien faire qui soit différent des procédés d’ halliburton . S I MES LECTEURS   veulent connaitre les détails des procédures actuelles ils les trouveront sur le site internet- google-PROGRESS IN SHALE GAS EXTRACTION BY HALLIBURTON -http://www.all-llc.com/publicdownloads/ALLShaleOverviewFINAL.pdf

4-1 : Je n’ai pas trouvéau Royaume uni trace d’uneopinion majoritaire contre la production du gaz de schiste. dans le livre de MATT RIDLEY/The shale gas shock , j’ai trouvé cette conclusion du tres célèbre physicien  FREEMAN DYSON que je vous livre telle quelle : »(copier-coller) Shale gas is proving to be an abundant new source of energy in the United States. Because it

is globally ubiquitous and can probably be produced both cheaply and close to major

markets, it promises to stabilise and lower gas prices relative to oil prices. This could happen

even if, in investment terms, a speculative bubble may have formed in the rush to drill for shale

gas in North America. Abundant and low-cost shale gas probably will – where politics allows

– because gas to take or defend market share from coal, nuclear and renewables in the electricity

generating market, and from oil in the transport market, over coming decades. It will also keep

the price of nitrogen fertiliser low and hence keep food prices down, other things being equal.

None the less, shale gas faces a formidable host of enemies in the coal, nuclear, renewable

and environmental industries – all keen, it seems, to strangle it at birth, especially in Europe. It

undoubtedly carries environmental risks, which may be exploited to generate sufficient public

concern to prevent its expansion in much of western Europe and parts of North America, even

though the evidence suggests that these hazards are much smaller than in competing

industries.

Elsewhere, though, increased production of shale gas looks inevitable. A surge in gas

production and use may prove to be both the cheapest and most effective way to hasten the

decarbonisation of the world economy, given the cost and land requirements of most

renewables………

et je conclue comme B.PASCAL «  vérité au-delà de laManche ,erreur en deçà ! »


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