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Il paraîtrait....

Publié le 28 janvier 2014 par Ericguillotte
mardi 28 janvier 2014

- que François Hollande a dit à l'AFP : Je fais savoir que j'ai mis fin à la vie commune que je partageais avec Valérie Trierweiler. Dix-huit mots pour, tel le PDG, licencier, tel le roi, répudier, tel le prof, virer, tel l'arbitre, ou le CRS au petit matin brumeux, expulser. Il a précisé qu'il s'exprimait à titre privé, en parfaitre logique, puisqu'il avait également spécifié, il y a une petite quinzaine, que tout ce qui était privé devait rester dans la sphère privée. Dix-huit mots à titre privé, personnel, et unilatéral. Dix-huit mots qui fleurent bon la grande classe à la française, une jolie phrase bien patriarcale et parfaitement insensible. Il aurait pu ajouter bon vent. Non, il a juste demandé à ses assistants de lui supprimer son compte twitter officiel et de faire disparaître son nom du site internet de l'Elysée. Devra-t-elle rembourser les frais engagés par l'état depuis 19 mois pour lui donner collaborateurs, pour lui offrir gîte et couvert ? Il lui fera savoir. A l'instar des journalistes français, j'en parle encore, mais, en disant qu'il ne faut surtout plus en parler et qu'on n'aurait jamais dû en parler, car vraiment, c'est trop beurk.

- que Valérie Trierweiler est arrivée lundi en Inde, suivi par une cohorte d'une cinquantaine de journalistes et photographes, en larmes sûrement, la gorge serrée à l'évidence, pensant à leurs proches, à cette putain de vie, à ce monde abominable, à Dieu probablement, à ce qu'il fit, à ce que qu'il ne fit pas, à ce qu'il fait, à ce qu'il ne fait pas, à ce qu'il ne fait plus, à ce qu'il aurait pu faire, le coeur gros, pensant au destin d'une vie, puisque, dans ce pays...un enfant meurt de malnutrition toutes les 30 secondes. A moins qu'ils n'attendissent les premiers mots post-rupture de la dame ex-première, son avis sur le veau de ville (si, si, j'ai fait exprès), à moins qu'ils voulussent savoir si elle avait eu son mot à dire sur la fin de l'histoire, si elle était totale ok cool avec ça, et même si précédemment elle avait donné son accord pour le batifolage avec Julie, why not. Mais, non, non, oh non, ils étaient forcément là pour parler faim dans le monde, je médis et c'est mal. A l'instar des journalistes français, j'en parle encore, mais, en disant qu'il ne faut surtout plus en parler et qu'on n'aurait jamais dû en parler, car vraiment, c'est trop beurk.

- que François Hollande a dit à l'AFP : Je fais savoir que j'ai mis fin à la vie commune que je partageais avec Valérie Trierweiler. Commune ? Il voulait dire banale, insignifiante, inintéressante, fade, insipide, ordinaire, ou normale ? On lui demandera à l'occasion. Le voisin du facteur de la sœur du boucher de la cousine germaine qui s'appelle Germaine de la pharmacienne qu'on appelle Madame la pharmacienne de la rue dans laquelle se trouve le bar tabac tenu par le frère de mon voisin, à moi, mais de gauche, la porte et la tendance politique d'après ce qu'il dit, a lancé à la cantonade et au comptoir : il aurait mieux fait de rompre avec la crise ou avec le chômage. Puisque, comme d'habitude personne ne l'écoutait, sa blague est tombée à l'eau.Triste planète. Heuseument, l'eau est elle-même tombée dans le pastis. Il y a parfois des miracles. Quant à moi, je prends un casque audio et pas de scooter, et un air sérieux, et m'installe à une table, micro en main, et, un instant, je me crois journaliste français, et, j'en parle encore, mais, en disant qu'il ne faut surtout plus en parler, et, qu'on n'aurait jamais dû en parler, car, vraiment, c'est trop beurk.


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