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CELLULES SOUCHES : En produire beaucoup à partir d'une seule, sans léser l'embryon – Nature Communications

Publié le 27 janvier 2014 par Santelog @santelog

CELLULES SOUCHES : En produire beaucoup à partir d'une seule, sans léser l'embryon – Nature CommunicationsUn nouveau procédé qui permet la production à grande échelle de cellules souches embryonnaires humaines de haute qualité clinique, sans pour autant mettre en jeu la viabilité de l’embryon, nous est présenté, dans la revue Nature Communications, par cette équipe internationale: C’est un grand pas en avant pour la recherche sur les cellules souches, la médecine régénérative et la thérapie cellulaire.

Les cellules souches embryonnaires qui sont la source de tous les tissus et organes de l’organisme, représentent un des plus grands espoirs thérapeutiques. En France, la dernière Loi de bioéthique de juillet 2011, avait maintenu l’interdiction de la recherche sur l’embryon humain, malgré des dérogations strictement encadrées, mais, depuis juillet 2017, la recherche sur les cellules souches embryonnaires est autorisée sous contrôle de l’Agence de a Biomédecine et sous conditions d’un dispositif d’autorisation. La recherche sur les cellules souches peut désormais être autorisée, dans une finalité exclusivement médicale, sur les embryons surnuméraires conçus par fécondation in vitro (FIV) ne faisant plus l’objet d’un projet parental, et après une information et un consentement du couple.

Autrement dit, aujourd’hui, les cellules souches embryonnaires humaines sont fabriquées à partir d’embryons surnuméraires conçus par FIV. Mais cette recherche internationale ouvre une autre voie : Une méthode qui permet d’utiliser une seule cellule d’un embryon de 8 cellules qui pourrait, en théorie, être recongelé et replacé dans l’utérus de la femme. Une méthode similaire à celle utilisée dans le diagnostic génétique pré-implantatoire (DPI), qui, à partir d’une seule cellule d’un embryon de FIV permet de détecter des maladies héréditaires graves. Dans ce cas, lorsque le risque est infirmé, l’embryon est placé dans l’utérus de la femme où il pourra se développer en un enfant en bonne santé.

Une seule cellule souche en moins ne tue pas l’embryon : Le Dr Karl Tryggvason, professeur de chimie à l’Institut Karolinska (Suède) rappelle que l’embryon peut donc survivre à la suppression d’une seule cellule ce qui limite les obstacles éthiques. Il montre, avec son équipe du Karolinska Institutet que cette cellule souche unique peut ensuite être cultivée dans un environnement de qualité clinique défini chimiquement, sur un lit de protéines (LN- 521) qui permet à la cellule de se reproduire et de se multiplier sans être contaminée et cela à grande échelle.

Pouvoir produire des cellules souches à grande échelle à partir d’une seule cellule souche embryonnaire modifie évidemment la donne. Car on sait que ces cellules souches embryonnaires sont pluripotentes et pourront se transformer ensuite en n’importe quel type de cellule. C’est donc une nouvelle technologie cellulaire de «  fourniture de cellules souches embryonnaires humaines  » qui pourra permettre d’ouvrir des banques cellulaires où les cellules souches pourront être spécialisées en fonction du type de tissu à réparer.

Source: Nature Communications (à paraître) January 27, 2014, doi: 10.1038/ncomms4195 Clonal culturing of human embryonic stem cells on laminin-521/E-cadherin matrix in defined and xeno-free environment(Vignette: Cellules souches embryonnaires de souris@Elisabet Andersson@Karolinska, visuel Fotolia)

CELLULES SOUCHES : En produire beaucoup à partir d'une seule, sans léser l'embryon – Nature Communications
Lire aussi : CELLULES SOUCHES embryonnaires: La recherche autorisée sous contrôle de l’Agence de Biomédecine


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