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Ces reprises qui ne servent à rien…

Publié le 09 janvier 2014 par Desperatecouchpotatoe @Dcouchpotatoe

M’étant fait la réflexion deux fois sur deux titres différents cette semaine, je me suis dit qu’il fallait que je vous en parle… Ça vous est déjà arrivé d’entendre la reprise d’une chanson et de vous dire que cette reprise ne servait à rien ? Je me suis rendu compte en y repensant que je m’étais souvent fait cette réflexion… On entend l’air, ça nous rappelle quelque chose, on se prend à fredonner et tout d’un coup on réalise qu’il manque quelque chose. Bah oui, ce n’est pas l’originale. Un artiste en mal d’inspiration qui n’a rien trouvé de mieux que de faire une reprise. Alors soit c’est exactement la même chanson, genre totalement inutile si ce n’est pour payer les impôts, soit il se dit qu’il va rajouter sa touche perso, histoire de renouveler un peu le genre… Grossière erreur, en plus de ne servir à rien, ça flingue le titre de base. Retour sur quelques uns de ces dits titres…

Lilly Allen – Somewhere only we know (Keane)

L’exemple type de la touche perso… Le piano, les violons, des libertés dans l’ordre de l’enchaînement couplets/refrain… La bonne reprise qui ne sert à rien. Dommage, j’aimais bien l’originale, et j’aimais bien Lilly Allen.

L’originale, du groupe anglais Keane remonte à 2004, comme single de leur premier album Hopes and Fears. L’originalité du groupe réside dans sa composition, chant, piano, batterie (et un peu de basse). Un groupe de rock sans guitare il fallait le faire ! Somewhere only we know est leur plus gros tube. Gageons que la fantaisie de Lilly Allen leur permettra de se refaire un nom et de vendre du best of sorti il y a quelques mois…

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Placebo – Where is my mind (Pixies)

On prend la même et on recommence. Avec la voix de Brian Molko. Inutile parce que le timbre du Brian Molko de cette époque n’a rien de très éloigné du Franck Black d’origine. Si ce n’est que Placebo, c’est quand même pas les Pixies. Bon je les pardonne, moi-même à l’époque j’ai découvert Where is my Mind grâce à Placebo. Pas si inutile que ça du coup pour moi.

1988, Surfer Rosa. Where is my mind est un standard du rock, avec un riff reconnaissable entre tous, qui plus est remis au goût du jour par le film Fight Club en 1999. Placebo, qui a pris l’habitude de conclure ses concerts avec cette chanson, n’est pas le premier groupe à s’y risquer, Nada Surf l’avait déjà fait pour un tribute, Kings of Leon, et même James Blunt y sont allés de leur petite reprise…

Et quand l’original et la copie s’y mettent à deux c’est pas mal, ça donne ça :

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Bastian Baker – Halleluja (Leonard Cohen lui-même repris par Jeff Buckley)

Je n’avais jamais entendu parler de ce jeune chanteur Suisse de 22 ans à vrai dire. Ceux qui regardent Danse avec les Stars eux sauront. J’avais juste bien entendu que la musique avait beau être la même,  la voix était quelque peu différente. Et pourquoi on nous la rejouerait à la radio toutes les cinq minutes ? Ici on n’est pas dans la reprise de l’originale mais dans la reprise de la reprise. La chanson de Leonard Cohen avait déjà en effet été remise au goût du jour par Jeff Buckley, qui l’interprétait magnifiquement. Mais lui aussi tenait sa version d’une repris de John Cale… Et bien avec Bastian, c’est pareil. En moins bien.

La chanson date de l’album Various Positions, sorti en 1984. Elle compterait plus de 120 reprises, sans compter les live ! Bob Dylan, Bon Jovi, K’s Choice pour ne citer qu’eux en avaient déjà fait une version. Je vous passe les tentatives françaises de Vanessa Paradis, Damien Saez et M’Pokora (oui oui), Wikipédia nous parle même d’une version de Didier Super (ça doit claquer !). Celle que Jeff Buckley nous livre sur l’album Grace est la plus connue, et sans doute la plus belle. C’est pour ça que la refaire maintenant pour moi, c’est sacrilège !

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Jamelia – Stop (Sam Brown)

Si on se souvient tous de la pub pour le café Maxwell, on a (en tout cas moi) oublié le nom de l’interprète originale, je rattrape ma lacune ici puisqu’il s’agit de Sam Brown. Jamelia, elle nous en fait une pâle copie. Inutile donc.

N°2 du Top 50 en avril 1989. On la trouve sur l’album éponyme, gros carton en Europe à l’époque. Et bien sur la question des reprises de cette chanson, je dirai comme Sam "Stop !", car comme  le disait la fameuse pub, une seule cuillère suffit !

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Marylin Manson – Personal Jesus (Depeche Mode)

Je ne crache pas sur cette version, je l’aime plutôt bien même si j’ai une préférence pour l’originale, mais il faut avouer que Marilyn Manson ne s’est pas foulé là-dessus. Donc on aurait pu s’en passer.

C’est en 1990 que sort l’album Violator, le 7ème album de Depeche Mode, qui contient aussi le tube Enjoy The Silence. Personal Jesus en sera le premier single, sorti 7 mois avant l’album (et oui une autre époque!). Le titre viendrait du livre de Priscilla Presley, Elvis and Me, dans lequel elle révèle que c’est le surnom qu’elle donnait à son mari. Johnny Cash avait aussi sorti sa version de ce titre en 2002 (surprenant !), alors que Tori Amos la reprend souvent live. 

La semaine prochaine, nous passerons aux reprises qui servent à quelque chose ;-D enfin celles que j’aime bien, quoi !


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