Le régime cétogène largement utilisé pour traiter les patients atteints d’épilepsie en est un exemple flagrant, de ce lien entre le régime alimentaire, et donc le métabolisme et l’activité du cerveau. Ici, les chercheurs de l’Université Mc Gill (Canada) réhabilitent plus largement l’idée que cibler le métabolisme peut contribuer à contrôler ou à inhiber certains des processus cérébraux.
Toujours sur l’épilepsie, la même équipe avait déjà démontré que le sodium – le principal constituant chimique du sel de table – est le commutateur unique d’un important récepteur de neurotransmetteur du cerveau, le récepteur kaïnate, mis en cause dans de nombreuses affections, comme l’épilepsie et la douleur neuropathique.

La diététique au service de la neurologie : De nouveaux résultats qui viennent expliquer pourquoi un régime alimentaire spécifique, qui va influer sur les 2 processus, peut contribuer à réduire l’incidence et la sévérité des crises d’épilepsie. Une méthode très ancienne, avec le régime cétogène (Schéma ci-contre) pratiqué depuis les années 1920 jusqu’aux années 1950, précisent les auteurs, et qui revient en force en pratique clinique, alors que les médicaments ne fonctionnent pas pour 20 % à 30 % des patients épileptiques.
L’étude ouvre ainsi un peu plus la voie de la diététique, pour inhiber les transmissions cérébrales en agissant sur le métabolisme et l’énergie, et contrôler un certain nombre de troubles neurologiques importants, comme l’épilepsie.
Source: Nature Communications 16 January 2014 doi:10.1038/ncomms4168 Mitochondrial reactive oxygen species regulate the strength of inhibitory GABA-mediated synaptic transmission (Schéma Ketogenic Diet Ressources)

