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Vidéo : la Voie Lactée dans le ciel de « la plus limpide région »

Publié le 28 janvier 2014 par Pyxmalion @pyxmalion

A regarder en haute résolution et plein écran !

Vivement recommandé !

Une nuit sur Terre dans le désert d’Atacama. Superbe « timelapse video ».

Le temps accéléré au cœur des nuits australes, celles-ci espionnées par le photographe Nicholas Buer en séjour dans le désert chilien d’Atacama, connu pour être l’un des sites terrestres privilégiés pour sa transparence et son absence de pollution lumineuse. Autant de lieux convoités de nos jours par les astronomes professionnels et amateurs.

On peut certes espérer les plus belles nuits noires au monde, les plus profondes bien sûr or, comme on le découvre sur ces images sublimes, elles sont presque étincelantes, brillantes du « feu » de milliards d’étoiles. La plupart blotties dans le plan de notre galaxie, que nous nommons Voie Lactée.

Plus insolente que les autres, on aperçoit la planète Vénus (beaucoup plus proche de nous) qui promène fièrement sa beauté ; brulante d’Amour, devant la grande assemblée. Elle se donne en spectacle et se plait à nous détourner les yeux, en vain.

Aussi étrange que cela puisse paraître, toutes ces étoiles, gaz et poussières, toute cette matière qui « crève l’écran » et chevauchent, chaque nuit, notre ciel terrestre, nous regarde. C’est elle, en réalité, qui nous espionne.

La minuscule Terre qui s’étale à nos pieds et nous porte semble bien nue et seule ; un parterre écrasé par la nuit. Nous sommes à découvert.

Aujourd’hui, au cœur des grandes villes, d’autres lumières nous attirent et nous séduisent ; des luminaires qui nous font sombrer dans l’ennui. Qui s’y souvient de la nuit ? Celle où l’on rencontre d’autres mondes.

Le montage vidéo nous plonge au cœur du monde.

The Lone TreeThe Lone Tree
« Voie Lactée ô sœur lumineuse »

Voie lactée ô sœur lumineuse
Des blancs ruisseaux de Chanaan
Et des corps blancs des amoureuses
Nageurs morts suivrons-nous d’ahan
Ton cours vers d’autres nébuleuses

Les démons du hasard selon
Le chant du firmament nous mènent
A sons perdus leurs violons
Font danser notre race humaine
Sur la descente à reculons

Destins destins impénétrables
Rois secoués par la folie
Et ces grelottantes étoiles
De fausses femmes dans vos lits
Aux déserts que l’histoire accable

Luitpold le vieux prince régent
Tuteur de deux royautés folles
Sanglote-t-il en y songeant
Quand vacillent les lucioles
Mouches dorées de la Saint-Jean

Près d’un château sans châtelaine
La barque aux barcarols chantants
Sur un lac blanc et sous l’haleine
Des vents qui tremblent au printemps
Voguait cygne mourant sirène

Un jour le roi dans l’eau d’argent
Se noya puis la bouche ouverte
Il s’en revint en surnageant
Sur la rive dormir inerte
Face tournée au ciel changeant

Juin ton soleil ardente lyre
Brûle mes doigts endoloris
Triste et mélodieux délire
J’erre à travers mon beau Paris
Sans avoir le cœur d’y mourir

Les dimanches s’y éternisent
Et les orgues de Barbarie
Y sanglotent dans les cours grises
Les fleurs aux balcons de Paris
Penchent comme la tour de Pise

Soirs de Paris ivres du gin
Flambant de l’électricité
Les tramways feux verts sur l’échine
Musiquent au long des portées
De rails leur folie de machines

Les cafés gonflés de fumée
Crient tout l’amour de leurs tziganes
De tous leurs siphons enrhumés
De leurs garçons vêtus d’un pagne
Vers toi toi que j’ai tant aimée

Moi qui sais des lais pour les reines
Les complaintes de mes années
Des hymnes d’esclave aux murènes
La romance du mal aimé
Et des chansons pour les sirènes

Guillaume Apollinaire in Alcools.

Vidéo découverte sur le blog Bad Astronomy.

Vidéo : la Voie Lactée dans le ciel de « la plus limpide région »Copyright secured by Digiprove © 2014 Xavier Demeersman

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