Magazine

Sauvons les banques avec… l’argent public !

Publié le 23 avril 2008 par Chezfab

136239855.jpgVous savez, en ce moment on parle de crise alimentaire. Et savez vous que l’on estime qu’il faudrait simplement 500 millions de dollars pour sauver une grande partie des affamés de ce monde ? Ce chiffre parait énorme. Mais réfléchissez un instant : on a trouvé en moyenne 5 milliards de dollars par banques déficitaires en subprime ces derniers jours ! Oui oui ! 5 Milliards en moyenne, dix fois ce qu’il faudrait pour empêcher les plus pauvres d’avoir faim.

Car ce sont bien des centaines de milliards d’argent public, via les banques centrales, qui ont été réinjectés pour couvrir les erreurs de spéculation de vautour des hautes finances. Privatisation des profits, mais mutualisation des risques ? C’est cela le capitalisme moderne ? C’est donc un jeu où les banques et les plus riches sortent toujours gagnants.

Bien sur, le système est vérolé dès le départ : regardez comme les banques tiennent le monde ! Elles ont réussi à se rendre indispensables. Donc leurs arguments c’est : si on fait faillite, tous les petits actionnaires et les personnes ayant un compte chez nous se retrouveront sans rien. Et ça marche ! Voilà donc les états, via les banques centrales, qui se mettent à renflouer les banques privés… avec l’argent de tous.

Y’a comme un bug là. En quoi l’état ne pourrait il pas laisser une banque privée faire faillite tout en assurant la survie de ses clients, via un comptoir d’état ? Comment se fait il que l’on n’envisage pas de laisser les risques sur ceux qui nous font vivre si mal en spéculant sur nos vies ?

La vision purement néo libérale, qui s’est emparée de la droite depuis des années, du centre et d’une partie de la gauche, entraîne ce genre de dérive du « on ne peut pas faire autrement ». Mais il faudrait plutôt dire qu’ils « ne veulent pas essayer autre chose » ce serait plus juste !

Car le capitalisme appliqué aujourd’hui est bien l’un des plus exécrable qu’il soit. Pas de prise de risque pour les plus riches, tout repose sur les plus pauvres. Ou est la justification de nos grands PDG de leurs rémunération parce qu’ils prennent des risques ? Regardons en face les choses : les risques n’existent plus pour eux, ils sont mutualisés, donc portés par l’argent public.

Ne nous laissons pas berner par les phrases du genre « on ne peut pas faire autrement ». Soyons lucides : un autre monde est possible, si on veut réellement le construire.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Chezfab 4794 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte