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Et si mon enfance avait été différente ?

Publié le 20 janvier 2014 par Juliette Conboudu @Conboudu_Blog
http://fleurdemamoot.fr/enfin-les-vacances/

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... Souvent je me pose cette question !

Tout simplement parce que je suis un non tournant de ma vie, de ma carrière professionnelle et que tout ce complique, tout est compliqué.

Petite je rêvais de devenir médecin, de soigner et d'avoir une patientèle bien à moi.

Puis en grandissant je me suis demandé si je ne serais pas mieux auprès des enfants.

Je n'ai rien pu faire de ce que je souhaitais !

Aujourd'hui mon rêve final de devenir sage-femme est tombé à l'eau. 

Je suis secrétaire médicale.

C'est là que je me rends compte, après un bilan quelques mois à l'aube de mes 30 ans, que le métier et le rôle de parent que nous avons peut être déterminé par notre propre histoire personnelle. Ce métier de parent peut être déterminant pour nos enfants!

Boudu cette pression !

Je vous explique mon ressenti :

  • Mon père était moniteur d'auto-école puis est devenu policier. Rapidement il est devenu chef. Il avait pourtout toujours rêvé d'être jockey mais sa taille (quelques centimètres trop élévée) a  eu raison de son rêve.
     
  • Ma mère, auxiliaire de puériculture, était entrée en école d'infirmière afin d'échapper à sa vie familiale auprès de ses parents commerçants. Elle a décidé d'arrêter ses études en 1ère année pour se tourner vers la petite enfance et se marier très vite. Elle n'est pas allée au bout de son rêve, celui d'infirmière car elle était pressée de prendre son envol.
    A 36 ans, 3 enfants, 15 ans dans la fonction publique, ma mère se retrouva «retraitée», ses 4 et 5 eme enfants arrivèrent 6 ans, plus tard. 

     

Mes parents, inconsciemment, ne m'ont pas permise d'aller au bout de mes rêves.
Ils ne m'ont permise de faire de longues études...

Pourquoi ?

  • Par Manque d'argent.
    Mes parents, dépensaient et j'ai toujours entendu dire qu'ils ne paieraient jamais mes études, ils me l'ont dit en face depuis toute gamine. Il fallait que je prenne mon envol seule et rapidement et que je m'arrange pour travailler pour payer mes études si je souhaitais en faire.
    À 18 ans tout juste, 15 jours avant mon bac, ma mère me fouta dehors en m'avouant qu'elle ne m'aimait pas, qu'elle avait toujours préféré ma soeur aînée. Je l'ai poussé à me le dire car j'avais besoin de l'entendre après 18 ans de souffrance. Je me souviendrais de ce jour toute ma vie...

     
  • Par jalousie inconsciente.
    Pourquoi pas aurais-je fais des études alors qu'eux n'avaient pas fait le choix d'en faire ? Parce que leurs parents n'avaient pas eux mêmes poussés leurs enfants dans cette direction...
    Si mes parents m'avaient donné les moyens d'aller au bouts de mes rêves, je serais entrée en compétition avec eux. Je risquais de "gagner" face à eux. Cette situation les aurait ramené à l'état d'échec qu'ils pensent avoir vécu, à cette injustice. Inconsciemment je les aurais ramené à leur état d'enfant blessé...

Enfin, cela reste mon analyse.

Enfin, si je ne suis pas allée au bout non plus c'est parce que sur ma route plusieurs embûches se sont trouvées : 

- Mon manque de confiance en moi,

- Certaines professeurs qui m'avaient dit que je n'arriverais à rien,

- Un professeur qui souhaitait que je parte dans le secteur agricole, 

- Un professeur qui m'avait dit que médecine j'échouerais, 

- Tenter de vouloir gagner l'amour de ma mère en faisant les études d'infirmière qu'elle n'avait pas pu voulu tenter et que ma soeur aînée faisait également...

Tout cela à fait que je ne me suis pas sentie capable de réussir. 

Puis, suite à une longue hospitalisation de 8 mois j'ai coupé les ponts avec tout ce beau monde.

J'ai décidé de passer mon diplôme de secrétaire médicale pour avoir un diplôme en poche sûr avant de me lancer en médecine.


Je me suis réveillée un peu trop tard, car mon rêve de devenir sage-femme s'éloignait. 
Il fallait réussir la 1ère année de médecine, être dans les 200 premiers pour 1000 étudians environ à cause du Numérus Clausus.

De plus, comme j'avais effectué ma 1ère année d'infirmière je travaillais de nuit comme aide-soignante.


La fatigue, mon manque de confiance et ce sentiment d'être nulle prirent le dessus.

J'ai eu beaucoup de chance car j'ai eu des amis qui m'ont énormément aidé grâce à eux et leur famille. 
Je pense à une amie que je regrette aujourd'hui, Aurélie.

Je pense à un ami que j'ai toujours, Eric et toute famille qui est ma famille coeur. 

Sans eux, je n'aurais pas pu réaliser mes études de secrétaire médicale et je n'aurais pas pu tenter médecine.

Aujourd'hui, je suis en recherche d'emploi. Mais si j'avais été sage-femme, infirmière je n'aurais pas de mal à trouver du boulot... Enfin...

Et vous, pensez-vous qu'inconsciemment nous pouvons déterminer nos enfants, leurs choix à cause de notre propre histoire personnelle et de nos échecs ? 


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