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CRISE CARDIAQUE: On en meurt toujours plus la nuit et le week-end – BMJ

Publié le 22 janvier 2014 par Santelog @santelog

CRISE CARDIAQUE: On en meurt toujours plus la nuit et le week-end – BMJC’est une revue systématique de 48 études publiées sur le sujet, couvrant, au total, près de 2 millions de patients qui révèle des pics de décès liés à la crise cardiaque, la nuit et le weekend. Les conclusions, publiées dans le British Medical Journal, illustrent comment a prise en charge en urgence, prend plus de temps, pour les patients qui arrivent à l’hôpital au cours de la nuit ou le week-end, plutôt qu’aux heures «  ouvrables  ». Un facteur évitable même si on ne choisit évidemment pas l’heure de son infarctus.

Faire une crise cardiaque en dehors des heures pleines classiques est lié à un délai prolongé de la porte de l’hôpital au gonflage du ballonnet (door to balloon time) et à des milliers de décès supplémentaires chaque année. Un excès de décès estimé ici de 5 à 15% selon le type d’infarctus et l’heure de présentation aux urgences.

Cette méta-analyse a combiné les données de 48 études menées aux Etats-Unis, en Europe et au Canada, portant au total sur 1.896.859 patients, pour évaluer l’impact de l’heure et du jour de présentation aux urgences en cas de crise cardiaque. L’analyse conclut que,

·   les patients qui se présentent pendant les heures creuses ont un risque accru de 5% décès sur les 30 jours qui suivent leur admission. Aux seuls Etats-Unis, cela représenterait environ 6.000 décès chaque année.

CRISE CARDIAQUE: On en meurt toujours plus la nuit et le week-end – BMJ
·   – les patients diagnostiqués de syndrome coronarien aigu, arrivant en heure creuse, vont ainsi voir leur délai de prise en charge estimé ici à 90 mn, allongé de près de 15 minutes, de la porte des urgences au gonflement du ballonnet ou angioplastie. Un délai supplémentaire associé, selon les auteurs, à un risque accru de 10-15 % de décès.

Certes, des différences dans les caractéristiques des patients en fonction de l’heure de présentation pourraient avoir également un impact sur le risque de décès, cependant, les résultats suggèrent que la majeure partie de l’augmentation du risque est associée à des facteurs intervenant après l’admission à l’hôpital.

Dans un éditorial publié dans la même édition, des médecins de Toronto alertent, dans le même sens, sur un écart qui s’accroît au fil du temps. En ce qui concerne la crise cardiaque, la priorité de l’effort devrait être ciblée sur l’amélioration de la prise en charge en dehors des plages horaires classiques, écrivent-ils. Il s’agit donc, pour chaque établissement, d’identifier les déficiences du parcours de soins spécifiques aux heures creuses ou, dans un premier temps, les différences de prise en charge heures pleines vs heures creuses.

Source: BMJ 21 January 2014 BMJ2014;348:f7393 Off-hour presentation and outcomes in patients with acute myocardial infarction: systematic review and meta-analysis (Visuels Hopkins Medicine, NHS)

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