
Que vous inspire le succès de vos œuvres à travers le monde ?
Quand, j'ai commencé à dessiner, je ne l'ai pas fait pour avoir du succès mais cela remplit de bonheur. C'est une surprise et en même temps du bonheur.
Pour vous, quelle est la raison du succès de vos œuvres ?
Je ne sais pas moi-même pourquoi mais je suis très contente.
Avez-vous un attrait particulier pour le shôjo ?
Quand on commence et que l'on est une fille, on fait du shôjo. J'ai commencé à 17 ans ce qui explique que je n'ai pas pu traiter des sujets plus matures. J'ai continué dans ce style car en le faisant cela m'a plu.
Vous avez toujours dessiné des femmes avec un fort caractère qui rencontrent des drames. Qu'est-ce qui vous a motivé pour faire ces choix ?
C'est vrai que l'on retrouve toujours cette force de caractère, je pense que c'est une partie de mon caractère qui ressort dans mes mangas car je mets une partie de ma personnalité dans mes personnages et c'est un trait de caractère que j'affectionne.
Qu'est-ce qui vous pousse à faire des figures de la culture européenne ?
Les titres comme : Madame de Bovary ou Roméo et Juliette, m'ont été proposé par mon éditeur. Je pense qu'ils ont vu ce que j'ai fait et qu'ils ont pensé que c'était adapté à ces histoires. C'est eux qui voulaient voir mon trait adapté à ces histoires. L'offre est venue d'eux mais après je me suis approprié ces titres.
En est-il de même pour Joséphine l'impératrice ?
Oui, c'est pareil.
Si vous aviez le choix, quel roman adapteriez-vous en manga ?
L'année prochaine, je vais adapter un roman japonais. C'est l'histoire d'un professeur durant la seconde guerre mondiale avec une douzaine d'élèves, c'est une histoire connue au Japon. Le titre est : 24 pupilles.
Quel est votre regard sur l'évolution du shôjo ?
La chose la plus marquante est : le nombre de mangakas. Entre l'époque où j'ai commencé et aujourd'hui, on ne peut pas comparer le nombre de mangakas car aujourd'hui ce nombre est impressionnant. La compétition entre les nouvelle auteures de shôjos est vraiment très féroce. De ce fait, la qualité demandée aux nouveaux artistes et beaucoup plus élevée. Pour pouvoir garder sa publication c'est beaucoup plus difficile.
Avez-vous des auteurs ou des titres qui vous ont particulièrement marqué ?
J'ai de l'admiration et une certaine envie car elle dessine ce que j'ai toujours voulu dessiner pour : Watanabe Taeko qui dessine : Kaze Hikaru. C'est quelque chose que j'aurai pu imaginer dessiner moi-même.
Quelles sont vos impression par rapport à vos rencontres avec le public français ?
Il est chaleureux et passionné. Ce sont des fans comme l'on ne rencontre pas ailleurs et qui transmettent une énergie. Cela me fait dire que je suis contente d'être devenue mangaka quand je rencontre des gens comme cela.
Je tiens à remercier Yumiko Igarashi pour sa gentillesse et pour le temps qu'elle a bien voulu m'accorder. Je remercie également tout le staff qui s'est occupé de sa venue et qui m'a permis de faire cette interview.