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Critique Ciné : Haunter, épouvante maligne

Publié le 20 janvier 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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Haunter // De Vincenzo Natali. Avec Abigail Breslin, Sarah Minninen et David Hewlett.


Je ne vous ai pas déjà dit que l’on pouvait trouver de très bonnes choses dans les Direct to DVD ? Car c’est le cas pour Haunter, dernier film en date du réalisateur prodige Vincenzo Natali. Ce dernier, à qui l’on doit notamment le très bon Cube ou Splice, délivre ici un film de maison hanté à l’assure classique mais qui n’en a que l’allure. En effet, le film joue avec les codes du genre et s’amuse à nous raconter une histoire où le dénouement, certes plus ou moins prévisible, reste particulièrement bien amené. Je suis plutôt client de ce genre de films et plutôt que de calquer ce que James Wan (Conjuring, Insidious) peut faire actuellement dans le genre, il nous propose une lecture très différente et beaucoup plus saine de la maison hantée. Car ce n’est pas un cas de possession (même si le film parvient à nous le faire croire à un moment) que l’on regarde mais tout le contraire. Le film aurait très bien pu faire écho à du Amytiville (j’ai même cru à une référence cachée avec cette maison et l’histoire qui semblait se cacher derrière). On retrouve en tout cas le style du réalisateur et c’est une très bonne chose.
Les journées de Lisa se répètent, jours après jours… Lorsqu’elle découvre que sa maison a été le théâtre d’une série de meurtres non élucidés, elle va tout faire pour échapper à cette spirale sans fin…
Ce que j’ai trouvé d’assez original finalement dans le scénario de Matthew Brian King (Night Train, Cypher) c’est le fait que l’on ne sait pas vraiment où l’on veut nous emmener. Au début j’ai eu l’impression que le film lorgnais sur Un jour sans Fin où les choses se répètent encore et encore. Puis dans un second temps le film évolue vers quelque chose de différent, de beaucoup plus sombre également. Au début la musique est joviale et les images ensoleillées puis plus le film avance et moins la lumière se fait ressentir pour laisser place à une atmosphère pesante. Vincenzo Natali fait donc ici quelque chose de fascinant sans pour autant avoir autant de twist que dans son précédent film, Splice (presque modèle du genre). Je pense que Haunter cache donc beaucoup plus qu’il ne pourrait le laisser à penser. L’affaire ne paye pas de mine et pourtant, le film est truffé de bonnes choses et d’un rythme qui laisse le spectateur accroché du début à la fin.
Bien entendu, puisque c’est un film d’épouvante, il faut un peu sursauter et malheureusement le film pèche un peu de ce point de vue là. Notamment car il n’y a pas suffisamment d’offre dans le registre de la peur. C’est donc sur l’ambiance remarquablement bien tenue qu’il faut compter. Ce n’est pas bien grave puisque le film tient très bien la route. Abigail Breslin, éternelle Little Miss Sunshine, a bien grandie et porte le film avec son innocente et sa quête de réponse sans problème. Les personnages autour d’elle servent eux aussi le récit à leur manière, et surtout de la manière dont notre héros les perçoit. Si Haunter aurait pu aller encore plus loin, je pense qu’il ne fallait pas voir ce film comme quelque chose de gigantesque ou encore comme un gros barnum horrifique. Loin de là. Dans le même genre (films surprenants), je pense que je pourrais citer l’excellente surprise de l’année dernière que fût Dark Skies. Ici aussi on retrouve une histoire dans une maison, avec une famille. Certes les sujets exploités sont différents mais on a des similitudes et notamment celui de la surprise inattendue.
Note : 7.5/10. En bref, dommage que ce très bon film ne soit pas sorti en salles. Il fonctionne du début à la fin sans jamais laisser le spectateur sur le bord de la route. Belle réussite.
Date de sortie : 15 janvier 2014 (en DVD)


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