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FRANCE 2 : Nicolas Bedos réagit suite à sa chronique polémique sur Dieudonné

Publié le 20 janvier 2014 par Misteremma @misteremma

Nicolas Bedos en avait choqué plus d’un le 11 janvier dernier lors de sa chronique dans On n’est pas couché sur France 2. Ce week-end, à l’occasion d’une longue interview dans le journal Le Monde, il est revenu sur le sujet et à répondu aux critiques.

Interrogé sur les raisons d’une critique si virulente, il explique : C’était « pour ne pas laisser à Dieudonné le monopole de la subversion ; pour rappeler qu’on peut faire de la provocation sur les sujets les plus sensibles sans être soi-même gangréné par le racisme, la misogynie, l’homophobie, etc. Il est notoire que je ne suis ni antisémite, ni homophobe, et j’encourage les associations paranos à se renseigner sur les convictions profondes des provocateurs avant de les attaquer bêtement. Il est facile de vérifier les intentions d’un satiriste ». Il ajoute que « on peut faire de l’humour sur tout, proférer des horreurs sur les Arabes et sur les Juifs sans être raciste ; on peut militer pour la libération du peuple palestinien sans piétiner le devoir de mémoire de la Shoah ».

En utilisant les sketchs, il pense que Dieudonné dissimule ses « convictions profondes ». « Dieudonné n’est plus un artiste, c’est un prosélyte d’extrême droite », poursuit-il. Il se défend également sur le choix d’avoir utilisé une racaille comme personnage d’ouverture de sa chronique :  »J’ai surtout fait un con, une brute. Je savais très bien en l’écrivant qu’on y verrait une racaille de banlieue. Mais il est stupide avant d’être rebeu. Cessons l’hypocrisie : il suffit d’observer le public des spectacles de Dieudo pour voir une grande majorité de jeunes gens d’origine immigrée, blessés par leur situation, le mépris de la société, l’indifférence à l’égard de la souffrance palestinienne. Je comprends leur colère, mais je déteste Dieudonné et Soral d’en profiter pour des raisons narcissiques et financières ».

Il conclut par une mise au point sur le côté virulent de sa chronique : « Un texte sage m’aurait mis dans le sac des donneurs de leçon insipides. Si ce sketch suscite autant de colère de la part des dieudonnistes et fait autant de vues sur internet, c’est parce qu’il s’autorise l’outrance. Ce qui ne l’empêche pas d’être très réfléchi. Je caricature, jusqu’à l’absurde, leur maître : c’est ça qui les rend dingues ! ».


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