L’histoire d’une petite colère dans le métro

Il  ya quelques jours mon fils et moi sommes partis en “mission métro”. « Mission » parceque après quelques stops je suis dans l’obligation de :
1) Ignorer les hurlements et coups de pieds de mon fils dans la poussette
2) Le détacher et contrôler sa bonne humeur débordante

Vu que je ne peux pas le confiner aux sangles de sa poussette ad vitam eternam  pour me faciliter la vie ; je commence à le détacher. En général, ça se passe très bien. Le truc c’est qu’il a deux ans et que comme tout « petit ange » de deux ans il ne gère pas très bien la frustration ou le « non ».

Station de King Cross, 14.00 et des poussières.

On descend de la métropolitain line pour s’aventurer dans les méandres de la station de King Cross et embarquer sur la Northern line. Il nous reste qu’un tout petit arrêt et on y est. Je jette un œil sur le plan pour vérifier qu’on est bien dans le bon sens et là… le drame.

Mon fils veut prendre les escalators. Je lui dis « non » d’un ton calme et ferme et lui – forcément – il se jette par terre en moins de temps qu’il me faut pour finir de dire « non » ! Ses joues rebondies deviennent écarlates, ses yeux se remplissent de larmes et il… hurle

Il me faut une petite seconde pour me remettre du choc initial, juste assez pour qu’il se redresse et parte dans la direction opposée. Moi, ni une ni deux, j’abandonne la poussette et je l’attrape par le bras. Je le tire –littéralement – dans un coin de la station (pour plus être dans le passage), me mets à genoux, prends sa petite bouille pleine de larmes entre mes mains et je lui explique.
« On va a Angel voir ta marraine. Il faut prendre la Northern line en direction de Morden. En 10 minutes on est arrivé. ».

Forcément, lui il s’en fout de ce que je raconte. Ça ne l’intéresse pas, il veut partir à l’aventure sous ses conditions pas les miennes. Moi je regarde du coin de l’œil le train qui arriver, et décide de le prendre dans mes bras tout en poussant la poussette vide. Exercice de haute voltige quand son enfant hurle et essaie de se libérer par tous les moyens et … grosse erreur ! Il réussit a se libérer et on est si près des rails que moi – à tort ou à raison – j’ai les chocottes. Je le gronde, et je le force dans sa poussette.
- Lui il se raidit tout en hurlant toujours autant
- Moi j’essaie de le contenir tout en attachant cette fichue ceinture 5 points. C’est sans doute le top au point de vue sécurité mais pour attacher un grimlin en plein crise… pas facile.

Un train passe, puis un deuxième, j’entends le troisième arriver quand « CLIC » enfin… je suis sauvée ! Mon fils qui comprend alors sa défaite stoppe immédiatement de pleurer. Moi j’ai les bras et les jambes en compote, lui il s’endort dans la seconde.

Enfin… le came et la sérénité… jusqu’à la prochaine fois !