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Vibram HK 100: quand ça ne marche pas. ..

Publié le 19 janvier 2014 par Sylvainbazin

Un petit post "à chaud" après le Vibram HK 100 qui s'est déroulé hier.
Ce fut bien difficile pour moi. Comme je le pressentais (une certaine fatigue s'est faite sentir ces quinze derniers jours, en plus je souffrais de quelques troubles digestifs ces derniers temps et enfin je n'ai pas réussi à bien me caler sur le "jetlag" cette fois ci), j'étais dans un très mauvais jour.
Même si les 20 premiers kilomètres m'ont fait espérer un moment que les bonnes sensations accumulées ces derniers mois allaient revenir, la suite a confirmé mon premier pressentiment.
J'ai commencé à souffrir de l'estomac et à partir de là ça a été de mal en pis.
Pratiquement impossible de boire et encore moins de manger, ce qui ne pardonne pas sur un parcours aussi exigeant (c'est drôle, il y a deux ans j'avais couru avec aisance et n'avait pas trouvé le parcours si difficile. ..mais bon, avec ses escaliers très raides et ses roches, et un dénivelé plus que relevé, il l'est effectivement et hier il m'a paru très difficile. ). Et un plus une douleur vraiment difficile à supporter au niveau de l'estomac.
Bien entendu,  j'ai beaucoup ralenti à partir de ce moment,  mais ça n'a rien changé. C'est même devenu de pire en pire. Je me suis traîné jusqu'au CP 5,  au 52e kilomètres. La seule personne qui n'allait pas plus vite que moi dans les parages était la championne espagnole Nerea Martinez qui avait bien du mal aussi. Nous avons discuté un peu.
Je me suis reposé environ deux heures à ce CP là,  allongé sur le sol. Le manque de sommeil se faisait aussi vraiment ressentir. Bref, tous les signaux de forme au vert!
J'ai un peu hésité mais je suis quand même finalement reparti, au moins pour aller au CP suivant. Mes compagnons de route ne sont plus les mêmes. Ça va beaucoup moins vite et ça marche surtout. Je ne peux d'ailleurs plus courir. La douleur dans mon estomac me l'interdit. Et ma forme et mon allure se dégradent encore. Je peux quand même admirer le coucher de soleil du haut d'un chemin balcon qui domine l'océan et la côte très découpée. C'est vraiment beau, comme le reste du parcours qui fait découvrir un aspect très inattendu de Hong Kong, sa nature, sa côte sauvage, ses petits villages de pêcheurs aux portes de la mégapole grouillante. Mais je n'ai plus la forme pour apprécier tout ça. En outre, devoir aller même moins que lorsque j'arpente les grands chemins sac au dos me désespère un peu.
Mais je n'ai plus le choix. J'ai vraiment mal et à part un bon médicament je ne vois pas comment faire passer la douleur. J'arrive tout de même au CP 6, au 65e kilomètre. Pas plus de médecin ici qu'au précédent. Les gentils bénévoles des premiers secours me font boire de l'eau chaude mais ça ne me redonne pas mon estomac. Comme il fait bien frais, on me donne des couvertures. J'hésite encore un peu à continuer mais c'est cuit. J'ai mal, je n'arrive plus à M alimenter,  continuer va être un vrai calvaire pour pas grand chose. Et puis mon corps n'arrête pas de me dire qu'il faut arrêter depuis tout à l'heure. Je vais le respecter.
Quand une heure et demi plus tard la navette pour le centre ville est annoncé, je me résoud donc à y monter. Je regagnerai mon hébergement près du départ en partageant un taxi avec un coureur anglais installé là,  qui habite à mi chemin.  Lui aussi a dû renoncer.
Voilà donc comment s'est achevé mon vibram HK 100 cette année.
Après une nuit encore pas très bonne, je me repose aujourd'hui en bord de mer. Je suis certes bien ennuyé d'avoir stoppé et surtout de ces mauvaises sensations ressenties. Mon mal d'estomac peut sans doute venir de pas mal de choses (chaleur aussi, je me demande si boire à la pipette, ce que je ne fais quasiment jamais ne joue pas non plus) mais tout cela me signale sans doute quand même une vraie fatigue que je n'ai pas vu arrivé du tout jusqu'à Noël, malgré un enchaînement d'effort positif mais important. Après ce n'est pas forcément facile pour moi de gérer la récupération de ces efforts de voyage à pied, en plus peu de gens font la même chose et j'ai donc assez peu de repères de comparaison. Mais bon,  tout cela m'en  joint à me reposer. Je vais donc bien réduire la dose de course avant le Treg que je veux vivre agréablement.  Plutôt comme un long trek sportif donc.
Cela me fait aussi penser qu'à part quelques courses amicales (et le Vibram HK 100 en faisait parti mais j'ai eu le tort de l'aborder de façon un peu trop compétitive.  Car par ailleurs mon séjour à Hong Kong est bien agréable. Janet et Steve ont été des hôtes remarquables et j'ai apprécié de revoir ici beaucoup d'amis, notamment Tarmo et Sébastien de notre "Thaïland team, Christophe, coin coin, Antoine et Vincent, engagés dans une équipe professionnelle autour de l'UTWT, Lizzy et Richard, venus presque en voisin de Kathmandou) je vais limiter mes efforts pour me concentrer uniquement sur mes grands chemins qui portent maintenant toute ma motivation et ma force. Je pense qu'il en sera mieux ainsi.
Allez je vais tenter de bien positiver tout ça car malgré tout ça M embête de passer d'un état presque euphorique à ce retour des mauvaises sensations,  et de profiter encore un peu de mon séjour ici. Merci à tous pour vos encouragements.


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