Une fois n’est pas coutume, je vais vous parler d’autre chose que de jeu vidéo. Mais à défaut d’être vidéoludique, mon billet aura tout de même un contenu ludique puisqu’il s’agira de parler de jeux de société, un genre que je pratique un peu trop rarement à mon goût alors même que j’aime beaucoup ça.
Or, à l’occasion d’un dîner entre amis, j’ai découvert un petit jeu qui m’a complètement emballée par son minimalisme et sa simplicité. Ce jeu c’est « Skull and Roses« , un jeu dans une toute petite boîte et au matériel restreint (de même que ses règles) pce qui permet à tout débutant de commencer à jouer rapidement.
As d’Or (meilleur jeu) de l’année 2011 en France, Skull and Roses est un jeu de bluff assez proche du poker menteur et dans lequel chaque joueur n’a que 4 cartes d’une couleur spécifique. Sur trois de ces cartes figurent une rose et sur la quatrième le fameux Skull.
Au début de chaque partie, les joueurs posent tous une carte face cachée sur la table de jeu (skull ou rose donc). A la fin du tour, le joueur actif pourra soit poser à nouveau une carte soit parier sur le contenu des cartes sur la table. En l’occurrence il doit annoncer combien de cartes il pense pouvoir retourner sans dévoiler un skull. Les joueurs suivant pourront soit surenchérir soit passer leur tour.
Une fois les enchères terminées, le joueur ayant la mise la plus haute devra retourner le nombre de cartes choisi en commençant par les siennes. S’il réussit son pari, c’est à dire qu’il ne tombe sur aucun skull, il remporte son défi. Deux défis remportés et la partie est gagnée. S’il tombe sur un skull, par contre, le pari est perdu et le joueur devra se défausser, au hasard, d’une de ses cartes.
Bien entendu si le joueur n’a plus de cartes, il perd la partie.
Skull and Roses semble assez banal comme cela, mais très vite, l’on se prend au jeu du bluff et l’on met en place des tactiques pour tenter de dénouer les annonces des autres ou tenter de les influencer. La technique de base consiste d’ailleurs à lancer un défi tout en sachant pertinemment que l’on a placé un skull dans ses propres cartes et en espérant qu’un autre joueur « morde à l’hameçon » en proposant une enchère plus élevée.
Très convivial, Skull and Roses nécessite quand même d’avoir des amis qui ne soient pas trop mauvais joueurs. Dans la mesure où l’on est dans la surenchère, il se peut que certains esprits s’échauffent.
Côté matériel de jeu, je l’ai dit plus haut, ce dernier est plutôt minimaliste: 6 sets de cartes rondes de couleurs et 6 cartes carrées (qui symbolisent les manches remportées), le tout complètement plastifié ce qui permet de jouer, en toute sécurité, notamment lorsque des boissons (plus ou moins alcoolisées) sont sur la table.
Graphiquement, le jeu d’Hervé Marly en est à sa troisième éditions, les deux premières (noire et rouge) étaient très orientées vers l’univers du tatouage et des bikers alors que la troisième, parue en septembre dernier propose un univers plus tribal de très jolie facture. A noter d’ailleurs que le jeu est devenu à cette occasion simplement Skull (ou Skull Silver).
Au final, Skull and Roses (ou Skull tout court) est un jeu qui m’a vraiment emballée, facile d’accès et immédiatement plaisant, il est en plus accessible à tous en quelques minutes et présente bon nombre de subtilités pour les amateurs de bluff.
Skull est disponible pour une quinzaine d’euros dans tous les bons magasins.